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Un seul siège, celui du Québec libre!

Je dois aussi avouer qu'à un certain moment, j'ai eu envie d'en apprendre davantage sur Québec solidaire, un parti qui se dit de gauche, indépendantiste et pour l'égalité entre les citoyens... Du moins, en façade. Aujourd'hui par contre, je dois l'avouer, ce parti n'est qu'une mauvaise caricature de ses prétentions initiales.
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Je suis indépendantiste. Je suis de gauche. Comme plusieurs compatriotes, j'ai manifesté avec ferveur et j'ai arboré fièrement le carré rouge lors des manifestations étudiantes de 2012. J'ai toujours été contre toute taxe santé. J'épouse les causes environnementales. Et je ne puis m'empêcher d'être touché par les causes sociales diverses.

Je dois aussi avouer qu'à un certain moment, j'ai eu envie d'en apprendre davantage sur Québec solidaire, un parti qui se dit de gauche, indépendantiste et pour l'égalité entre les citoyens... Du moins, en façade. Aujourd'hui par contre, je dois l'avouer, non seulement à mes yeux, ce parti n'est qu'une mauvaise caricature de ses prétentions initiales, mais il s'inscrit aussi dans une approche des plus hypocrites de l'exercice politique.

En mon sens, la problématique de fond quand il est question de Québec solidaire, c'est qu'ils se défendent de laver plus blanc que blanc, de faire de la politique autrement. Or, quand on regarde de près leurs façons de faire, on y retrouve des comportements des plus rudimentaires qui se rapprochent drôlement des vieux relents de la politique moyenâgeuse.

Lors de la dernière campagne électorale, Françoise David y était allée de toute l'arrogance dont elle est capable en lançant une remarque acerbe envers Pauline Marois. Alors que la chef péquiste s'était déplacée d'un point à l'autre dans la ville de Montréal en utilisant les transports en commun, elle avait été suivie et filmée par les journalistes qui l'accompagnaient. Un peu plus tard durant la journée, la chef solidaire avait lancé: «Moi, je prends le métro à tous les jours et je n'invite pas les journalistes!»

La remarque un peu en bas de la ceinture pouvait se défendre et faire partie de la flore des attaques politiques permises en campagne électorale. Or, dès le lendemain matin, la même Françoise David avait invité les journalistes à la suivre alors qu'elle-même faisait le tour de sa circonscription...en vélo ! Pour Mme David, les bottines semblent avoir de la difficulté à suivre les babines ! Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !

Que dire aussi de cette prétention qu'ont les solidaires de se dire plus souverainistes que tous les autres partis, au même moment ou leur chef affirme qu'elle ne voudrait jamais être assise à côté d'un Pierre-Karl Péladeau (qui pourrait assurément convaincre beaucoup de citoyens d'épouser la cause indépendantiste) ? De la part de gens se disant inclusifs...

Provenant de la région de Chaudière-Appalaches, je comprends à quel point il est crucial de pouvoir compter sur des leaders de droite forts à nos côtés dans le combat pour l'indépendance. Sinon, ledit combat est voué à l'échec.

Ainsi donc, si Mme David ne peut pas elle-même décider des règles du jeu, si elle n'a pas le droit de choisir elle-même les personnes qui feront partie de son clan, elle décide de bouder et préfère la position du statu quo ? C'est totalement ridicule. Comment ne pas croire avec de tels agissement que l'option indépendantiste pour QS ne joue simplement que le rôle de bibelot ostentatoire à sortir en campagne électorale pour engranger des votes ?

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la supposée préoccupation des solidaires à défendre les inégalités, et surtout, de prôner l'égalité entre les hommes et les femmes. Les leaders solidaires s'amusent à pourfendre la Charte des valeurs québécoises et acceptent d'assister à des rassemblements musulmans où les hommes sont séparés des femmes. Je fais ici référence à la photographie qui a abondamment circulé sur les réseaux sociaux d'un Amir Khadir sans gêne participant à une assemblée où la ségrégation des sexes était très ouvertement pratiquée. Et on se dit féministes ? Et on se dit pour l'égalité ?

On me dira surement que ces agissements font partie des rouages politiques, que tous les partis s'y prêtent. J'en suis. Par contre, provenant d'une formation politique qui se définit comme immaculée et plus sainte que sainte, j'y vois une certaine dose d'hypocrisie et d'électoralisme qui dépasse l'entendement. Comment faire confiance à un parti qui souffle autant le chaud que le froid? Comment faire confiance à un parti qui n'est capable d'aucun compromis pour faire avancer la nation ?

Pour ma part, je préfère encore la grande coalition souverainiste de droite à gauche qui saura nous proposer un projet de pays, qui saura mobiliser un plus grand nombre de citoyens. De Pierre-Karl Péladeau à Claudette Carbonneau, de Djemila Benhabib à Victor-Lévy Beaulieu, l'heure est à la coalition. Après, les gens décideront à côté de qui ils seront assis et pour quelles causes ils militeront. Chaque chose en son temps. Aujourd'hui la liberté, demain la position sur l'échiquier.

>Élections 2014: les nouvelles et les blogues du HuffPost sur la campagne.

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