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Le printemps des services publics

Un vrai printemps est en marche depuis un moment déjà : le printemps des services publics. En effet, je suis présentement en tournée avec mes consœurs présidentes du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) partout au Québec.
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Un vrai printemps est en marche depuis un moment déjà : le printemps des services publics. En effet, je suis présentement en tournée avec mes consœurs présidentes du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) partout au Québec.

Avec Lucie Martineau, présidente générale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), et Carolle Dubé, présidente de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), nous sillonnons le Québec. Jusqu'à présent, nous avons rencontré un millier de membres et de personnes militantes qui nous parlent de leur passion pour les services publics et aussi de leurs grandes préoccupations.

Des femmes et des hommes dévoués

Les personnes que j'ai eu la chance de rencontrer jusqu'à maintenant ont toutes un point en commun : la passion d'offrir des services de qualité à la population du Québec. Elles sont fières d'offrir des services qui permettent de réduire les inégalités sociales. Que ce soit en matière de santé et de services sociaux, d'éducation, de sécurité alimentaire, d'accessibilité aux personnes handicapées, de sécurité publique ou de voirie, ces services profitent à tous les Québécois et Québécoises.

Réduire les inégalités

Les services publics sont un véritable actif pour les ménages québécois. L'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) nous apprend que chaque ménage reçoit 37 312 $ en services de l'État. C'est 68 % du revenu moyen au Québec !

Cela signifie que 60 % des ménages reçoivent plus en services publics que ce qu'ils paient en impôts, en taxes et autres contributions. C'est pour cette raison que l'on peut affirmer sans se tromper que les services publics sont un puissant vecteur de lutte aux inégalités sociales.

De vives inquiétudes

Sur le terrain, on entend également de vives inquiétudes pour l'avenir de nos services publics au Québec. Depuis un bon nombre d'années, nos membres dénoncent les effets néfastes des compressions budgétaires sur les services offerts à la population et sur les conditions d'exercice de leur travail.

Après avoir passé une campagne électorale à parler de coupes et d'abolition de structures, les travailleuses et travailleurs des services publics craignent une autre vague importante de compressions qui les empêcherait de bien servir la population. J'ai senti un net ras-le-bol de la part des membres qui n'en peuvent plus de faire les frais de ces choix politiques.

Un budget attendu de pied ferme

Il est évident que tous les membres du SISP attendent de pied ferme le premier budget du gouvernement Couillard. Nous avons hâte de voir si ce gouvernement aura le courage politique de s'attaquer à la question des revenus de l'État ou s'il s'enfermera dans une logique qui affame nos services publics et dans une course aveugle aux compressions.

Un vrai printemps des services publics se poursuit avec la ferme conviction qu'ensemble, nous pourrons changer les choses. Un coup de barre s'impose, il ne faut pas perdre de vue que les services publics doivent être renforcés. Autant pour assurer une plus grande justice sociale aujourd'hui que pour léguer aux générations futures une société qui prend soin des siens, une société qui sait faire des choix véritablement responsables pour l'avenir, une société plus libre parce que plus juste.

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Les écarts entre riches et pauvres dans les grandes villes canadiennes
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Avec une hausse de 22 % de l\'écart entre les plus riches et les plus pauvres, la ville de Québec enregistre la plus faible croissance des inégalités parmi les grandes villes canadiennes. Toutefois, Québec a enregistré une baisse de revenus dans 6 quartiers sur 10 entre 1980 et 2005, l\'une des plus importante au pays.
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Winnipeg a enregistré une hausse de 31,5 % de l\'écart entre riches et pauvres entre 1980 et 2005. Les plus pauvres ont vu leurs revenus fondre de 7,6 %, tandis que les 10 % les plus riches enregistraient une hausse de revenus de 24 %.
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L\'écart entre riches et pauvres à Montréal a grimpé de 34 % à Montréal de 1980 à 2005. Les plus pauvres ont vu leurs revenus baisser de 10 %, tandis que les 10 % les plus riches enregistraient une hausse de revenus de 24 %.\r\n
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L\'écart entre riches et pauvres à Vancouver a grimpé de 36,5 % de 1980 à 2005. Les plus pauvres ont vu leurs revenus baisser de 10,5 %, tandis que les 10 % les plus riches enregistraient une hausse de revenus de 26 %.\r\n
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L\'écart entre riches et pauvres à Ottawa a grimpé de 37 % de 1980 à 2005. Les plus pauvres ont vu néanmoins leurs revenus grimper de 1,3 %, mais les 10 % les plus riches ont enregistré une hausse de revenus de 36 %.\r\n
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L\'écart entre riches et pauvres à Edmonton a grimpé de 39 % de 1980 à 2005. Les plus pauvres ont vu leurs revenus baisser de 7,8 %, tandis que les 10 % les plus riches enregistraient une hausse de revenus de 31,5 %.\r\n
2: Toronto: 68 %(13 of16)
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2: Toronto: 68 %(14 of16)
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L\'écart entre riches et pauvres à Toronto a grimpé de 68 % de 1980 à 2005. Les plus pauvres ont vu leurs revenus baisser de 5,5 %, tandis que les 10 % les plus riches enregistraient une hausse de revenus de 62,5 %.
1: Calgary: 81 %(15 of16)
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1: Calgary: 81 %(16 of16)
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Avec une hausse de écart entre riches et pauvres de 81 %, Calgary remporte la palme de la ghettoïsation. Selon les chercheurs, la hausse des revenus dans les quartiers les plus riches n\'a pas entraîné les quartiers les plus pauvres vers de meilleurs revenus.
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