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Bonne fête de la St-Jean! Great St-Jean festivity!

C'est le temps de se réunir et de célébrer tout le monde ensemble. Tous les Québécois,, de gauche comme de droite, que le Québec soit votre terre natale ou d'adoption, qu'il soit votre pays rêvé, ouprovince de votre cœur dans un Canada uni, je vous souhaite à tous de belles festivités de la St-Jean-Baptiste!
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Qu'ossé ça? Qui ose faire un titre bilingue pour souhaiter bonne Saint-Jean-Baptiste? Faites respecter la loi 101, ça presse! La St-Jean-Baptiste, la fête nationale, ou appelez-la comme vous voudrez, c'est la fête des Québécois. Pas seulement la fête des Québécois francophones, blancs, de souche et séparatistes, mais bien la fête de tous les Québécois.

C'est quoi ton problème? On sait bien, avec un nom comme Mc Nicoll, tu n'es pas une Québécoise de souche!

Je ne compte plus les fois où on a référé à mon patronyme pour tenter de me faire taire sur la question linguistique. Considérant que je suis une descendante directe de Duncan Mc Nicoll arrivé d'Écosse en 1757, je me considère comme étant «de souche». Et ce, malgré que je sois fière du pays d'origine de mes ancêtres. À noter que mes ancêtres anglophones étaient trop lointains pour que la loi 101 me permette d'étudier au High School...

Mais qu'importe, trop de souche pour la loi 101, pas assez pour les défenseurs de la langue... Et moi, je ne défends pas le français, même si je m'efforce de le protéger en l'écrivant et en le parlant aussi bien que possible... Ce que trop peu de gens font à mon avis.

Non. Je ne crois pas qu'il faille défendre une langue au détriment des individus.

Si je souhaite que les immigrants apprennent le français? Mais bien sûr! Quand j'entends la conjointe de Raïf Badawi, de semaine en semaine et que chaque fois je remarque à quel point son français s'améliore, je ressens une fierté! Si je devais la rencontrer en personne, soyez assurés que je prendrais le temps de l'en féliciter.

Mais de là à l'obliger? À ostraciser les gens qui ne parlent pas suffisamment bien le français? Ou dont ce n'est pas la langue maternelle? Non. Une telle attitude est un cancer qui ronge notre société.

Oui, à une certaine époque, les francophones du Québec étaient méprisés à cause de la langue qu'ils parlaient, et c'était totalement inacceptable. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, et j'aimerais qu'on le réalise.

Parce qu'aucune injustice n'a jamais été réparée en créant l'injustice inverse pour leurs descendants.

Vous croyez qu'il faut imposer le français pour se faire respecter? Faites le test : «Baragouinez» quelques mots d'anglais face à un anglophone, au lieu de revendiquer qu'il s'adresse à vous en français. Ils le parlent presque tous! Et ils sont souvent touchés de voir qu'on fait l'effort de s'adresser à eux dans leur langue maternelle... Et se font un plaisir de nous parler français! Ou alors, c'est juste que mon anglais est si médiocre que le seul moyen de se comprendre, c'est de parler français. Mais allez-y, faites le test et donnez m'en des nouvelles!

Bref, la St-Jean, c'est la fête des Québécois.

Les anglophones et les francophones sont les deux peuples fondateurs du Québec. Et il serait plus que temps que ces deux peuples s'unissent pour fêter la beauté de notre Québec, avec les nouveaux Québécois.

Ça ne devrait pas être une journée de revendications, ni une occasion de passer des messages politiques. Comme à Noël, ce n'est pas le temps de mettre le focus sur ce qui nous divise. Même des pays en guerre décident de faire une trêve à Noël.

Alors voilà, si j'en avais le pouvoir, je décréterais que la journée de la fête nationale est aussi une journée de trêve politico-linguistique! Oui, bon, la trêve devrait être permanente, mais disons que de commencer par une journée festive, c'est un bon début! Avoir du plaisir ensemble, ça crée des liens étonnants.

