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Ukraine: les pro-russes disent «oui» à l'indépendance de la région de Donetsk à 90%

Ukraine: un soutien de 90% du côté des pro-russes
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Les insurgés prorusses ont revendiqué en soirée un soutien à près de 90 % à l'indépendance de la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, à l'issue du référendum séparatiste controversé qui s'y tenait dimanche.

« 89,07 % ont voté pour et 10,19 % contre. Cela peut être considéré comme le résultat définitif », a déclaré Roman Liaguine, chef de la commission électorale mise en place par les rebelles. Selon la même source, le taux de participation a atteint 74,87 %.

Kiev et l'Occident ont dénoncé les scrutins qui se sont tenus dans plusieurs villes de l'est ukrainien, les jugeant illégaux.

« Le Canada rejette entièrement les prétendus référendums organisés aujourd'hui dans certaines parties de l'Ukraine orientale », affirmait plus tôt le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird. Il ajoute dans un communiqué que « ces scrutins sont une farce et constituent une autre tentative des séparatistes prorusses de provoquer des violences et de diviser le pays encore davantage ».

Cette déclaration du gouvernement canadien s'ajoute à celle du gouvernement de Kiev et de plusieurs gouvernements occidentaux qui ont dénoncé l'initiative des séparatistes prorusses. Un responsable du gouvernement ukrainien a déclaré que les deux tiers des habitants du territoire avaient refusé de voter. Le ministre de l'Intérieur parle quant à lui de bulletins « tachés de sang ».

Environ 7 millions d'Ukrainiens des provinces de Donetsk et de Louhansk se prononçaient sur leur indépendance, alors que les combats ont repris dans certains secteurs entre les séparatistes prorusses et l'armée contrôlée par le gouvernement de Kiev.

L'armée de Kiev déclarée « occupante » après le référendum, disent les séparatistes

« Toutes les troupes présentes sur notre territoire après l'annonce officielle des résultats du référendum seront considérées comme illégales et déclarées occupantes », a affirmé Denis Pouchiline, chef de la « république populaire » autoproclamée de Donetsk, avant même la fermeture des bureaux de vote.

Aucune mission d'observation électorale n'était sur place pour observer le déroulement.

Une sécession de Donetsk et Louhansk, régions sidérurgiques et houillères qui représentent 16 % du PIB ukrainien, porterait un nouveau coup à Kiev, après l'annexion de la Crimée en mars par la Russie.

À Marioupol, une ville de 500 000 habitants théâtre de combats particulièrement violents ces derniers jours, seuls huit bureaux de vote ont été ouverts. À Louhansk, des représentants gouvernementaux ukrainiens auraient empêché le transport de bulletins dans plusieurs bureaux de scrutin, selon les séparatistes.

Des militaires ukrainiens ouvrent le feu

Des gardes nationaux ukrainiens ont ouvert le feu, dimanche, sur une foule rassemblée à l'extérieur de l'hôtel de ville de Krasnoarmeisk, dans l'est de l'Ukraine, faisant plusieurs morts selon un représentant de l'insurrection prorusse.

L'incident s'est produit quelques heures après que des dizaines de gardes eurent mis fin au déroulement du référendum dans cette ville. Une altercation aurait éclaté entre des hommes réunis près de l'entrée de l'immeuble et les gardes. Sur une vidéo mise en ligne sur YouTube, on peut voir des gardes tirer en l'air avant de rentrer dans l'enceinte de l'hôtel de ville. Un homme, visiblement non armé, tombe à terre alors qu'il faisait face aux gardes.

Des gardes nationaux ukrainiens ont ouvert le feu, dimanche, sur une foule rassemblée à l'extérieur de l'hôtel de ville de Krasnoarmeisk. Photo: YouTube

Un photographe de l'Associated Press ayant été témoin de la fusillade a vu deux personnes allongées sur le sol, immobiles. Le leader rebelle Denis Pouchiline a déclaré à l'agence de presse ITAR-Tass que les tirs avaient fait un nombre encore indéterminé de victimes.

