Ismaël Habib, accusé d'avoir voulu quitter le Canada pour commettre un acte terroriste, devra demeurer derrière les barreaux en attendant de subir son procès. La décision a été rendue au terme de son enquête sur remise en liberté par le juge Robert Sansfaçon de la Cour du Québec, jeudi, au palais de justice de Montréal.
En matinée, un policier de l'Équipe intégré de sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada avait relaté les résultats de son enquête dans ce dossier. Une ordonnance de non-publication empêche cependant d'en révéler les détails.
Les accusations auxquelles fait face le Montréalais de 28 ans ont été déposées le 11 mars par la GRC. La police fédérale l'avait accusé la veille d'avoir fait une fausse déclaration pour tenter d'obtenir un passeport à l'été 2014.
Ismaël Habib a aussi été accusé de harcèlement criminel, de menace de mort et d'emploi de documents contrefaits dans la foulée d'une affaire présumée de violence conjugale survenue en février à Gatineau. Là encore, le juge au dossier avait refusé de le remettre en liberté.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, Habib nie avoir voulu quitter le pays pour commettre un acte terroriste. Il soutient qu'il cherchait plutôt à retrouver sa femme et ses enfants, sous l'influence, selon lui, d'un groupe djihadiste.