Alors voilà, c'est le temps de se réunir et de célébrer tout le monde ensemble. Tous les Québécois, all the Quebecers, de gauche comme de droite, que le Québec soit votre terre natale ou d'adoption, qu'il soit votre pays rêvé, ou la province de votre cœur dans un Canada uni, je vous souhaite à tous de belles festivités de la St-Jean-Baptiste! To all the Quebecers, I wish you all a great St-Jean festivity!

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Comment décrire le Québec à un nouvel arrivant?
Cyrielle Deschaud, née en France, arrivée au Québec en 2012(01 of10)
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« Moi la chose qui m’a la plus surprise en arrivant au Québec, c’est les commerçants qui te saluent en te disant “Salut, ça va?” En France, personne ne te demande ça. »
Loune Thongvan, née au Laos, arrivée au Québec en 1981(02 of10)
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« Il fait frette. On est arrivé en plein hiver en sarong et flip flop -- un choc culturel: on pourrait penser que les Québécois sont impolis, qu'ils n'ont pas de respect pour les ainés… nous on arrivait de la campagne ou les machines à laver n'existaient pas, nos maisons étaient faites en foin, ma mère a eu 7 enfants dans le champ sans docteur ni hôpital. Donc ici, le nouvel arrivant est vraiment gâté avec le système de santé et la qualité de vie. On a la chance de s'éduquer. Je dirais à l'immigrant qu'il est chanceux et dont fuck up. On a fui la guerre du Laos, alors quand je suis arrivée au Québec, ce qui m’a le plus marquée c’était d’avoir un toit, des vêtements propres, aller a l'école...on habitait dans un village ou tout le monde se connaissait. Lorsque je suis arrivée, je cognais à la porte de mes voisins et je m'invitais à souper comme si de rien était! »
Pascal Henrard, né en Belgique, arrivé au Québec en 1988(03 of10)
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« Une terre d'opportunités où la qualité de vie est une des meilleures au monde. Un endroit pacifique qui se distingue du reste de l'Amérique. La chose qui m’a le plus marquée en arrivant c’est qu’il faisait encore plus froid que je pensais (je suis arrivé un 4 janvier). Sinon, au niveau de la société, une des plus progressiste et ouverte que je connaisse. Une terre où les femmes sont libérées (je n'avais jamais vu autant de femmes à des hauts postes dans mon monde de travail avant), les minorités acceptées (je n'avais jamais travaillé avec des gais par exemple avant d'arriver ici), les qualités de chacun reconnues (on ne m'avait jamais aussi rapidement autant fait confiance. »
Paulo Branco, né au Portugal, arrivé au Québec en 1975(04 of10)
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« La première chose qui me vient à l’esprit, c’est le froid! »
Reine Bombo-Allara, née au Congo, arrivée au Québec en 1988(05 of10)
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« Le Québec a une culture riche, une ouverture d’esprit et est un peuple chaleureux. Le Québécois est un patriote qui tient fermement à ses racines et son histoire. Prêt à accueillir les autres nationalités, mais à condition… à condition qu’il ne se sente pas brimé, ce qui est totalement normal si on y pense. Par contre, le débat depuis peu peut laisser présager une certaine intolérance et une potentielle ségrégation. Le Québec est une très belle terre d’accueil, un eldorado pour certains, une province trop froide pour d’autres, une accessibilité à l’éducation. Un système de santé pour un autre ou même un pays emprunté éphémèrement pour étudier dans le but de retourner au pays d’origine question de partager leur savoir-faire et connaissances. En somme, le Québec est une province formidable avec beaucoup de richesses et de gens qui vous tendront la main. Ce qui m’a le plus marqué chez le peuple québécois est leur ouverture d’esprit occidentale. L’acceptation de certains éléments qui, pour un immigrant, seraient totalement incompréhensibles -- un parent qui accepte que le copain de leur fille passe la nuit à la maison et vice versa, montrer de l’affection ait son copain devant ses parents, la cigarette, les jurons, etc. »
