Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La loi 101 demeure nécessaire, confirme la Cour du Québec

La loi 101 demeure nécessaire
Open Image Modal
scazon/Flickr
In Montréal, QC

La situation actuelle du français au Québec ne justifie pas une modification à la loi 101 en matière d'affichage commercial, conclut un juge de la Cour du Québec.

Une vingtaine de commerçants anglophones contestaient l'avis d'infraction qu'ils avaient reçu pour non-respect de la Charte de la langue française en matière d'affichage.

La loi 101 exige la prédominance du français dans les enseignes commerciales, l'affichage extérieur et intérieur de même que sur les emballages, des règles qui s'appliquent aussi maintenant aux pages commerciales dans Internet.

L'avocat des commerçants, Brent Tyler, a notamment plaidé devant le juge que la langue française n'était pas menacée par l'affichage à Montréal, et que le gouvernement ne pouvait donc plus brimer le droit à la liberté d'expression des citoyens anglophones.

Dans un jugement de 69 pages, le juge Salvatore Mascia rejette la contestation judiciaire, parce que les commerçants n'ont pas fait la preuve que le français n'est plus menacé. Les commerçants ont donc été reconnus coupables d'avoir violé la Loi 101.

Vers un appel

Me Tyler, qui n'en est pas à ses premiers combats contre la Loi 101, a indiqué à sa sortie du tribunal qu'il avait reçu le mandat de porter la décision en appel.

« J'ai prévenu mes clients de ne pas s'embarquer là-dedans si vous ne voulez pas aller jusqu'au bout, a-t-il dit. On perd souvent en première instance, puis on gagne par la suite. »

Me Tyler, ancien président du groupe de défense des droits des anglophones Alliance Québec, a soutenu devant les journalistes qu'il n'existait aucune preuve du lien entre l'affichage et la vulnérabilité d'une langue. Il a aussi estimé que la seule donnée négative sur la situation du français au Québec était le déclin du poids démographique des francophones sur l'île de Montréal, et que l'affichage ne changerait rien à ce phénomène.

Si le juge Mascia a conclu que l'affichage à prédominance française revêt une « valeur symbolique » importante, M. Tyler rétorque que ce n'est pas suffisant pour violer la Charte des droits et libertés.

Quant à la prédominance du français dans l'affichage commercial dans Internet, M. Tyler estime que le cyberespace ne fait pas partie du « visage linguistique » du Québec.

Open Image Modal

Open Image Modal

INOLTRE SU HUFFPOST

La Loi 101 au Québec
(01 of13)
Open Image Modal
Camille Laurin lors de son entrée à l'Assemblée nationale, le 27 avril 1977, jour où il déposa son projet de loi sur la langue française. (credit:PC)
(02 of13)
Open Image Modal
Un vétéran de la Seconde guerre mondiale proteste contre la Loi 101. (credit:PC)
(03 of13)
Open Image Modal
Camille Laurin appose un badge YES sur le veston de René Lévesque, lors de la campagne du référendum sur l'indépendance du Québec en février 1980. (credit:PC)
(04 of13)
Open Image Modal
Camille Laurin s'adresse au caucus du PQ lors du 20ème anniversaire de la Loi 101, célébré le 26 août 1997. (credit:PC)
(05 of13)
Open Image Modal
Un restaurateur montréalais montre les sous-bock en anglais qui lui ont valu, en mars 2000) d'être réprimandé par les inspecteurs de l'Office de la langue française. (credit:PC)
(06 of13)
Open Image Modal
Gilles Duceppe, Louise Harel et Pauline Marois en tête de la manifestation montréalaise organisée le 26 août 2007, pour les 30 ans de la Loi 101. (credit:PC)
(07 of13)
Open Image Modal
Des partisans de la Loi 101 manifestent pour la défense de la Charte de la langue française, le 26 août 2007 à Montréal. (credit:PC)
(08 of13)
Open Image Modal
Un défenseur du Québec francophone, lors de la manifestatiom organisée pour les 30 ans de la Loi 101. (credit:PC)
(09 of13)
Open Image Modal
Le premier ministre Jean Charest, le 3 juin 2010, lors d'un débat houleux à l'Assemblée nationale portant sur une décision de la Cour supérieure qui a autorisé les enfants de neuf familles à fréquenter une école anglophone. (credit:PC)
(10 of13)
Open Image Modal
Pauline Marois, le 3 juin 2010, lors d'un débat houleux à l'Assemblée nationale portant sur une décision de la Cour supérieure qui a autorisé les enfants de neuf familles à fréquenter une école anglophone. (credit:PC)
(11 of13)
Open Image Modal
L'édifice de l'Office québécois de la langue française, à Montréal, porte le nom du père de la Loi 101. (credit:PC)
(12 of13)
Open Image Modal
Le député indépendant, et ex-péquiste, Pierre Curzi présente, le 27 mai 2012, un projet de loi visant à modifier la Charte de langue française qui élargirait la portée de ses dispositions. (credit:PC)
(13 of13)
Open Image Modal
La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, a présenté le 5 décembre 2012 un projet de loi visant à modifier la Loi 101, et notamment à inclure l'usage du français Charte québécoise des droits et libertés. (credit:PC)

-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.