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Alitalia: Rome "modérément optimiste" sur son sauvetage par Etihad

Alitalia: Rome "modérément optimiste" sur son sauvetage par Etihad

Le ministre italien des Transports, Maurizio Lupi, s'est dit mardi "modérément optimiste" sur la possibilité que la compagnie aérienne d'Abou Dhabi, Etihad, puisse prendre une participation importante dans le capital du transporteur national en grande difficulté, Alitalia.

"Je suis modérément optimiste sur cette affaire, nous donnerons notre avis sur l'accord, si accord il y a" entre Etihad et Alitalia "sur la base du plan industriel".

"La seule certitude c'est qu'il ne sera pas possible de faire payer à l'Etat les dettes contractées jusqu'à présent", a-t-il ajouté.

La presse italienne a évoqué au cours du week-end l'hypothèse d'une scission d'Alitalia, avec d'un côté les activités industrielles saines et de l'autre, sa dette évaluée à un milliard d'euros, et les contentieux fiscaux et légaux dont Etihad ne veut absolument pas hériter.

M. Lupi a exclu toutefois dès dimanche une répétition du scénario de 2008 quand l'Etat avait fortement contribué au sauvetage d'Alitalia par un consortium d'industriels italiens, en prenant en charge une bonne portion de la dette.

"Il est évident que le gouvernement travaille non pas pour créer une +bad company+ (qui regrouperait tous les passifs, NDLR) mais pour relancer les grandes entreprises du pays", a précisé mardi M. Lupi, en soulignant qu'Alitalia est une entreprise "stratégique" pour l'économie italienne.

"On va voir comment se dérouleront les discussions, d'après ce que je sais il y a des rencontres en cours", a-t-il ajouté.

Le patron d'Alitalia, Gabriele Del Torchio, devait présenter mardi à Abou Dhabi un plan détaillé aux dirigeants d'Etihad pour tenter de les convaincre de prendre une participation importante à son capital.

Il est question que le groupe des Emirats injecte jusqu'à 560 millions d'euros pour entrer à hauteur de 40 voire 49% dans le capital de la compagnie italienne, limite réglementaire pour qu'Alitalia conserve son statut de transporteur européen.

"J'ai parlé il y a peu avec Del Torchio. Demain (mercredi, ndlr), quand il rentrera, il nous dira comment s'est déroulée la rencontre. Je ne pense pas qu'ils (M. Del Torchio et les dirigeants d'Etihad) se soient claqué la porte au nez", a ajouté plus tard dans la journée M. Lupi.

"Nous poursuivons le travail. Il s'agit de voir s'il y a un plan de relance", a réitéré le ministre, refusant dans l'immédiat d'envisager des mesures de chômage, technique ou autre, "avant d'étudier le plan industriel et les perspectives" d'une éventuelle alliance Alitalia-Etihad.

ljm/jlv/abk

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