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Cette dessinatrice raconte le clitoris comme personne

Cette dessinatrice raconte le clitoris comme personne

Dessiner le clitoris et l'ensemble du sexe féminin n'est pas donné à tout le monde. Il faut d'abord savoir l'observer. Emma n'a pas hésité quand elle s'est intéressée au sujet, elle a pris un miroir et se l'est collé bien bas.

Elle a ainsi pu découvrir qu'elle possédait non seulement un clitoris, mais aussi un urètre, ce petit trou situé juste en-dessous. Cette développeuse web qui dessine sur son temps libre a fait ses classes dans les milieux féministes. Elle a ensuite réuni une foule d'informations passionnantes qu'elle a compilées dans plusieurs planches de BD drôles et très bien documentées, intitulées «Check ta chatte», disponibles sur son site et sur sa page Facebook.

Elle raconte au HuffPost avoir appris «ce qu'était le clitoris au fil de [s]es lectures féministes, et [elle a] trouvé surréaliste qu'on en sache aussi peu sur quelque chose qui nous concerne d'aussi près».

Elle s'est alors inscrite dans une démarche pédagogique. Mais pas facile «de caser ça dans la conversation», précise-t-elle, que ce soit au boulot, au bar ou chez des amis... L'ouverture de sa page Facebook en mars lui a offert la possibilité d'envisager «une approche plus subtile». Mais non moins directe.

Naviguant dans les sillons déjà creusés en 2011 par la campagne «Osez le clito», de l'association Osez le féminisme, cette BD s'inscrit dans une démarche de réappropriation du corps féminin.

«Checker sa chatte», c'est la regarder, l'examiner, s'en faire une représentation mentale, pour soi, et aussi pour avoir conscience de ce que voit l'autre quand il s'amuse avec elle.

«J'ai l'impression qu'on a honte de se regarder, explique Emma. Quand je l'ai fait pour la première fois, je me suis sentie bête de ne pas l'avoir fait avant. À mon avis, pour avoir une sexualité satisfaisante avec un ou une partenaire, il faut en avoir une avec soi. Ça commence par bien connaître son corps, et savoir l'expliquer à l'autre. Mais c'est le contraire qu'on nous apprend. Dans notre culture la sexualité est principalement tournée vers le plaisir hétérosexuel et masculin, ce qui satisfait les femmes est peu représenté.»

«Climat sain et léger»

Emma est une «féministe convaincue», comme elle dit, mais elle reste persuadée que le milieu conserve une image un peu «revêche», l'empêchant de mobiliser plus de femmes.

«Alors, j'essaie de le montrer pour ce qu'il est, explique-t-elle, un moyen de prendre confiance en soi, de mieux connaître ses droits et son genre, dans un climat qui peut être tout à fait sain et léger. Pour montrer à quoi sert le féminisme, rien de mieux que de partir de problématiques concrètes qui nous touchent : la sexualité, la maternité, et malheureusement aussi les violences sexuelles et sexistes, et quand c'est possible, présenter ça de façon ludique.»

Emma avait déjà dessiné le clitoris dans une BD sur l'épisiotomie, cet acte médical qui consiste à découper une partie de la chair pour agrandir le vagin lors d'un accouchement. Mais elle n'avait pas fourni tant de détails.

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