Les bureaux de vote ont fermé à 22 h (15 HE). Le dépouillement doit se faire dans la nuit et les résultats seront envoyés à Donetsk lundi matin.

Les Ukrainiens de Russie ont pu voter

Plusieurs milliers d'Ukrainiens ont voté dimanche à Moscou dans le cadre du référendum d'autodétermination organisé par les séparatistes prorusses de l'est de leur pays.

Près de trois millions d'Ukrainiens travaillent en Russie.

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Chronologie de la crise en Ukraine
Le 21 novembre 2013, le volte-face de Kiev(01 of53)
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Le gouvernement ukrainien suspend soudainement les négociations sur un accord d'association avec l'UE préparé depuis plusieurs années et en passe d'être finalisé. Kiev relance dans le même temps les relations économiques avec Moscou et les négociations sur l'Union douanière. L'opposition accuse aussitôt le gouvernement d'avoir cédé à la pression de la Russie. Cela déclenche des manifestations de l'opposition pro-européenne à Kiev. Les plus importantes depuis la Révolution orange en 2004. Des manifestants qui tentent de bloquer les places fortes du gouvernement sont repoussés par la police à coups de matraques et de gaz lacrymogènes. (credit:AFP)
Le 30 novembre 2013, la tension monte d'un cran(02 of53)
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Dispersion violente d'une manifestation étudiante dans le centre de Kiev. Les forces anti-émeutes font des dizaines de blessés. L'opposition demande la démission du président Ianoukovitch et du gouvernement, ainsi que des élections présidentielle et législatives anticipées. Plusieurs responsables occidentaux font part de leur inquiétude et condamnent les violences. (credit:AFP)
Le 17 décembre 2013, accord Russie-Ukraine(03 of53)
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Viktor Ianoukovitch obtient de Moscou un crédit de 15 milliards de dollars assortis d'une baisse de 30% du prix du gaz russe. Trois milliards de dollars sont versés fin décembre. Accusée par les Occidentaux de s'être livrée à des pressions économiques et à une intimidation "inacceptables", la Russie poursuit son entrisme en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine fustige les manifestations. "Les événements en Ukraine ressemblent plus à un pogrom qu'à une révolution", dit-il, évoquant "une tentative de déstabilisation du gouvernement légitime". Le gouvernement ukrainien appelle l'opposition à cesser ses protestations, au nom de l'économie. Le pays est au bord de la faillite. (credit:AFP)
Mi-Décembre 2013 - Mi-janvier 2014, l'opposition faiblit(04 of53)
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Le régime de Ianoukovitch semblait affaibli après les affrontements du 30 novembre, mais il semble depuis avoir repris ses esprits et la contestation qui manque d'un leader naturel faiblit. Quelques jours plus tôt, le maire de Kiev et le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité ukrainien ont été révoqués pour avoir ordonné cette dispersion violente. Une cinquantaine de journalistes étrangers et ukrainiens ont été attaqués ou expulsés depuis le début de la crise. L'occupation de Maïdan se poursuit. (credit:AFP)
Le 19 janvier 2014, regain de tension(05 of53)
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L'adoption de nouvelles lois renforçant les sanctions contre les contestataires relancent les manifestations. 200.000 opposants se rassemblent à Maïdan. Des échauffourées éclatent dans le centre de Kiev, faisant plusieurs blessés dans les deux camps. Les négociations entre l'opposition et le gouvernement n'aboutissent pas. (credit:AFP)
Le 25 janvier 2014, tentative de désescalade(06 of53)
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Viktor Ianoukovitch propose à deux leaders de l'opposition, Arseni Iatseniouk et Vitali Klitschko, d'entrer au gouvernement. Ils refusent.La veille, le président ukrainien avait annoncé un remaniement et l'amendement des lois répressives. (credit:AFP)
Le 28 janvier 2014, changement de fusible(07 of53)
