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Le PQ veut régler la question des signes religieux d’ici un an

Jean-François Lisée veut «mettre une fois pour toutes cette question derrière nous».
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QUÉBEC – Un gouvernement du Parti québécois promet d'agir «rapidement» pour interdire les signes religieux pour les juges, gardiens de prison, policiers, mais aussi les éducatrices en garderies et les enseignants du primaire et du secondaire.

Le chef péquiste Jean-François Lisée en a fait l'annonce sur les réseaux sociaux dans la foulée du débat du port du hijab ou du turban au sein des forces policières de Montréal. Du même souffle, il dit vouloir mettre en place des mesures pour mieux intégrer les immigrants sur le marché du travail, avec une meilleure reconnaissance des diplômes et des acquis.

S'il devient premier ministre, M. Lisée a l'intention de faire voter deux projets de loi dans ce sens au printemps 2019 pour ensuite les faire adopter à l'été 2019. Il s'agit d'une façon, selon lui, de «mettre une fois pour toutes cette question derrière nous».

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Jean-François Lisée propose d'aller un peu plus loin que les recommandations Bouchard-Taylor.

M. Lisée blâme le premier ministre Philippe Couillard d'avoir refusé de suivre les recommandations du rapport Bouchard-Taylor – qui recommande d'interdire les signes religieux pour les représentants de l'État qui ont une autorité coercitive – ce qui envenime le débat selon lui.

«Les débats sur l'immigration, l'intégration et la laïcité sont importants et légitimes, soutient le chef du PQ. Rien n'est plus nuisible, cependant, que le refus d'agir, les délais constants, le déni du consensus québécois.»

«Pas un enjeu réel», selon Philippe Couillard

Appelé à commenter en marge d'une annonce à Montréal, le premier ministre Couillard a accusé M. Lisée de vouloir diminuer les droits des gens «de façon très cavalière» et dit vouloir miser ses efforts sur les «véritables enjeux pour les véritables citoyens du Québec».

«Ce n'est pas un enjeu réel. Je pense qu'on essaie de dévier les débats de notre société. C'est pas mal plus réel aujourd'hui de parler de mobilité, d'économie, d'emplois, de développement régional. Si M. Lisée, M. [François] Legault [de la Coalition avenir Québec (CAQ)] aillent sur les enjeux imaginaires, qu'ils le fassent!»

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Philippe Couillard fustige ses adversaires, qui brassent des «enjeux imaginaires» selon lui.

Rappelons que la loi sur la neutralité religieuse empêche de donner et de recevoir des services publics à visage couvert – ce qui vise spécifiquement une infime minorité de femmes musulmanes au Québec qui portent le niqab ou la burqa.

Des mesures plus spécifiques sur l'application de cette loi sont à prévoir dans les prochains mois.

Le PQ irait plus loin que les recommandations du rapport Bouchard-Taylor, puisqu'il propose d'étendre l'interdiction des signes religieux aux éducatrices en garderie et aux enseignants du Québec, qui n'ont aucun pouvoir coercitif.

Valérie Plante veut que Québec se «branche»

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a été questionnée sur le sujet des signes religieux dans au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lors du congrès Maîtres chez vous de Force Jeunesse qui réunissait des jeunes de tous les horizons politiques, samedi.

Elle a remis en doute le «consensus québécois» évoqué par le PQ et la CAQ, qui trouvent que la neutralité religieuse proposée par le gouvernement Couillard ne va pas assez loin.

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«Si ça faisait si consensus que ça, j'aimerais que Québec se branche d'un bord ou de l'autre, a déclaré Mme Plante. Mais ultimement, ça se retrouve dans ma cour. Donc je ne pense pas que ça fait si consensus que ça, étant donné qu'à chaque fois, c'est si émotif.»

« Moi, ce que je veux, comme mairesse, c'est que ma population puisse travailler entre autres. L'employabilité, c'est vraiment important et pour moi, c'est un des outils les plus forts d'inclusion», a ajouté la mairesse.

Cela étant dit, elle précise qu'il n'y a pas eu de directive en ce sens au SPVM et qu'elle les laisse faire leur travail. «Comme ils l'ont mentionné, ils n'ont jamais eu de demandes, alors je pense que pour l'instant, la question s'arrête là.»

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S'adressant à ses concitoyens, il dit que c'est «un honneur et un privilège» de les représenter à l'Assemblée nationale.

(credit:LA PRESSE CANADIENNE)
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En 2012, il s'est fait élire comme député de Beauce-Nord pour la CAQ et s'est fait réélire en 2014. Il a été le premier caquiste à annoncer qu'il ne solliciterait pas un nouveau mandat en 2018.

