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Kevin O'Leary serait le promoteur de Maxime Bernier aux États-Unis

Kevin O'Leary serait le promoteur de Maxime Bernier aux États-Unis
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Photos PC et Getty

S'il est élu chef conservateur, Maxime Bernier aura l'appui d'un envoyé spécial officieux aux États-Unis: son ancien adversaire Kevin O'Leary.

L'homme d'affaires est prêt à poursuivre ses interventions sur les plateaux de télévision au sud de la frontière afin de propager les valeurs conservatrices qu'incarne selon lui le Beauceron.

Il le faut, car sous la houlette de Justin Trudeau, le pays "fait fausse route", il est "extrêmement brisé", lâche-t-il aux côtés de son ex-rival en entrevue à La Presse canadienne cette semaine.

En se posant comme émissaire de Maxime Bernier au sud de la frontière, ce collaborateur occasionnel de la chaîne MSNBC voudrait "modifier l'image de marque du Canada" à l'international.

Il compte aussi tirer profit de sa "gigantesque" présence sur les réseaux sociaux. "Je vais utiliser cela pour faire campagne en faveur de ses politiques", explique Kevin O'Leary.

L'ancien "dragon", qui n'exclut pas de se présenter sous la bannière conservatrice en 2019, considère qu'il ne serait "absolument" pas illégitime de faire de la politique quasi active sans avoir été élu.

Car il est "gêné comme Canadien" d'entendre les discours de Justin Trudeau aux États-Unis, citant une récente allocution du premier ministre devant des bonzes de l'industrie du pétrole au Texas.

"Beaucoup de gens d'affaires partagent ma frustration. Si je peux porter cette voix et être actif politiquement, qu'y a-t-il de mal à cela? Rien", tranche-t-il.

Le potentiel bénéficiaire de cette croisade médiatique en sol américain, qui jure n'avoir rien promis à son nouvel allié en échange de son appui dans la course, voit la chose d'un bon oeil.

"Il pourrait être mon conseiller économique pendant les deux prochaines années de façon bénévole. Je serais fou de dire non à cela", lance Maxime Bernier en riant.

Les deux complices respirent la confiance alors que s'amorce la dernière étape avant l'élection du prochain chef du Parti conservateur du Canada, le 27 mai prochain, à Toronto.

Le candidat Bernier, qui est largement considéré favori, espère que les nouveaux membres enrôlés par son ancien adversaire passeront dans son camp.

Lorsqu'il a annoncé qu'il jetait l'éponge, fin avril, Kevin O'Leary a invité les 35 000 personnes que son équipe soutient avoir enrôlées à se joindre aux 30 000 que revendique l'équipe Bernier.

"On a appelé les partisans de Kevin dès le lendemain de notre conférence de presse, et 70 pour cent des gens nous disaient qu'ils allaient venir avec nous", avance "Mad Max".

"Mais ça, ce sont des intentions. C'est pour ça qu'il faut concrétiser ça, qu'il faut continuer à faire campagne pour avoir leur appui", enchaîne-t-il.

Car effectivement, l'ancien "dragon" de l'émission "Dragon's Den" reconnaît que sa défection surprise a laissé un goût amer à ceux qu'il a carrément abandonnés en cours de route.

Et dans une course imprévisible opposant 13 candidats, dont le vainqueur sera couronné à l'issue d'un scrutin préférentiel, chaque croix faite par chaque militant sur le bulletin de vote compte.

"Le chemin vers la victoire est de récolter beaucoup de deuxième choix. Je ne serai pas capable de gagner au premier tour", analyse Maxime Bernier.

Il ne veut pas spéculer davantage sur le déroulement de la soirée électorale.

"Je ne fais pas de prédiction. Je travaille sur deux scénarios: un scénario gagnant et un scénario perdant", se contente-t-il d'offrir.

En revanche, son ami O'Leary ne se fait pas prier pour se mouiller.

"Il va gagner entre le cinquième et neuvième tour. Voyons si j'ai raison", lâche-t-il, disant se fier sur des données internes.

Environ 35 pour cent des bulletins de vote, soit quelque 90 000 sur environ 260 000, ont été reçus, selon ce qu'a indiqué mercredi le directeur des communications du Parti conservateur, Cory Hann.

Les bulletins postaux doivent arriver avant le 26 mai, mais les membres ont la possibilité de voter en personne le 27 mai, à Toronto ou dans l'un des bureaux de vote répartis à travers le Canada.

Le prochain chef conservateur devrait être connu en milieu de soirée, samedi.

Il n'est pas prévu que l'ancien premier ministre Stephen Harper, qui a été chef du parti pendant une douzaine d'années, soit sur place pour passer officiellement le témoin à son successeur.

"J'aurais peut-être aimé qu'il soit là, mais il a certainement de bonnes raisons de ne pas être présent à la convention", réagit Maxime Bernier.

Et si, ce soir-là, le député de Beauce encaissait une défaite, il s'est engagé à compléter malgré tout son mandat comme élu à la Chambre des communes.