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Démission du Premier ministre Mykola Azarov et de son gouvernement tandis que l'opposition gagne du terrain (les administrations de dix des 25 provinces du pays sont occupées). Le Parlement abroge les lois répressives du 16 janvier.La Russie condamne à nouveau les manifestants, qualifiés de "jeunes fascistes", et met en garde les Etats-Unis et l'UE contre toute volonté d'ingérence. (credit:AFP)
Le 29 janvier 2014, nouvelles concessions(08 of53)
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Le Parlement vote une loi d'amnistie des contestataires arrêtés durant les semaines précédentes (dont le nombre est indéterminé). Des amnisties assorties de l'obligation d'évacuer dans les 15 jours les lieux publics occupés. A Kiev, les contestataires restent retranchés derrière de hautes barricades. Hors de la capitale, le siège de l'administration dans près de la moitié des régions reste aux mains des manifestants. Le lendemain, Viktor Ianoukovitch sous pression de la communauté internationale se met en congé pour "maladie respiratoire aiguë", et ce avant d'avoir signé la loi d'amnistie. (credit:AFP)
Le 16 février 2014, l’amnistie en vigueur(09 of53)
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La mairie de Kiev, occupée depuis début décembre, est évacuée ainsi que des bâtiments publics en province. 234 manifestants interpellés depuis décembre ont été libérés deux jours plus tôt et les charges sont abandonnées le lendemain avec l'entrée en vigueur de la loi d'amnistie. Des dizaines de milliers de personnes se réunissent pour la onzième fois au Maïdan. Le mouvement de contestation s'est transformé au fil des semaines en un rejet pur et simple du régime Ianoukovitch, et ni la démission du gouvernement ni les négociations n'ont réglé le conflit. (credit:AFP)
Le 21 janvier 2014, un accord(10 of53)
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Des négociations entre la présidence, l'opposition, une troïka de ministres européens et un représentant du Kremlin, se prolongent toute la nuit du 20 janvier.Un accord de sortie de crise, prévoyant d'importantes concessions du pouvoir -élection présidentielle anticipée, gouvernement de coalition et réforme constitutionnelle- est signé par le président Ianoukovitch et l'opposition. Le parlement vote en faveur de l'adoption de la Constitution de 2004 qui réduit les pouvoirs du président. (credit:AFP)
Le 22 février 2014, Ianoukovitch destitué(11 of53)
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Le Parlement destitue le président Viktor Ianoukovitch et fixe une présidentielle anticipée au 25 mai. Le président déchu tente de prendre l'avion vers la Russie mais est empêché de passer à la frontière. Il dénonce un "coup d'Etat" tandis que les manifestants ont pris possession des quartiers du pouvoir (Parlement, palais présidentiel).L'ex-Première ministre Ioulia Timochenko, incarcérée depuis août 2011 est libérée et acclamée sur Maïdan dans la soirée. Son emprisonnement, dénoncé par l'opposition comme une "vengeance politique", avait provoqué une grave crise entre Kiev et l'Union Européenne.La faillite menace toujours l'Ukraine, dont l'agence de notation Standard & Poor's abaisse la note souveraine. (credit:AFP)
23 février 2014, un nouveau régime(12 of53)
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Tandis que le président élu en 2010 est toujours introuvable, les députés ukrainiens désignent son successeur provisoire, le président du Parlement ukrainien Olexandre Tourtchinov. Dans le même temps, les Ukrainiens découvrent la demeure fastueuse et les documents confidentiels abandonnés par Viktor Ianoukovitch, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour "meurtres de masse". Quelques heures seulement après la destitution de Ianoukovitch, l'Union européenne appelle à la signature rapide de l'accord d'association avec l'Ukraine. (credit:AFP)
Le 26 février 2014, les tensions se déplacent(13 of53)
