Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Fractionnement des revenus: Stephen Harper pourrait reculer sur sa promesse

Harper pourrait reculer sur sa promesse du fractionnement des revenus
|
Open Image Modal
Bloomberg via Getty Images
James 'Jim' Flaherty, Canada's finance minister, right, and Stephen Harper, Canada's prime minister, center, arrive to release the 2014 Federal Budget on Parliament Hill in Ottawa, Ontario, Canada, on Tuesday, Feb. 11, 2014. Flaherty ramped up efforts to return the country to surplus in a budget that raises taxes on cigarettes and cuts benefits to retired government workers while providing more aid for carmakers. Photographer: Cole Burston/Bloomberg via Getty Images

OTTAWA - Le premier ministre Stephen Harper semble vouloir se rétracter quant à sa promesse de fractionnement des revenus des ménages et tente de trouver un compromis qui permettrait à la fois d'attirer plus d'électeurs et de préserver la satisfaction du caucus et de la base du Parti conservateur.

Des sources conservatrices ont affirmé que le ministre des Finances, Jim Flaherty, ne faisait qu'évoquer des discussions internes, plus tôt cette semaine, en émettant contre toute attente des doutes quant à la faisabilité de la mesure.

En vertu de cette importante promesse électorale de 2011, les travailleurs avec des enfants pourraient additionner jusqu'à 50 000 $ de revenus en remplissant leur déclaration de revenus, ce qui réduirait la charge fiscale totale du couple.

Mais cette mesure ne profiterait qu'à certaines structures familiales seulement; les familles monoparentales, entre autres, n'en bénéficieraient pas.

Des sources ont indiqué qu'une certaine incertitude régnait tant sur la sagesse de la mesure en elle-même que sur sa pertinence politique.

Le parti tente de déterminer si d'autres scénarios sont possibles afin de diminuer la charge fiscale des familles et d'attirer un plus large bassin d'électeurs. Relever la prestation universelle pour la garde d'enfants, un programme qui permet aux parents de toucher 100 $ par mois par enfant de moins de six ans, est l'un des scénarios envisagés.

Interrogé sur cette question, le premier ministre Harper lui-même a pris soin d'éviter de s'engager à propos du fractionnement des revenus, évoquant plutôt un allégement fiscal pour les familles.

«Une fois l'équilibre budgétaire atteint et une fois des surplus dégagés, nous pourrons évidemment discuter de la suite des choses. Mais nous sommes très clairs, nous avons pris des engagements et la réduction d'impôts pour les familles canadiennes figurera parmi nos plus importantes priorités», a-t-il indiqué jeudi.

Et même si M. Harper tente d'esquiver la question, les Canadiens devraient tout de même avoir une réponse claire à ce sujet, a estimé jeudi le chef de l'opposition officielle, Thomas Mulcair.

«M. Flaherty persiste et signe: ce n'est pas une bonne idée», a-t-il souligné.

Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, a de son côté affirmé qu'avec cette mesure, les conservateurs laissaient clairement voir qu'ils jugeaient plus important de faire de la politique plutôt que de bons programmes.

«Ma vision pour élaborer la plateforme libérale, au cours de la prochaine année et demi, c'est de penser à comment nous implanterons les politiques plutôt que de nous demander si ce sera vendeur pour les votes», a-t-il lancé.

