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Propos sur l'Ukraine : Justin Trudeau s'excuse

Propos sur l'Ukraine : Justin Trudeau s'excuse
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Justin Trudeau s'est expliqué et ses excuses ont été « acceptées », a déclaré mardi l'ambassadeur d'Ukraine à Ottawa Vadym Prystaiko. Le chef libéral a dû se justifier après sa blague sur l'Ukraine lors de son passage à l'émission Tout le monde en parle, diffusée dimanche soir à ICI Radio-Canada Télé.

Le chef du Parti libéral du Canada s'est rendu au siège de l'ambassade pour signer un livre de condoléances. Il est « le premier politicien canadien à le faire, personne du gouvernement n'est encore passé », a souligné le diplomate.

Justin Trudeau avait déclaré plus tôt sur son compte Twitter avoir dit à Paul MGrod, du Congrès des Ukrainiens-Canadiens, qu'il était « désolé d'avoir abordé à la légère la réelle menace que la Russie pose sur l'Ukraine ».

« Le président Ianoukovitch est rendu illégitime. Et c'est très inquiétant, surtout puisque la Russie a perdu au hockey, ils vont être de mauvaise humeur. On craint l'implication russe en Ukraine », a répondu M. Trudeau, lorsqu'un des invités de l'émission, un professeur d'université, lui a demandé de se prononcer sur la crise qui secoue l'Ukraine.

L'animateur Guy A. Lepage l'a alors relancé, en lui demandant si on devait craindre l'implication de la Russie simplement à cause du hockey. « Non. C'est d'essayer d'amener une optique un peu légère dans une situation qui est extrêmement sérieuse, extrêmement troublante », a-t-il alors précisé.

Malgré les excuses, cette affaire pourrait continuer de faire des remous, d'autant plus que le chef libéral maintient que la Russie pose une menace pour l'Ukraine. « Quiconque propage des rumeurs d'une intervention russe en Ukraine insulte l'intelligence des Canadiens », a réagi mardi Georgiy Mamedov, l'ambassadeur de Russie au Canada.

Gaffes en série

Les conservateurs et les néo-démocrates ont profité de l'occasion pour remettre en question le jugement du chef du Parti libéral du Canada en soulignant qu'il n'en étant pas à sa première déclaration controversée, ni à sa première rétractation.

En novembre dernier, il avait indiqué qu'il avait une certaine admiration pour le régime dictatorial de la Chine, lorsque quelqu'un lui avait demandé quel gouvernement d'un autre pays il admirait le plus.

En novembre 2012, il s'était excusé d'avoir affirmé que « le Canada fait dur maintenant parce que c'est des Albertains qui contrôlent notre agenda communautaire et sociodémocratique », deux ans plus tôt.

En avril 2013, les conservateurs l'ont critiqué pour avoir dit qu'il fallait s'interroger sur les « causes profondes » des attentats de Boston.

Aux doutes sur son jugement, M. Trudeau rétorque que ces controverses démontrent qu'il est une personne « ordinaire ».

« Si effectivement les conservateurs veulent que les prochaines élections [portent] sur le jugement [du futur] premier ministre, je suis très fier qu'ils aient à choisir entre moi et quelqu'un qui aurait choisi Patrick Brazeau, Pamela Wallin et Mike Duffy au Sénat », a-t-il dit mardi après la période de questions à Ottawa.

Marc Garneau, député libéral de Westmount-Ville-Marie, a d'ailleurs défendu son chef sur Twitter lundi, assimilant les critiques des conservateurs à de la « partisanerie ».

Avec des informations d'Emmanuelle Latraverse

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