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Des heurts éclatent entre pro et anti-russes à Simféropol, capitale de la Crimée, république autonome et russophone du Sud de l'Ukraine, qui abrite la flotte russe de la mer Noire.Vladimir Poutine, silencieux depuis la destitution du président ukrainien, ordonne des mouvements de troupes à l'ouest de la Russie, non loin de la frontière ukrainienne.Le pro-européen Arseni Iatseniouk est désigné pour le poste de Premier ministre d'Ukraine. (credit:AFP)
Le 27 février 2014, la Russie en Crimée(14 of53)
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Le Parlement de Crimée, dont un commando pro-russe s'est emparé, élit un nouveau gouvernement local pro-russe et vote l'organisation d'un référendum pour plus d'autonomie.Le nouveau pouvoir de Simféropol est dès lors appuyé par des milliers de soldats russes sans insigne qui entrent dans la péninsule et prennent le contrôle de bâtiments publics et assiègent les bases militaires ukrainiennes. (credit:REUTERS)
Le 4 mars 2014, Poutine ne rassure pas(15 of53)
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Poursuivant la guerre médiatique déjà entamée avec Kiev, Bruxelles, et Washington, Vladimir Poutine nie à nouveau lors d'une conférence de presse toute implication russe en Crimée. Il n'estime "pas nécessaire pour le moment" une intervention militaire mais se réserve le droit de recourir à "tous les moyens" pour protéger ses citoyens.À l'instar d'une communauté internationale aussi stupéfiée qu'impuissante, l'armée ukrainienne ne semble pas en mesure d'inquiéter les troupes russes. Visiblement effrayée par l'escalade militaire et diplomatique de la crise ukrainienne, la place financière de Moscou plonge. La Russie est extrêmement dépendante des investissements occidentaux. (credit:AFP)
Le 8 mars 2014, premiers tirs en Crimée(17 of53)
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Déjà refoulés deux fois aux portes de Crimée, des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) essuient des tirs de sommation de séparatistes pro-russes. Le même jour, Hollande et Obama évoquent de nouvelles sanctions contre la Russie tandis qu'elle renforce chaque jour sa présence militaire en Crimée. Poutine défend de son côté le droit de la Crimée à être rattachée à Moscou et alimente le dialogue de sourds avec l'Occident. Deux jours plus tard, le Parlement régional de Crimée adopte une "déclaration d'indépendance", étape préalable avant le référendum pour permettre son rattachement à la Russie. Une décision jugée illégale par toutes les chancelleries occidentales, y compris la France. (credit:REUTERS)
Le 14 mars 2014, deux morts à l'est du pays(18 of53)
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Heurts à Kharkiv, bastion russophone de l'est de l'Ukraine (deux morts lors d'une fusillade impliquant nationalistes radicaux et militants pro-russes). Une "provocation planifiée", selon Kiev, qui accuse la Russie "d'invasion militaire" près de la frontière avec la Crimée. Le même jour, des milliers de manifestants se réunissent à Moscou dans deux rassemblements distincts, l'un contre l'"occupation" de la Crimée, l'autre pour. La veille, la chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde Vladimir Poutine contre les graves conséquences économiques et politiques à long terme qu'aurait pour Moscou la poursuite de son action en Ukraine. Le lendemain, la Russie met son veto à une résolution occidentale dénonçant le référendum en Crimée. La Chine s'abstient. (credit:REUTERS)
Le 16 mars 2014, le triomphe russe(19 of53)
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Près de 97% des votants au référendum se prononcent pour le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie. Les autorités séparatistes annoncent une participation record de 73%. Dès l'annonce des résultats, la Maison Blanche fait savoir qu'elle rejette ce référendum. La France déclare qu'elle le juge illégal et la Grande Bretagne le qualifie de farce. Le lendemain, le parlement de Crimée proclame l'indépendance de la péninsule, demande officiellement son rattachement à la Russie et vote la nationalisation des biens de l'Etat ukrainien. Vladimir Poutine signe un décret reconnaissant l'indépendance de la Crimée. (credit:REUTERS)