Jean-Julien Guyot, né en France, arrivé au Québec en 2001(06 of10)
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« Le Québec est une province francophone accueillante où peu importe d'où tu viens, si tu as la bonne attitude, tu devrais t'intégrer. La chose qui m’a le plus frappé en arrivant? La bonhommie de la population. Aujourd’hui cela peut-être différent. »
Israël Hobbs, né au Mexique, arrivé au Québec en 2003(07 of10)
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«Pour les nouveaux arrivants, je peux vous dire que le Québec est un endroit idéal pour vivre plein d'opportunités. Ce qui m’a le plus marqué en arrivant c’est la langue, mais surtout l’accent quand tu n’es pas habitué.»
Vincent Marzou, né en France, arrivé au Québec en 1999(08 of10)
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« Je dirais aux nouveaux arrivants qu’il fait très froid l'hiver et qu'il faut s'habiller chaudement. Que c'est une très grande province et que rien n'est proche. Que les gens profitent au maximum des terrasses l'été et que l'été l'énergie est très différente du reste de l'année. On sent une énergie festive dès que le changement de saison s'amorce. Que c'est facile d'entrer en contact avec des gens, mais pas évident de tisser de vrais liens. Que parler d'argent est tabou. Qu'il y a une tonne de trucs à faire à Montréal, et ce à l'année longue. Que la cuisine des restaurants à Montréal à sa propre identité et qu'elle n'a rien à envier aux autres grandes villes du monde. Que le terroir québécois est riche et qu'il y a énormément de produits à découvrir et à apprécier. »
Fedwa Lahlou, née au Maroc, arrivée au Québec en 1998(09 of10)
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« Les Québécois sont comme les avocats (le fruit): l'extérieur est tendre, mais il est difficile de rentrer dans le noyau. L'analogie fait référence au fait que quand on est de passage au Québec, on s'émerveille du fait que les gens sont gentils, serviables, civiques, etc. Néanmoins, quand on y vit, on se rend compte qu'il est difficile d'accéder à leur intimité. Par intimité, je veux dire d'être invité à entrer dans leur foyer. On t'invite au resto ou boire un café, mais avant d'être invité chez quelqu'un, ça prend vraiment beaucoup de temps! »
Gaëtan Havart, né en Belgique, arrivé au Québec en 2004(10 of10)
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« Je lui décrirai le Québec comme une terre d'accueil dont la qualité de vie est selon moi vraiment exceptionnelle. Je pourrais lui évoquer les plaisirs qu'offre chaque saison, lui parler de la lumière que je trouve tellement pure. Ou encore le prévenir qu'il va croiser des sourires sur tous les visages qui l'accueilleront. Parce que le Québec c'est avant tout des Québécois qui t'ouvrent leurs bras. J'ai d'autres mots qui me viennent en tête pour décrire le Québec : relax, coloré, zen, ou encore nature, festivals, bonne bouffe. Ce qui m'a frappé et ce qui continue de me fasciner le plus c'est la notion "d'espace". De par son espace particulièrement grand et les paysages vastes, le Québec offre une certaine liberté qui contribue au bien être et qui laisse la place à chacun pour s'exprimer et vivre en harmonie avec la nature. En tant qu'architecte, l'espace est essentiel selon moi, c'est ce qui donne une "dimension humaine". Mais par conséquent, on peut alors remarquer que ce "trop" d'espace peut aussi nuire aux relations entre les personnes et générer une certaine forme d'individualisme. Je remarque que les communications sont parfois complexes...Est-ce le manque de débat ou d'esprit critique? Je regrette par moment que les choses n'avancent pas toujours très vite...Mais après tout, prendre son temps, ça fait partie de la qualité de vie. »

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