Voir aussi:

Parti conservateur: qui sont les candidats?
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Le Parti conservateur du Canada se cherche un nouveau chef qui prendra la place de Rona Ambrose à la tête du parti. Voyez qui se présente dans notre galerie photos. (credit:Jacques Boissinot/PC)
Maxime Bernier(02 of15)
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Maxime Bernier s'est officiellement lancé dans la course à la direction du Parti conservateur en avril 2016 pour défendre la liberté économique et les plus petits gouvernements.Le conservateur a été ministre de l’Industrie, des Affaires étrangères et ministre d’État de la Petite entreprise, du Tourisme et de l’Agriculture au sein du gouvernement Harper. (credit:PC)
Kevin O'Leary(03 of15)
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L'homme d'affaires et personnalité de la télévision a décidé de briguer la direction du Parti conservateur du Canada en janvier 2017, un jours après le débat en français de Québec.Il a finalement décidé de se retirer, à un mois de scrutin, afin de se rallier à Maxime Bernier. (credit:PC)
Lisa Raitt(04 of15)
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L'ancienne ministre conservatrice a annoncé le 2 novembre 2016 qu'elle se lançait dans la course à la direction de son parti par le biais d'une vidéo sur les réseaux sociaux.Lisa Raitt, originaire du Cap Breton en Nouvelle-Écosse, a été élue pour la première fois en 2008 aux Communes. Elle a depuis occupé les postes de ministre des Ressources naturelles, ministre du Travail et ministre des Transports. Après la défaite des conservateurs, en 2015, elle est devenue porte-parole de l’opposition en matière de Finances. Mais elle a récemment quitté son rôle pour se pencher sur la course à la direction. (credit:PC)
Steven Blaney(05 of15)
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Steven Blaney, élu sous la bannière conservatrice pour la première fois en 2006, a annoncé qu'il se présentait comme candidat à la fin du mois d'octobre 2016. En 2011, il a dirigé le ministère des Anciens combattants, avant d'être nommé ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile en 2013.Après l'élection, il occupait le poste de porte-parole en matière de Services publics et d'approvisionnement. Il a renoncé à son rôle pour se consacrer à la course à la direction. (credit:PC)
Erin O'Toole(06 of15)
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Le député ontarien, qui a été ministre des Anciens Combattants dans le précédent gouvernement conservateur, s'est lancé dans la course à la mi-octobre 2016. Un avocat et ancien officier de l'aviation canadienne, il a été élu pour représenter la circonscription fédérale de Durham lors de l'élection complémentaire de 2012. (credit:La Presse canadienne)
Andrew Scheer(07 of15)
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Scheer, un député de la Saskatchewan qui a été président de la Chambre de 2011 à 2015, a annoncé fin septembre 2016 qu'il se lançait dans la course. Il est bilingue et peut compter sur le plus grand nombre d'appuis au sein du caucus de son parti. (credit:PC)
Kellie Leitch(08 of15)
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Depuis qu'elle fait partie de la liste de candidats, la chirurgienne orthopédique pédiatrique mise sur ses politiques d'immigration et l'importance des « valeurs canadiennes », ce qui lui a valu des remontrances de ses collègues.Elle a servi comme ministre du Travail et ministre de la Condition féminine au sein du gouvernement Harper. (credit:PC)
Michael Chong(09 of15)
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Chong est le seul candidat à la direction à appuyer l'idée d'une taxe sur le carbone, une idée qu'il qualifie de « conservatrice ». Le député ontarien a quitté le cabinet Harper en 2006 parce qu'il refusait de reconnaître le Québec comme nation distincte. (credit:PC)
Brad Trost(10 of15)
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Trost s'est lancé dans la course en août 2016. Un social conservateur dans tous les sens du terme, le député de la Saskatchewan s'oppose au mariage gay, à l'avortement et à l'aide médicale à mourir. (credit:PC)
Deepak Obhrai(11 of15)
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Deepak Obhrai, un ancien député réformiste de l'Alberta qui a été élu pour la première fois en 1997, est le doyen du caucus conservateur. Il s'est officiellement lancé dans la course en juillet 2016. (credit:PC)
Chris Alexander(12 of15)
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L'ancien ministre conservateur de l'Immigration, qui a perdu son siège aux dernières élections, a ajouté son nom à la longue liste de candidats. Il dit regretter son annonce d'instaurer une ligne d'aide pour dénoncer les «pratiques culturelles barbares» l'automne dernier, aux côtés de son ancienne collègue Kellie Leitch. (credit:Getty Images)
Andrew Saxton(13 of15)
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Saxton était député de la région de Vancouver pendant sept ans avant de perdre son siège en 2015. Il a servi comme secrétaire parlementaire aux Finances et au Conseil du Trésor. (credit:PC)
Rick Peterson(14 of15)
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L'homme d'affaires bilingue de Vancouver avait tenté de devenir chef du Parti conservateur en Colombie-Britannique, sans succès.Il a joint la course au fédéral en octobre 2016. (credit:PC)
Pierre Lemieux(15 of15)
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Député ontarien de 2006 à 2015, Lemieux a été battu aux dernières élections. Il est un social conservateur et un vétéran.Il s'est joint à la course en novembre 2016. (credit:PC)

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