Le 17 mars 2014, les premières sanctions(20 of53)
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Sanctions de l'UE et des Etats-Unis, restrictions de visas et gel d'avoirs, contre plusieurs hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes, dont le Premier ministre proclamé de Crimée et homme de Vladimir Poutine dans la péninsule, Sergei Aksionov (en photo). Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, dit que la France "pourra envisager" d'annuler la vente de navires militaires français Mistral à la Russie. (credit:REUTERS)
Le 18 mars 2014, jour de gloire pour Poutine(21 of53)
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Le président russe signe un traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie et assure que Moscou ne cherche pas à intégrer à la Russie d'autres régions d'Ukraine. Applaudie sous les ors du Kremlin, la prestation du président russe est commentée par des Occidentaux toujours plus impuissants et incapables de sanctionner la Russie sans pénaliser leur propre économie. L'Ukraine ne reconnaîtra jamais "l'annexion" de la Crimée, dit le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov. L'Ukraine se réserve le droit de saisir les biens russes si Moscou approuve la "nationalisation" des propriétés de l'Etat ukrainien en Crimée, indique également le ministre ukrainien de la Justice.En France, Laurent Fabius évoque "la crise la plus grave depuis la fin de la guerre froide". Dans le même temps, Jean-Marie Le Pen salue un "sans-faute de Poutine" sur la Crimée. (credit:REUTERS)
Le 20 mars 2014, sanctions contre sanctions(22 of53)
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Tandis que les soldats ukrainiens de la péninsule cèdent peu à peu leurs bases aux Russes, le Kremlin et les chancelleries occidentales échangent des salves de sanctions, sans effet.Le lendemain, les groupes américains de cartes bancaires Visa et MasterCard arrêtent sans préavis de fournir leur service de paiement aux clients de plusieurs banques russes. (credit:AFP)
Le 21 mars, l'Ukraine signe avec l'UE(23 of53)
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Il devait être signé quatre mois plus tôt. Après un sommet de deux jours à Bruxelles, les dirigeants européens signent le volet politique d'un accord d'association avec l'Ukraine. Inédit dans l'histoire de l'UE, cet accord d'association vise à arrimer l'Ukraine à l'Union, sans pour autant déboucher sur son adhésion au bloc des 28.Seuls les chapitres "politiques" de l'accord sont signés, ceux instituant une zone de libre échange étant renvoyés à la formation d'un gouvernement ukrainien issu des élections présidentielles prévues le 25 mai, et au lancement de réformes économiques demandées par le FMI. (credit:AFP)
Le 23 mars 2013, Kiev pense à la suite(24 of53)
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Tandis que les attaques se multiplient sur les sites militaires en Crimée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères estime que les risques d'une guerre avec Moscou augmentent. "Le but de Poutine n'est pas la Crimée, mais toute l'Ukraine", déclare un des leaders de Maïdan devant quelque cinq mille manifestants. "Dans l'imagination maniaque de Poutine, l'Ukraine doit faire partie de la Russie", poursuit-il. Manifestation à Donetsk pour le retour de Ianoukovitch. (credit:AFP)
Le 24 mars 2013, le G7 menace(25 of53)
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Les pays du G7 confirment leur décision de ne pas se rendre au sommet du G8 prévu à Sotchi (Russie) en juin, et de le remplacer par un sommet du G7 sans la Russie. Ils évoquent aussi l'exclusion de la Russie du club fermé des pays les plus riches. (credit:AFP)
Le 27 mars 2014, le FMI à l'aide(26 of53)
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Le Fonds monétaire international annonce à Kiev une aide située entre 14 et 18 milliards de dollars, conditionnée à une hausse du prix du gaz et au gel des retraites et salaires des fonctionnaires. L'aide totale de la communauté internationale à l'Ukraine s'élèvera à 27 milliards de dollars sur deux ans. (credit:AFP)
