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Trainsparence dépose sa requête contre le processus de consultation du REM

REM: le processus de consultation contesté en cour
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La coalition Trainsparence est passée de la parole aux actes en déposant sa requête, vendredi, pour réclamer la reprise du processus de consultation sur le projet de train électrique de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Au nom de la coalition, l'avocat qui pilote le dossier, Me Ricardo Hrtschan, a rencontré la presse au palais de justice de Montréal après le dépôt de sa requête.

Me Hrtschan a assuré que ses clients n'en avaient pas contre le projet de train électrique en tant que tel, mais contre le processus de consultation qui, selon lui, a manqué de transparence.

"Il n'y a pas eu de consultation sur les éléments essentiels du projet de RÉM. C'est un projet incomplet, un projet inconnu", a critiqué l'avocat.

Certains de ses clients avaient témoigné devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, l'automne dernier. Mais le BAPE lui-même avait estimé qu'il manquait d'informations pour mener à fond son évaluation du projet.

"On a demandé à la cour d'intervenir pour vérifier si la consultation qui avait eu lieu était constitutionnelle, si elle était légale et si elle était licite", a résumé l'avocat.

Me Hrtschan déplore notamment le peu de temps dont ont disposé les intéressés pour lire le millier de pages de description du projet de Réseau électrique métropolitain (RÉM).

"On demande au gouvernement de respecter leur droit à la consultation. C'est un droit fondamental qui a été reconnu par la Cour suprême, un droit fondamental à l'environnement. On demande d'agir honorablement dans le dossier", a plaidé l'avocat.

Le projet de RÉM de la filiale de la Caisse CDPQ Infra est maintenant évalué à 6 milliards $. Encore cette semaine, on l'a modifié pour y ajouter 40 voitures, soit 240 au total, et faire passer la fréquence aux heures de pointe à deux minutes et demie.

Me Hrtschan a reconnu que si la coalition obtenait gain de cause, cela risquerait de retarder la réalisation du projet de transport en commun. Mais il refuse de voir ses clients en porter le blâme.

"Ce n'est pas la faute de mes clients. C'est une des choses qu'on veut amener: mes clients sont des gens qui utilisent le transport en commun depuis des décennies. Ce sont des gens qui sont pour le transport en commun, qui en font la promotion. C'est le gouvernement qui a décidé de court-circuiter tous les processus et de nous faire avaler un projet", a critiqué Me Hrtschan.

Bien qu'il se défende de rejeter le projet de RÉM et affirme s'en prendre seulement au processus de consultation, Me Hrtschan s'est montré critique à son endroit. "Donnez-nous 3 milliards $, aux gens de Montréal ou de la région qui travaillent dans le domaine du transport depuis 10, 20, 30 ans, et vous allez voir qu'on va avoir cinq fois plus de stations, on va rentrer 350 000 usagers de plus, plutôt que quelques dizaines de milliers que le RÉM propose", a lancé Me Hrtschan.

La coalition Trainsparence regroupe des groupes écologistes locaux, des regroupements de citoyens et un grand syndicat, le Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, qui est justement très présent dans le domaine du transport en commun. Il représente notamment les chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal.

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INOLTRE SU HUFFPOST

9 plans d'extension du métro de Montréal à travers les époques
Un croquis qui date de 1944(01 of10)
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On rêve depuis longtemps au métro... Ce croquis d'un futur réseau est l'un des tous premiers, réalisé par la Compagnie des tramways de Montréal en 1944. (credit:COMPAGNIE DES TRAMWAYS DE MONTRÉAL, Rapport sur un projet de métropolitain pour Montréal, Montréal, mai 1944.)
Plan du métro en 1953 (avant sa création!)(02 of10)
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Deuxième plan effectué en vue de la construction du métro, par la Commission de transport de Montréal, en 1953, alors que le réseau de tramway de l'époque commençait à être démantelé. La ligne à construire en priorité est dessinée en rouge foncé, les lignes futures en rouge plus pâle. (credit:Commission de transport de Montréal, «Un système de transport en commun rapide», Montréal, juin 1953.)
Plan prévu en 1962 par la Ville de Montréal(03 of10)
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Quatre ans avant que les 20 premières stations de métro soient inaugurées (14 octobre 1966, une portion de la ligne orange et de la ligne verte), la Ville de Montréal présente à la population un plan contenant trois lignes, le scénario 3 ne verra finalement jamais le jour. (credit:Ville de Montréal, Métro Montréal, Bulletin d'information no 1, 23 mai 1962.)
Plan prévu pour l'an 2000... en 1967!(04 of10)
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Malgré ce qui est écrit sur l'image, ce plan futuriste du réseau n'était pas prévu pour 1982, mais pour l'an 2000. C'est du moins ce qu'assure Benoît Clairoux, auteur du livre «Le métro de Montréal, 35 ans déjà». Il explique que cette projection réalisée en 1967, moins d'un an après l'ouverture du métro, a été réalisée par le Service de l'urbanisme de la Ville de Montréal. Les urbanistes de l'époque spéculaient que l'agglomération de Montréal serait habitée par 6 millions de citadins en 2000... Alors que dans les faits, à cette époque, il était plutôt question d'1,8 million. Selon les plus récentes statistiques, le cap du 2 millions n'a toujours pas été franchi. Pour ce qui est de la grande région du Montréal métropolitain, le cap des 4 millions a été dépassé en 2015. (credit:EDMX.org/Marc Dufour)
Le réseau intégré de 1970(05 of10)
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Créé en 1970 pour remplacer le Bureau du métro (qui a construit le réseau initial de 1966-67), le Bureau de transport métropolitain (BTM) de la Communauté urbaine de Montréal (CUM) rend rapidement public ce projet de prolongements.LégendeLignes noires: réseau existant en 1970Lignes rouges: prolongements prioritaires avec tracés définitifsPointillés rouges: tracés à l'étudeZone orange: corridor à l'étude pour prolongementZones grises: deuxième vague de corridors à l'étudeLignes vertes: prévision du réseau de train (credit:Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: un bond en avant, Montréal, 1970.)
Version révisée en 1974(06 of10)
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Le Bureau du transport métropolitain peaufine son étude de 1970 et propose ce plan en 1974. (credit:Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: les prolongements, Montréal, février 1974.)
Plan préconisé en 1978(07 of10)
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Ce plan du métro était celui visé par le Bureau des transports de Montréal en 1978 pour 1985 et il aurait pu être réalisé si le gouvernement Bourassa n'avait pas imposé un moratoire sur les prolongements du métro en 1976. (credit:Communauté urbaine de Montréal, schéma d'aménagement, 1985.)
1983: Un métro en surface?(08 of10)
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En 1983, le ministère des Transports propose le prolongement du métro souterrain à Anjou et la réalisation d'un de métro de surface. Ce réseau ne verra jamais le jour... (credit:Ministère des Transports du Québec, Le métro fait surface: la ligne 6, 1983.)
Le plan «réplique» de 1986(09 of10)
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La Communauté urbaine de Montréal réplique au MTQ avec un projet de métro sous le boulevard Pie-IX... (credit: Communauté urbaine de Montréal, 1986 )
1991: prolongement vers Laval(10 of10)
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La Communauté urbaine fait apparaître un projet de prolongement possible à Laval en 1991. Il sera concrétisé, avec un tracé différent, en 2007. Depuis 1988, aucune nouvelle station de métro n'a été construite sur l'île de Montréal. (credit:Communauté urbaine de Montréal, 1991)

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