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Indépendance de la Catalogne: le vote symbolique maintenu malgré l'interdiction de Madrid

Indépendance de la Catalogne: le vote symbolique maintenu malgré l'interdiction de Madrid
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Reuters

Madrid ne veut pas entendre parler d'indépendance. Le tribunal constitutionnel, saisi par le gouvernement espagnol, a interdit mardi un vote symbolique sur l'indépendance de la Catalogne que cette région, en conflit ouvert avec Madrid, entend organiser dimanche 9 novembre, a annoncé une porte-parole de cette instance.

La décision a été rendue en fin de matinée après un vote à l'unanimité qui "suspend" les actes administratifs en vue de l'organisation de la consultation sans se prononcer sur le fond c'est-à-dire sur sa légitimité, a-t-on précisé de même source. En réaction, le gouvernement catalan a annoncé que ce vote consultatif serait maintenu.

De plus, le porte-parole de l'exécutif de la région Francesc Homs a annoncé "la saisine du Tribunal suprême" pour dénoncer l'"atteinte au droit de participation, à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion" par le gouvernement.

Guerre Madrid-Barcelone

La consultation est censée remplacer un référendum sur l'indépendance de la Catalogne également prévu le 9 novembre et déjà suspendu par le même tribunal le 29 septembre. Le gouvernement catalan avait décidé d'y renoncer le 13 octobre.

Le président catalan, le nationaliste conservateur Artur Mas, a décidé d'organiser ce vote symbolique supervisé par des bénévoles, sans recensement électoral et sans commission électorale, en espérant faire un coup politique pour démontrer que les Catalans sont de plus en plus nombreux à vouloir faire sécession.

Référendum qui ne dit pas son nom?

Dans un premier temps objet de moquerie de la part de Madrid, la consultation a finalement été jugée anti-constitutionnelle par l'exécutif espagnol qui a saisi le Tribunal constitutionnel, estimant qu'elle offre "encore moins de garanties démocratiques" que la première.

Madrid estime qu'il s'agit d'un référendum qui ne dit pas son nom, un type de consultation qui ne peut être organisé que par l'Etat espagnol, assurant par ailleurs que seuls l'ensemble des Espagnols peuvent se prononcer sur l'avenir de la Nation. Le tribunal a cinq mois pour se prononcer sur le fond.

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