Les 27 et 28 mars 2013, candidatures à la présidence(27 of53)
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Le 27, l'égérie de la Révolution orange et ex-Premier ministre, Ioulia Timochenko, annonce qu'elle sera candidate à l'élection présidentielle du 25 mai prochain. Le lendemain, le milliardaire pro-européen et ancien ministre Petro Porochenko, favori des sondages, officialise aussi sa candidature. Vitali Klitschko, le boxeur devenu leader de l'opposition, retire sa candidature. (credit:AFP)
Fin mars, la diplomatie piétine(28 of53)
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S'ils semblent avoir fait une croix sur la Crimée, les responsables ukrainiens et occidentaux ne parviennent pas à trouver d'accord avec la Russie. Obama et Poutine se téléphonent pour la première fois depuis la prise de sanctions par Washington, qui accuse le Kremlin d'être à la manœuvre dans l'est de l'Ukraine. La Russie propose de donner une plus grande autonomie aux régions de l'Est et du Sud de l'Ukraine, dans le cadre d'une solution fédérale. Solution rejetée par ses interlocuteurs. (credit:AFP)
3 avril 2014, la guerre du gaz(29 of53)
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La Russie annonce qu'elle annule l'ultime rabais octroyé à l'Ukraine sur les livraisons de gaz, faisant ainsi passer le prix des 1000 mètres cubes à 485 dollars (soit plus de 350 euros), l'un des prix les plus élevés appliqués aux pays européens."La Russie a échoué à s'emparer l'Ukraine par l'agression armée. Elle lance maintenant le plan pour s'emparer de l'Ukraine par l'agression gazière et économique", tonne le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk. Il évoque la possibilité de négociations avec des partenaires européens pour qu'ils rétrocèdent à l'Ukraine une partie du gaz qu'ils reçoivent. (credit:REUTERS)
Le 6 avril 2014, tensions à l'est du pays(30 of53)
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La tension monte dans l'est de l'Ukraine où des manifestants pro-russes attaquent des bâtiments officiels, s'emparant notamment des locaux de l'administration provinciale à Donetsk, où ils proclament une "république souveraine". À Kharkiv, des manifestants pro-européens subissent des humiliations. Des violences ont lieu aussi à Lougansk. Les séparatistes réclament des référendums tandis que le Premier ministre ukrainien accuse la Russie de mettre en oeuvre "un plan pour démembrer l'Ukraine". Le 8, une violente bagarre au Parlement éclate quand le leader communiste accuse le parti nationaliste Svoboda de faire le jeu de la Russie dans la crise ukrainienne. L'Ukraine est menacée d'éclatement alors que les affrontements se poursuivent à l'est. (credit:AFP)
Le 13 avril 2014, "opération antiterroriste" de Kiev(31 of53)
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Le gouvernement ukrainien déclenche une "opération antiterroriste" dans l'est contre les insurgés armés pro-russes, Moscou répliquant immédiatement en sommant les autorités pro-européennes de Kiev de cesser "la guerre contre leur propre peuple". L'ONU dénonce "l'implication" de Moscou dans les troubles mais Poutine nie à nouveau toute ingérence tandis qu'une nouvelle réunion au Conseil de sécurité tourne au dialogue de sourds. (credit:AFP)
17 avril 2014, les accords de Genève(32 of53)
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Un accord avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Ukraine sur les étapes pour une désescalade de la crise est signé. Mais les Occidentaux restent très prudents malgré les messages de bonne volonté du Kremlin. "L'opération antiterroriste de grande envergure" se poursuit. Les affrontements, parfois mortels, se poursuivent dans l'est de l'Ukraine. (credit:REUTERS)
Le 21 avril, l'accord déjà caduque(33 of53)
