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Taxe sur les transactions financières: une avancée attendue lundi à Bruxelles

Taxe sur les transactions financières: une avancée attendue lundi à Bruxelles
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Les ministres des Finances des 11 pays qui se sont engagés à mettre en place une taxe sur les transactions financières (TTF) devraient parvenir à s'entendre lundi sur une première étape dans sa mise en place, a indiqué le ministre allemand, Wolfgang Schäuble.

"Nous savons que nous ne pouvons avancer qu'étape par étape", a déclaré M. Schäuble à son arrivée à cette réunion, organisée en amont d'un Eurogroupe, qui doit rassembler dans l'après-midi les ministres des 18 pays de la zone euro lundi après-midi à Bruxelles.

"Les possibilités, les intérêts, la situation de chacun des pays qui participent sont si différents que dans un premier temps, nous ne pourrons instaurer qu'une taxation limitée aux actions et à quelques dérivés, mais nous voulons trouver un accord là-dessus aujourd'hui", a poursuivi M. Schäuble.

"Lundi, je proposerai avec d'autres grands pays européens, je veux parler de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne, que nous franchissions une étape décisive dans la mise en oeuvre de cette taxe. Il faut la décision de principe et ensuite on demande aux techniciens de la mettre en place", avait déclaré la semaine dernière son homologue français Michel Sapin, ajoutant qu'il faudrait travailler "d'ici la fin de l'année à une deuxième étape".

Mardi, les ministres des Finances des 28 examineront une proposition de directive en vue de la mise en oeuvre de cette taxe sur les transactions financières sous la forme d'une coopération renforcée entre les 11.

Ses contours risquent d'être assez éloignés de la proposition faite en février 2013 par la Commission européenne, qui avait suscité de fortes critiques du secteur de la finance et de certains gouvernements, craignant une fuite des capitaux.

La Commission prévoyait une taxe de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les produits dérivés.

En France, l'ancien ministre écologiste Pascal Canfin a dit craindre que la taxe qui sortira finalement des discussions ne concerne que les actions, ce qui selon lui équivaudrait à "un enterrement" du projet.

Ce serait "une assiette très étroite, une mini-taxe", qui ne permettrait de collecter "qu'environ 3 milliards d'euros sur un potentiel estimé à 30 milliards au moins", a-t-il déclaré au Journal du dimanche.

La semaine dernière, la justice européenne a rejeté un recours britannique visant à annuler l'instauration de la TTF sur le Vieux continent et qui aurait sonné le glas de cette réforme.

Cette décision a contribué à faire redémarrer le projet, longtemps ensablé, car "c'est une épée de Damoclès qui a été levée", a confié une source diplomatique.

Paris et Berlin, les principaux promoteurs de cette taxe, avaient demandé qu'une orientation politique claire soit annoncée avant les élections européennes, qui se tiendront fin mai.

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