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Sénat: André Pratte dénonce un blocage de la réforme

Sénat: André Pratte dénonce un blocage de la réforme
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Matthew Usherwood/CP

Le projet de modernisation du Sénat se heurte à la résistance d'un noyau de sénateurs réfractaires à l'évacuation du caractère partisan des caucus, déplore le sénateur indépendant André Pratte.

Presque rien n'a bougé depuis le dépôt du rapport du comité sur la modernisation du Sénat, en octobre dernier, regrette M. Pratte en entrevue, qualifiant la situation de «frustrante».

Il accuse les sénateurs, surtout conservateurs, d'avoir continuellement recours à des tactiques procédurales pour empêcher le renvoi du dossier à un comité du Sénat afin de changer le règlement.

Selon le sénateur Pratte, les réticences concernent principalement les propositions sur la reconnaissance du groupe des sénateurs indépendants et la composition des comités sénatoriaux.

Il craint que cette opposition à des changements «de base» ne soit «un prélude» à une résistance à des changements «plus fondamentaux», comme le contrôle qu'exercent les partis sur le Sénat.

La même exaspération face à la lenteur du processus a été exprimée par le président du comité sur la modernisation de la chambre haute, le conservateur Tom McInnis.

Dans un discours livré au Sénat il y a environ deux semaines, il a exhorté ses collègues à «passer à l'action» en insistant sur le caractère «urgent» de mettre en branle le projet de modernisation.

Ce projet, a-t-il plaidé, «traduit le désir du Sénat et des Canadiens d'avoir une chambre de second examen objectif qui soit efficace et réceptive, et qui remplisse son mandat».

En réponse à ce plaidoyer, la sénatrice libérale indépendante Joan Fraser a soutenu que «ces questions devraient faire l'objet d'un débat en bonne et due forme au Sénat».

Le comité a formulé 21 recommandations dans son rapport déposé l'automne dernier.

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Les controverses du Sénat
Pierre-Hugues Boisvenu(01 of11)
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Au début du mois de mars 2013, le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu faisait déjà l'objet de soupçons quant à ses allocations de dépenses. Le sénateur bien connu affirmait que son condo de Sherbrooke constituait toujours son lieu de résidence principal, bien que celui-ci soit occupé par son ex-femme. Pierre-Hugues Boisvenu réside plutôt dans la région de l'Outaouais, tout près d'Ottawa. (credit:PC)
Une relation interdite(02 of11)
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Au mois de mai 2013, c'est la relation amoureuse de Pierre-Hugues Boisvenu avec son adjointe au Sénat qui a mis le sénateur dans l'eau chaude. En effet, le code d'éthique de la Chambre haute interdit aux sénateurs d'embaucher un proche. La dame a finalement été mutée à d'autres fonctions et le sénateur affirme avoir mis un terme à leur relation. (credit:PC)
Patrick Brazeau(03 of11)
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Avant même le scandale des dépenses au Sénat, le jeune sénateur Patrick Brazeau avait fait la manchette après avoir été arrêté à son domicile au mois de février 2013. Il a été accusé de voie de fait simple et d'agression sexuelle. Dès le lendemain, le sénateur a été expulsé du caucus conservateur du Sénat. (credit:PC)
Mike Duffy(04 of11)
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Patrick Brazeau était également parmi les trois premiers sénateurs ciblés par un audit indépendant sur les dépenses des membres du Sénat. Des doutes ont été soulevés sur les réclamations effectuées par Brazeau, le conservateur Mike Duffy et le libéral Marc Harb au sujet de leurs résidences secondaires. On les soupçonne d'avoir déclaré que leurs résidences principales se trouvaient éloignées de la région de la Capitale nationale, afin de réclamer une allocation destinée aux sénateurs qui doivent maintenir une résidence secondaire près d'Ottawa. De nouveaux documents déposés à la cour indiquent que Mike Duffy a facturé les contribuables pour un entraîneur personnel, un artiste du maquillage ainsi que pour des frais de déplacements personnels pour assister à des funérailles et à d'autres cérémonies. (credit:PC)
Nigel Wright(05 of11)
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Les allocations de dépenses de Mike Duffy ont rattrapé le gouvernement Harper quand son chef de cabinet, Nigel Wright, a émis un chèque personnel au montant de 90 000$ au sénateur afin de rembourser ses dépenses de résidences. L'affaire a fait un tollé dans les médias. Nigel Wright a finalement dû démissionner de son poste de chef de cabinet, tandis que Mike Duffy est suspendu du caucus conservateur. (credit:PC)
Pamela Wallin(06 of11)
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À peine 24 heures après la démission de Mike Duffy, en 2013, une autre ex-journaliste devenue sénatrice conservatrice, Pamela Wallin, a quitté le caucus conservateur. La sénatrice subit un audit pour des dépenses totalisant 321 000$ depuis septembre 2010. (credit:PC)
Brent Rathgeber(07 of11)
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Au début du mois de juin 2013, la controverse au Sénat a coûté un premier élu au gouvernement de Stephen Harper. Le député albertain Brent Rathgeber a quitté le caucus conservateur, reprochant au gouvernement «son manque d'engagement en matière de transparence». (credit:PC)
Jacques Demers(08 of11)
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Même l'ancien coach du Canadien Jacques Demers a affirmé, en mai 2013, être «en période de réflexion». Il songeait alors à quitter le caucus conservateur, mais s'est rapidement ravisé, rassuré par la gestion des scandales et des mesures entreprises par le gouvernement. M. Demers dit toujours avoir confiance en Stephen Harper. (credit:PC)
Caisse secrète(09 of11)
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Au mois de juin 2013, le réseau CBC révélait l'existence d'une caisse secrète du Parti conservateur dédiée au cabinet du premier ministre Stephen Harper. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, n'a pas hésité à se questionner sur les liens possibles entre cette caisse secrète et le chèque émis par Nigel Wright à Mike Duffy. Selon lui, l'ex-chef de cabinet aurait pu se rembourser à même cette caisse secrète. (credit:Getty)
Colin Kenny(10 of11)
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Le sénateur libéral Colin Kenny a utilisé les ressources du Parlement à des fins qui ne sont pas liées à son travail. Une ex-adjointe affirme qu'elle passait la moitié de sa journée à faire des tâches qui n'avaient rien à voir avec son travail au Sénat.Pascale Brisson devait notamment régler les factures d'Hydro, les factures d'eau, de Rogers, d'ADT pour le système d'alarme, des frais de condo et la Visa du sénateur.Plus de détails ici. (credit:Radio-Canada)
Fille illégitime(11 of11)
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Karen Duffy avait fait une sortie remarquée dans le magazine Maclean's le 15 juillet 2014 dans laquelle elle affirmait être la fille du sénateur suspendu. Mike Duffy avait alors rejeté ces allégations du revers de la main, discréditant les propos de la mère, une ex-vendeuse de drogue.Mike Duffy a depuis pris contact avec sa fille illégitime. (credit:PC)

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