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L'ambassadeur de la France veut que le Canada continue d'accueillir les réfugiés

Le Canada devrait accueillir les réfugiés, dit l'ambassadeur français

Nicolas Chapuis, l'ambassadeur de la France au Canada, travaillait dans son bureau vendredi et n'avait aucune idée de la tragédie qui se déroulait à Paris lorsqu'il a reçu un bref courriel de son fils, un étudiant au doctorat dans une université française.

«Je suis sain et sauf», disait le message.

Cette simple phrase, qui a d'abord laissé le diplomate perplexe, l'a ensuite frappé de plein fouet quand il a découvert ce qui avait lieu dans la Ville Lumière. Et comme la plupart des gens, il a suivi avec horreur et dégoût les attaques coordonnées qui ont fait 129 morts dans différents endroits de la capitale française.

«Je ne savais pas que quelque chose était arrivé alors je suis allé sur le web», a raconté M. Chapuis, dimanche, pendant qu'une centaine de personnes, dont plusieurs Français expatriés, bravaient le temps frais de novembre pour déposer des gerbes de fleurs et des chandelles au pied du monument de l'explorateur Samuel de Champlain à Ottawa.

De nombreux participants arboraient le drapeau français et un petit garçon l'a agité avec un air de défi avant que l'ambassadeur ne prenne la parole.

«C'était le milieu de l'après-midi à Ottawa et j'ai vu l'ampleur de ce qui se passait, a-t-il déclaré. Il a fallu quelques heures avant de comprendre la gravité de la situation et à quel point ces attaques avaient été atroces.»

Visiblement troublé par les événements, Nicolas Chapuis a promis que ces terribles attentats n'influenceraient pas la politique de son pays à l'égard de la crise des réfugiés syriens, même si un passeport délivré par la Syrie a été retrouvé près de la dépouille de l'un des kamikazes qui s'est fait exploser à proximité du Stade de France.

Cette piste, qui n'a pas encore été vérifiée, a remis en question les efforts de la France, et maintenant du gouvernement de Justin Trudeau, pour accueillir certains des dizaines de milliers de migrants qui ont déferlé en Europe durant les derniers mois.

«Il ne faut pas oublier que la France, tout comme le Canada, a toujours été une terre d'accueil, a poursuivi M. Chapuis. Les gens qui cherchent un refuge ne sont pas des barbares. Ils fuient les barbares.»

La remarque pourrait renforcer les convictions de M. Trudeau, dont la décision d'admettre 25 000 réfugiés syriens en sol canadien d'ici la fin de l'année, l'une des promesses phares de la campagne électorale libérale, a suscité de l'inquiétude et des interrogations.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a aussi exhorté les Canadiens à faire preuve d'ouverture par rapport à l'arrivée de demandeurs d'asile syriens malgré les craintes engendrées par les attentats parisiens.

L'ambassadeur français a révélé que des rencontres seraient organisées dans les capitales occidentales au cours des prochains jours afin de déterminer comment le monde peut s'unir contre l'État islamique.

«Levons-nous debout, soyons unis et résolus dans notre détermination à combattre la 'mort', a-t-il martelé. Nous sommes la 'vie', ils sont la 'mort' et ceci est un combat contre la 'mort'.»

Les Français en deuil
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Portraits d'enfants syriens aidés par l'Unicef
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Hussein, 12 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, situé dans le nord de la Jordanie. Hussein, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« Je travaille avec une brouette ici, au camp. Il fait si froid, mais que puis-je faire d’autre? Nous dormions lorsque l’eau est entrée dans la tente; nous avons dû partir vite. Je pensais à mon père. S’il était ici, rien de tout cela ne serait arrivé. Avant le conflit en Syrie, j’allais chaque jour à l’école et j’aimais vraiment ça. » (credit:Unicef)
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Amira, 13 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, siuté dans le nord de la Jordanie. Amira, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« La tente s’est effondrée sur nous; nous n’avons plus rien maintenant, tout a été détruit. Ma mère m’a réveillé lorsque la tente est tombée et m’a dit que nous devions partir. Je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à ma famille en Syrie. Je veux retourner en Syrie. Je veux être avec mon père. Je n’arrive pas à dormir, car tous les enfants pleurent. Il y a du chauffage ici, à l’espace adapté aux enfants, mais j’ai toujours froid. La nuit dernière, j’ai dormi à même le sol. Je n’avais pas de matelas, mais j’avais tout de même une couverture. » (credit:Unicef)
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Lojain, 9 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, situé dans le nord de la Jordanie. Lojain, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« Je dormais dans la tente avec mon frère. La tente a été inondée et s’est effondrée sur nous. Je me suis réveillée en pleurant. Je pensais que j’allais mourir. Je n’ai pas pu dormir la nuit dernière dans l’espace adapté aux enfants, parce que tous les jeunes enfants pleuraient sans cesse. Aujourd’hui, je suis allée chercher du pain pour ma famille; mes mains et mes pieds étaient gelés. » (credit:Unicef)
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Une mère porte sa fille dans les bras en attendant de recevoir son kit d'hiver (credit:Unicef)
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Hiba, 4 ans, fait semblant de dormir après avoir mis ses vêtements d'hiver. (credit:Unicef)
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Réfugiée à Damas depuis août 2012 après avoir fui les combats à Alep, Rama découvre sa nouvelle tuque. (credit:Unicef)
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Omar, 2 ans, porte les vêtements qu'il vient de recevoir. (credit:Unicef)
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Nadia, 11 ans, tient fermement son kit dans les bras. (credit:Unicef)
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Lana et son grand-frère posent eux-aussi. (credit:Unicef)
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Lina, 4 ans, est réfugiée depuis plus d'un an dans un centre d'accueil de l'Unicef à Damas. (credit:Unicef)
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Trois fillettes posent pendant que leurs mères récupèrent leurs kits d,hiver. (credit:Unicef)
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