Ils maîtrisent la tablette mieux que vous, mais peinent à se servir d’un tournevis ou à installer un cadre. Les jeunes ont tout à gagner à développer leur autonomie manuelle, croit l’ébéniste et entrepreneure, Stéphanie Lévesque, auteure du livre Génération Marteau.
Dans son tout récent ouvrage publié aux Éditions La Presse, la jeune maman prend par la main les 7 à 18 ans, en impliquant les parents, afin de leur montrer comment réaliser de petits travaux de base, et ainsi d’en faire «des adultes autonomes» et bien outillés.
Y est par exemple décrit comment choisir le bon pinceau, à quoi sert une scie à onglet et l’utilité de quelques appareils techno dans un contexte de rénovation. Bref, tout l’essentiel pour ne pas saigner du nez devant un coffre à outils ou un pépin dans la maison.
L’auteure propose aussi un guide exhaustif sur l’art de la peinture et du papier peint, puis enchaîne avec près de 40 projets à réaliser chez soi, divisés selon chaque tranche d’âge. Les 7 à 9 apprennent à décorer leur chambre ou à fabriquer toutes sortes de babillards originaux. Les 10-12 ans peuvent réparer un trou dans le mur ou retaper un vieux meuble. Les 16-18 ans, eux, se préparent à aménager en appartement, en s’instruisant sur la bonne façon de changer le silicone autour du bain.
«Quand on fait du travail manuel, on apprend tous les jours. Avec la pratique, nos gestes sont de plus en plus précis et rapides. Avec l’expérience, devant un imprévu, nos décisions sont plus justes et logiques. L’autonomie manuelle est une richesse, affirme Stéphanie Lévesque. C’est une chance incroyable à avoir dans son trousseau de vie.»
Développer l’autonomie manuelle des jeunes, voilà un beau projet de confinement!