INOLTRE SU HUFFPOST

Budget fédéral 2014 : les faits saillants
Focus sur l'emploi(01 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement Harper mise sur l'emploi afin de stimuler l'économie canadienne. Outre la Subvention canadienne pour l'emploi, le gouvernement Harper a annoncé plusieurs programmes d'aide afin de trouver un emploi ou de parfaire ses compétences. Parmi ces mesures, les apprentis oeuvrant dans un métier spécialisé désigné Sceau Rouge auront droit à un prêt maximal de 4 000$ pour une première formation technique. Cette mesure devrait coûter 100 millions$ annuellement au trésor fédéral. (credit:Getty Images)
Taxe sur le tabac(02 of08)
Open Image Modal
Les fumeurs seront parmi les rares Canadiens à contribuer à la hausse des revenus du gouvernement. La taxe par cartouche de 200 cigarettes augmentera de 4$. Le même niveau de taxation s'appliquera désormais aux boutiques « hors taxes ». Les autres produits du tabac, tel le tabac haché ou à mâcher, subiront une hausse équivalente. Cette mesure devrait faire augmenter les revenus du gouvernement de 96 millions$ en 2013-2014, puis de 685 millions$ en 2014-2015. Par ailleurs, le prix des produits du tabac sera désormais indexé au coût de la vie tous les cinq ans. (credit:ASSOCIATED PRESS)
Plafond sur les frais d'itinérances pour les cellulaires(03 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement plafonnera désormais les frais d'itinérances imposés aux consommateurs. Ainsi, un fournisseur ne pourra pas exiger des frais plus élevés à une entreprise concurrente que le prix proposé à ses propres clients. Ottawa estime que cette approche utilisée par certains grands fournisseurs visait à limiter la concurrence des petites entreprises. (credit:GETTY IMAGES)
Des prix égaux des deux côtés de la frontière(04 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement Harper veut mettre fin à la disparité des prix entre le Canada et les États-Unis. Ottawa estime que les Canadiens paient 25% plus cher pour certains produits que les consommateurs américains. Certains facteurs comme les droits de douane, la petitesse relative du marché canadien et les normes de sécurité pourraient expliquer cette disparité. Toutefois, le gouvernement conservateur veut s'attaquer à la stratégie de prix plus élevés au Canada appliquée par certaines entreprises. Par exemple, si Wal-Mart décide d'exiger un prix plus élevé pour une boîte de Cheerios au Canada qu'aux États-Unis, «ils sont mieux d'avoir une explication», a lancé le ministre Flaherty. Le gouvernement conservateur prévoit adopter des mesures législatives afin de permettre au Bureau de la concurrence de pénaliser les entreprises qui fixent des prix plus élevés au pays qu'au sud de la frontière. (credit:Getty Images)
Vers un budget équilibré(05 of08)
Open Image Modal
Le ministre des Finances Jim Flaherty a présenté un budget austère pour les années 2014-2015, mettant la table pour un retour au déficit zéro l'an prochain. Le déficit est moins important que prévu, se chiffrant à 2,9 milliards$, alors que la mise à jour du gouvernement Harper l'automne dernier prévoyait un manque à gagner de 5,5 milliards$. (credit:Getty Images)
Confrontation Québec-Ottawa en vue sur l'emploi(06 of08)
Open Image Modal
Lors du dépôt du budget l'an dernier, le gouvernement Harper annonçait que les fonds transférés aux provinces seraient désormais gérés directement par le gouvernement fédéral afin de développer avec les employeurs des programmes axés sur leurs besoins. Cette mesure a créé une levée de boucliers de la part du gouvernement du Québec qui souhaite gérer ces fonds à travers ses propres programmes de formation. Dans le cadre du budget 2014-2015, le gouvernement fédéral annonce qu'il est prêt à aller de l'avant sans l'accord des provinces si aucune entente n'est conclue d'ici au 1er avril 2014. Alors qu'Ottawa exigeait l'an dernier que les provinces versent le tiers des fonds destinés au programme, le gouvernement Harper fait volte-face et versera désormais les deux tiers des fonds. Le gouvernement fédéral verserait alors les subventions directement via l'entremise de Services Canada. (credit:Getty Images)
Internet haute vitesse pour les régions(07 of08)
Open Image Modal
Le budget prévoit un investissement de 305 millions$ sur cinq ans pour améliorer l'accès à Internet haute vitesse dans les régions éloignées et le Nord canadien. Ainsi, 280 000 ménages de plus devraient avoir accès à un réseau de 5 mégabits par secondes. (credit:Getty Images)
Fin de la «facturation des factures»(08 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement fédéral veut interdire aux banques d'imposer un coût pour recevoir les factures de cartes de crédit par la poste. Ottawa pourrait faire la même chose avec les entreprises de télécommunication. (credit:Getty Images)

-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.