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Près de quarante-deux ans après sa première élection, François Gendron a annoncé à «son monde», à La Sarre, qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections générales, prévues le 1er octobre. (credit:LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot)
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La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a choisi de ne pas se porter candidate au scrutin du 1er octobre. C'est la première membre du cabinet Couillard, qui compte 30 ministres, à avoir indiqué son intention de quitter la vie politique au terme du présent mandat.

(credit:LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot)
Nicole Léger, députée péquiste de Pointe-aux-Trembles(16 of25)
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Nicole Léger a annoncé qu'elle passait le flambeau, après 22 ans presque sans interruption en politique. Élue pour la première fois en 1996, elle avait démissionné en 2006 avant de revenir lors d'une élection partielle en 2008.

Mme Léger a été ministre déléguée à la Famille lors de la création du réseau des CPE, puis ministre de la Famille lors du bref passage de Pauline Marois comme première ministre du Québec.

Elle dit que son départ n'a rien à voir avec son cancer de la langue, il y a un peu plus de deux ans.

(credit:La Presse Canadienne)
Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean(17 of25)
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Alexandre Cloutier, qui s'est porté candidat à la direction du PQ à deux reprises, a annoncé qu'il ne sollicitait pas un autre mandat le même jour que sa collègue, Nicole Léger.

L'avocat de formation, qui a été élu pour la première fois en 2008, dit qu’il n’avait plus le feu sacré pour continuer en politique.

Il était ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste dans le gouvernement Marois.

(credit:La Presse canadienne/Jacques Boissinot)
Guy Hardy, député libéral de Saint-François(18 of25)
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Guy Hardy n’aura fait qu’un seul mandat au Parti libéral du Québec, après avoir défait le ministre péquiste de la Santé, Réjean Hébert, aux élections de 2014.

Avant d'entrer en politique, M. Hardy a accumulé des expériences professionnelles dans le milieu des assurances et des affaires.

(credit:Facebook/Guy Hardy, député de Saint-François)
Agnès Maltais, députée péquiste de Taschereau(19 of25)
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Agnès Maltais, qui représente ses concitoyens depuis 1998, a annoncé qu'elle laissait sa place à la relève parce qu'elle est « brûlée » après 20 ans en politique.

Au cours de sa carrière, elle a été ministre de la Culture et des Communications sous Lucien Bouchard, ministre déléguée à l’Emploi sous Bernard Landry etministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale sous Pauline Marois.

(credit:LA PRESSE CANADIENNE)
Karine Vallières, députée libérale de Richmond(20 of25)
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L'élue de 40 ans a annoncé, dans un billet de blogue, qu'elle voulait dédier les prochaines années à ses deux filles.

Son père, Yvon Vallières, a été député de Richmond pendant 36 ans. Karine Vallières a pris le relais en 2012, puis a été réélue en 2014. Elle est actuellement adjointe parlementaire du premier ministre, dans le volet jeunesse.

Mme Vallières n'écarte pas un possible retour en politique un jour.

(credit:Facebook/Karine Vallières, députée)
Claude Cousineau, député péquiste de Bertrand(21 of25)
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Claude Cousineau (au centre) se retire de la vie politique après 20 ans de carrière pour se rapprocher de sa famille.

Pendant sa carrière politique, il a été adjoint parlementaire des ministres à l’Économie et aux Finances, à la Santé et aux Services sociaux et aux Affaires municipales, entre autres.

(credit:LA PRESSE CANADIENNE)
André Drolet, député libéral de Jean-Lesage(22 of25)
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André Drolet a été élu et réélu sans interruption depuis 2008. Il a confié au Journal de Québec qu’il ne sollicitera pas un quatrième mandat pour des raisons familiales.

Il est adjoint parlementaire du ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Allègement réglementaire et au Développement économique régional.

(credit:Facebook/André Drolet)
Pierre Reid, député libéral d'Orford(23 of25)
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Le député Pierre Reid a annoncé le 12 février 2018 qu'il ne sollicitera pas un autre mandat lors des prochaines élections provinciales. (credit:LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot)
Ghislain Bolduc, député libéral de Mégantic(24 of25)
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Le député libéral de Mégantic, Ghislain Bolduc, a annoncé le 16 mars 2018 qu'il ne se représentera pas aux prochaines élections provinciales. Il était député à l'Assemblée nationale depuis 2012. (credit:Facebook/Ghislain Bolduc)
Norbert Morin, député libéral de Côte-du-Sud(25 of25)
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Boucher de formation, Norbert Morin a annoncé qu'il quittait la politique. À 72 ans, il croit qu'un autre mandat serait de trop. Il continuera à travailler dans sa boucherie de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud.

(credit:LA PRESSE CANADIENNE)
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