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La Russie accuse les autorités ukrainiennes pro-occidentales de violer l'accord de Genève signé quatre jours plus tôt et censé mettre fin à l'escalade dans l'est. Les tensions, loin de retomber, sont encore montées d'un cran avec une fusillade meurtrière à Slaviansk. Des tensions qui s'immiscent dans la religion, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe et le patriarche orthodoxe de Kiev donnant dans la politique par prières interposées.Le lendemain, la reprise de l'opération "anti-terroriste" contre les séparatistes est ordonnée, après la découverte de deux corps portant des signes de "torture" dont l'un est un élu local du parti pro-occidental Batkivchtchina de Ioulia Timochenko. (credit:AFP)
Le 22 avril, guerre de communication(34 of53)
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Tandis que les deux camps s'affrontent sur le terrain médiatique depuis le début du conflit, s'accusant mutuellement de "propagande", le New York Times publie des images censés prouvés l'implication de soldats russes dans l'est de l'Ukraine. Des preuves qui s'avéreront partiellement fausses. (credit:REUTERS)
Le 23 avril 2014, craintes d'une "3e guerre mondiale"(35 of53)
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La Russie se dite prête à intervenir en Ukraine si ses intérêts étaient menacés. Le même scénario qu'en Crimée se profile. Kiev accuse Moscou de vouloir déclencher une "3e guerre mondiale".Au moins cinq personnes meurent et trois autres sont blessées le lendemain lors d'affrontements entre séparatistes et soldats ukrainiens. Les forces de l'ordre ukrainiennes disent avoir repris le contrôle de la mairie de Marioupol. La mairie de ce port du sud-est de près de 500.00 habitants était occupée par des séparatistes depuis le 13 avril. (credit:REUTERS)
Le 26 avril 2014, des observateurs de l'OSCE retenus(36 of53)
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Alors que le blocus de Slaviansk se poursuit, huit inspecteurs de l'Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et leurs cinq accompagnateurs ukrainiens sont retenus par des séparatistes pro-russes. Ces "prisonniers de guerre" sont présentés à la presse le lendemain. Ils ne seront libérés qu'en échange de la libération de militants pro-russes arrêtés par les autorités ukrainiennes, disent les séparatistes. Les observateurs ne sont libérés que le samedi 3 mai à l'issue d'intenses négociations, en partie menées par Moscou. (credit:AFP)
Fin avril - début mai 2014, les séparatistes gagnent du terrain(37 of53)
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Des affrontements entre pro-européens et pro-russes éclatent quotidiennement dans les principales villes de l'est du pays. Les séparatistes contrôlent une douzaine de villes. Les forces armées ukrainiennes sont en "état d'alerte total" pour le combat face à la menace d'une intervention russe. (credit:Le HuffPost)
Le 28 avril 2014, les sanctions se rapprochent de Poutine(38 of53)
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2 mai 2014, la journée la plus meurtrière(39 of53)
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L'Ukraine connaît sa journée la plus violente depuis le 21 février, lorsque les forces de l'ordre avaient ouvert le feu sur les manifestants pro-européens du Maïdan à Kiev. Au moins une cinquantaine de personnes sont mortes au total au cours de la journée, dont plus de 40 dans un incendie et dans des affrontements dans la ville portuaire méridionale d'Odessa. (credit:AFP)
11 mai, le "oui" des séparatistes(40 of53)
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Oui massif des régions de Donetsk et Lougansk au référendum d'indépendance jugé "illégal" par Kiev et par les Occidentaux. Le 12, les séparatistes de Donetsk réclament le rattachement à la Russie, une demande encore sans réponse. L'UE élargit ses sanctions.
13-19 mai, avancées des séparatistes(41 of53)
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Sept soldats ukrainiens tués près de Kramatorsk. La reconquête de l'Est tentée depuis un mois par Kiev est un échec. Le 16, des séparatistes prennent le quartier général des forces spéciales du ministère de l'Intérieur à Donetsk. Le 17, des séparatistes libèrent le gouverneur autoproclamé de Lougansk arrêté par des garde-frontières ukrainiens. (credit:REUTERS)
Le 19 mai, le vrai-faux retrait(42 of53)
