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Il y a 25 ans débutait la crise d'Oka: elle devait durer 78 jours

Il y a 25 ans, la crise d'Oka
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OKA, Qc - Il y a 25 ans, le 11 juillet 1990, débutait la crise d'Oka qui a marqué l'histoire du Québec et défrayé les manchettes internationales.

Lorsque la ville d'Oka avait décidé de permettre l'agrandissement d'un terrain de golf sur un territoire contesté, incluant un cimetière mohawk, la communauté autochtone de Kanesatake s'était soulevée.

Les Mohawks avaient érigé une barricade et un affrontement avait éclaté avec les policiers de la Sûreté du Québec. Le caporal Marcel Lemay avait été tué par balle le 11 juillet.

Le gouvernement du Québec dirigé par le premier ministre Robert Bourassa avait appelé en renfort les Forces armées canadiennes qui avaient encerclé les Mohawks dans la pinède du golf.

Après 78 jours de négociations, les parties avaient conclu une entente: les barricades faites de terre et de véhicules de police endommagés avaient été démantelées en échange de l'annulation de l'agrandissement du terrain de golf.

Les territoires contestés demeurent encore aujourd'hui un point de discorde et n'ont jamais été officiellement cédés par les Mohawks ni remis à la communauté autochtone par le gouvernement provincial ou fédéral.

La communauté de Kanesatake souligne samedi les 25 ans de la crise.

Vendredi, le maire d'Oka Pascal Quevillon et le grand chef de Kanesatake Serge Simon ont déclaré que les membres de leur conseil respectif ont entrepris des pourparlers visant à préserver et conserver la forêt identifiée dans le périmètre de l'actuelle pinède d'Oka. Les deux communautés se disent conscientes "qu'il faut mieux dialoguer, échanger et communiquer leurs besoins communs".

Le maire Quevillon et le grand chef Simon estiment qu'il est "très important de ne pas répéter les circonstances des événements passés", qu'il faut "tourner la page et assurer le développement harmonieux des deux communautés, dans le respect des valeurs de chacun".

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Retour sur la crise d'Oka
MARS 1990(01 of17)
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Des Mohawks dressent une barricade sur un petit chemin de terre inutilisé l\'hiver. Le club de golf veut agrandir son terrain de neuf trous sur les terres revendiquées par les Mohawks, où se trouve un cimetière ancestral. (credit:Ellen Gabriel)
11 JUILLET 1990(02 of17)
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À la demande du maire d\'Oka, Jean Ouellette, la Sûreté du Québec lance un assaut raté contre les Mohawks. Ils érigent une deuxième barricade sur la route 344, qui traverse le territoire de Kanesatake. Le caporal Marcel Lemay, de la SQ, est atteint mortellement au thorax. (credit:PC/Paul Chiasson)
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Solidarité à Kahnawake, sur la Rive-Sud : des Mohawks bloquent l\'accès du pont Mercier quelques heures avant l\'assaut policier à Kanesatake. (credit:KORLCC)
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L\'équipe de la station de télévision CTV arrive par la voie des eaux à Kahnawake. Les policiers de la SQ bloquent tous les accès à la réserve. (credit:KORLCC)
12 JUILLET 1990(05 of17)
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Le ministre des Affaires autochtones du Québec, John Ciaccia, se rend derrière les barricades de Kanesatake. Il est accueilli par Ellen Gabriel, porte-parole de la communauté. John Ciaccia a vertement critiqué l\'intervention policière et le rôle du maire. (credit:PC/Ryan Remiorz)
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Le conflit s\'enlise dans des négociations intermittentes avec différents représentants de la communauté mohawk. La route 344 demeure fermée. (credit:PC/Ryan Remiorz)
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Sur la route 232, des Mohawks de Kahnawake observent les citoyens de Châteauguay qui manifestent leur mécontentement. (credit:KORLCC)
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Le mouvement prend de l\'ampleur. Plusieurs Premières Nations du Canada et des États-Unis prennent la route pour appuyer leurs frères et soeurs de Kanesatake. (credit:Ellen Gabriel)
8 AOÛT 1990(09 of17)
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Des Warriors patrouillent dans le territoire de Kanesatake. Le gouvernement fédéral de Brian Mulroney nomme un médiateur le juge Allan B. Gold. Le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, invoque la Loi sur la défense nationale pour recourir à l\'armée. (credit:PC/Paul Chiasson)
20 AOÛT 1990(10 of17)
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Quelque 3000 militaires sont déployés à Kahnawake et à Kanesatake. Ils remplacent les policiers de la SQ épuisés après 41 jours de siège. (credit:KORLCC)
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À quelques mètres de la barricade de Kanesatake, un Métis du Québec pose un geste de solidarité et de paix en déposant une plume dans le canon d\'un tank de l\'armée. (credit:PC/Bill Grimshaw)
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Confrontation entre un militaire et un Warrior à Kanesatake. (credit:PC)
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Après 58 jours, le pont Mercier est rouvert. (credit:KORLCC)
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Une saisie menée par l\'armée sur l\'île de Tekakwita à Kahnawake provoque une flambée de violence. Des dizaines de Mohawks sont blessés ainsi que 10 soldats. (credit:KORLCC)
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Quelques jours avant la fin du siège, le révérend Jesse Jackson se rend à Kahnawake. Le gouvernement du Québec va le remercier pour son geste, mais aussi l\'informer de l\'immédiateté du dénouement de la crise. (credit:KORLCC)
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Isolés et assiégés, les Warriors de Kanesatake, dont celui que l\'on surnomme Noriega, se rendent après 78 jours de siège. (credit:PC/Bill Grimshaw)
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Des dizaines de Mohawks seront arrêtés. Après un procès très médiatisé, trois seront condamnés à des peines de moins de cinq ans. Parmi les Blancs ayant participé aux émeutes de Châteauguay, 15 seront condamnés à verser 500 $ à un organisme de charité. (credit:PC/Ryan Remiorz)

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