Bruit des collègues, problèmes de climatisation ou d'éclairage: les actifs se plaignent de plus en plus de leurs espaces de travail, alors que les bureaux collectifs du type open space ne cessent de se développer, révèle une enquête publiée jeudi chez nos voisins français.
Ce baromètre, réalisé pour Actinéo, observatoire de la qualité de vie au bureau en France, montre que "la satisfaction globale à l'égard de l'espace de travail s'effrite, par rapport à la dernière enquête réalisée en 2011, a indiqué Laurence Bedeau de l'institut CSA lors d'une conférence de presse.
Les open space, cette tannée
La part des personnes satisfaites est passée en deux ans de 83% à 78% (celle des personnes très satisfaites chutant de 24% à 13%). Pour les salariés qui ne travaillent pas dans des bureaux isolés, ce taux chute nettement, en particulier pour ceux qui travaillent en "open space", c'est-à-dire dans un bureau paysager de plus de 4 personnes (67%).
C'est parti pour le top 5:
- La principale source de gêne évoquée par les salariés est celle des "nuisances sonores dues à des personnes", citée par 52% des actifs, en hausse de 18 points sur deux ans
- Les problèmes de température et de climatisation arrivent ensuite, cités par 47% des sondés (+14 points)
- Près de la moitié des salariés évoquent aussi des problèmes d'attention liés à la circulation des personnes (44%)
- 38% des problèmes de place pour le rangement
- 31% des sièges de bureau inconfortables
Tous ces points sont en nette progression.
Ces résultats surviennent alors que les bureaux individuels fermés "ne concernent plus qu'un tiers de la population", relève madame Bedeau. Seuls 33% des actifs travaillent dans ce type de bureaux (-7 points par rapport à 2011), et ce sont surtout des cadres supérieurs, dit-elle.
A l'inverse, les bureaux collectifs gagnent du terrain (66%, + 6 points). Dans le détail, les bureaux regroupant 2 à 4 personnes concernent 38% des sondés et les "open space" 17% (+ 3 points). En outre, indique l'enquête, une tendance se développe consistant à ne pas avoir de bureau attitré (11%, soit + 6 points).
L'étude a été réalisée entre le 23 septembre et le 13 octobre, auprès d'un échantillon de 1 208 actifs travaillant dans un bureau, issu d'un échantillon représentatif de 5 000 personnes, selon la méthode des quotas.
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