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Poutine ordonne le retrait de ses troupes de la frontière ukrainienne et enjoint Kiev de retirer les siennes de l'Est. "Aucune preuve" de retrait russe selon l'Otan. Un soldat ukrainien tué près de Slaviansk. (credit:REUTERS)
Le 25 mai, Porochenko élu président(43 of53)
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Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko est donné vainqueur au premier tour de la présidentielle en Ukraine avec près de 56% des voix. (credit:REUTERS)
17 juillet, un avion civil abattu(44 of53)
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Un Boeing de la Malaysia Airlines est abattu au-dessus de l'Ukraine est s'écrase en zone rebelle avec 298 personnes à bord. Kiev accuse les séparatistes d'être à l'origine de l'accident alors que de son côté Moscou accuse l'armée ukrainienne. Cette affaire attise un peu plus les tensions entre les deux camps. (credit:Reuters)
7 août, embargo russe(45 of53)
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La Russie décrète une "interdiction totale" de la plupart des produits alimentaires en provenance notamment d'Europe et des Etats-Unis en réponse aux sanctions occidentales. (credit:Reuters)
22 août, un mystérieux convoi humanitaire(46 of53)
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Kiev dénonce une "invasion directe" de la Russie après l'arrivée d'un convoi humanitaire russe à Lougansk. (credit:Reuters)
5 septembre, accord de cessez-le-feu(47 of53)
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Après une semaine d'escalade qui faisait craindre un conflit ouvert entre l'Ukraine et la Russie, la tension est retombée après que les deux camps se sont entendus. Un accord est signé entre Kiev et les séparatistes sur un cessez-le-feu et sur le retrait des troupes et un échange de prisonniers, à l'issue d'une rencontre à Minsk. (credit:AFP)
26 octobre, victoire des formations pro-occidentales et élections des séparatistes(48 of53)
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Le 26 octobre marque la victoire des formations pro-occidentales aux législatives, boycottées par les séparatistes de l'Est. Le 2 novembre, ces derniers organisent leurs propres élections, dénoncées par Kiev et les Occidentaux. Kiev rétorque en coupant le financement des zones séparatistes. (credit:AFP)
12 novembre, l'Otan affirme que des convois militaires russes sont entrés dans l'Est.(49 of53)
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L'Otan affirme que des convois militaires russes sont entrés dans l'Est. (credit:AFP)
26 décembre, échange de centaines de prisonniers Ukraine-séparatistes(50 of53)
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Le 26 décembre, échange de centaines de prisonniers dans le cadre d'un accord conclu à Minsk entre le Groupe de contact (Kiev, Moscou, OSCE) et les séparatistes. Les tentatives de relancer le processus de paix restent dans l'impasse. (credit:AFP)
22 janvier, l'aéroport de Donetsk tombe aux mains des rebelles(51 of53)
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Le 22 janvier, l'aéroport de Donetsk disputé depuis plusieurs mois tombe aux mains des rebelles, qui lancent deux jours plus tard une offensive contre Marioupol. En trois semaines, les bombardements et les combats ont fait environ 220 morts, majoritairement civils. (credit:AFP)
6 février, accord Poutine-Merkel-Hollande pour un plan de paix(52 of53)
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Le 6 février, le couple franco-allemand va à Moscou et obtient un accord du président Poutine pour travailler à l'élaboration d'un plan de paix. (credit:AFP)
12 février, accord à Minsk pour un cessez-le-feu et un retrait de l'artillerie(53 of53)
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Le 12 février, un accord est signé à Minsk par le Groupe de contact France-Allemagne-Russie-Ukraine et les séparatistes, pour un cessez-le-feu le 15 février et le retrait des armes lourdes le long de la ligne de front, à l'issue de seize heures de négociations. (credit:AFP)

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