Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les investisseurs étrangers et les immigrants fortunés visés par le budget 2014 d'Ottawa (VIDÉO)

Les investisseurs étrangers et les immigrants fortunés visés par le budget 2014 d'Ottawa (VIDÉO)
|

OTTAWA - Parce qu'il les juge inefficaces, le gouvernement Harper veut mettre fin à deux programmes d'investissement s'adressant aux immigrants et qui sont suspendus depuis quelques années.

Le budget du ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, propose de remplacer ces programmes par un projet pilote de fonds de capital-risque pour les investisseurs immigrants.

Auparavant, les placements étrangers au Canada se faisaient davantage sur une base individuelle par le biais du Programme d'immigration des investisseurs et du Programme fédéral des entrepreneurs, suspendus depuis 2012 et 2011, respectivement.

Généralement, diverses institutions financières mettaient sur pied des programmes personnalisés proposant diverses options aux investisseurs étrangers, mais le gouvernement Harper a décidé de mettre fin à cette façon de faire.

Le budget Flaherty ne donne cependant aucune information sur les moyens qu'Ottawa compte mettre de l'avant pour remplacer ces programmes, outre son projet pilote de fonds de capital-risque ainsi que la création d'un «éventuel» projet-pilote axé sur les compétences dans le domaine des affaires.

Il est impossible pour l'instant de savoir qui serait en charge de l'administration du fonds de capital-risque, s'il devait voir le jour, et dans quels types de projets l'argent serait investi.

Fortunes à l'étranger

Les immigrants fortunés sont aussi dans la mire du gouvernement Harper, qui a l'intention de leur retirer leur privilège de recourir à des fiducies étrangères afin d'éviter l'impôt canadien.

Auparavant, il était possible pour les immigrants fortunés qui désiraient devenir des résidents canadiens de mettre sur pied une fiducie à l'étranger afin d'y verser leurs actifs. Cette façon de faire leur permettait de mettre à l'abri de l'impôt pendant une période de cinq ans, dès l'obtention du statut de résident canadien, les revenus générés par cette fiducie.

Ces immigrants fortunés ainsi que les résidents canadiens seront désormais soumis aux mêmes mécanismes de la Loi sur l'impôt sur le revenu, puisque le gouvernement Harper estime que cette «exemption (...) pose des problèmes d'équité, d'intégrité et de neutralité du régime fiscal».

Le budget du ministre Flaherty prévoit que cette mesure permettra au gouvernement Harper de mettre la main annuellement sur 25 millions $ supplémentaires.

INOLTRE SU HUFFPOST

Budget fédéral 2014 : les faits saillants
Focus sur l'emploi(01 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement Harper mise sur l'emploi afin de stimuler l'économie canadienne. Outre la Subvention canadienne pour l'emploi, le gouvernement Harper a annoncé plusieurs programmes d'aide afin de trouver un emploi ou de parfaire ses compétences. Parmi ces mesures, les apprentis oeuvrant dans un métier spécialisé désigné Sceau Rouge auront droit à un prêt maximal de 4 000$ pour une première formation technique. Cette mesure devrait coûter 100 millions$ annuellement au trésor fédéral. (credit:Getty Images)
Taxe sur le tabac(02 of08)
Open Image Modal
Les fumeurs seront parmi les rares Canadiens à contribuer à la hausse des revenus du gouvernement. La taxe par cartouche de 200 cigarettes augmentera de 4$. Le même niveau de taxation s'appliquera désormais aux boutiques « hors taxes ». Les autres produits du tabac, tel le tabac haché ou à mâcher, subiront une hausse équivalente. Cette mesure devrait faire augmenter les revenus du gouvernement de 96 millions$ en 2013-2014, puis de 685 millions$ en 2014-2015. Par ailleurs, le prix des produits du tabac sera désormais indexé au coût de la vie tous les cinq ans. (credit:ASSOCIATED PRESS)
Plafond sur les frais d'itinérances pour les cellulaires(03 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement plafonnera désormais les frais d'itinérances imposés aux consommateurs. Ainsi, un fournisseur ne pourra pas exiger des frais plus élevés à une entreprise concurrente que le prix proposé à ses propres clients. Ottawa estime que cette approche utilisée par certains grands fournisseurs visait à limiter la concurrence des petites entreprises. (credit:GETTY IMAGES)
Des prix égaux des deux côtés de la frontière(04 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement Harper veut mettre fin à la disparité des prix entre le Canada et les États-Unis. Ottawa estime que les Canadiens paient 25% plus cher pour certains produits que les consommateurs américains. Certains facteurs comme les droits de douane, la petitesse relative du marché canadien et les normes de sécurité pourraient expliquer cette disparité. Toutefois, le gouvernement conservateur veut s'attaquer à la stratégie de prix plus élevés au Canada appliquée par certaines entreprises. Par exemple, si Wal-Mart décide d'exiger un prix plus élevé pour une boîte de Cheerios au Canada qu'aux États-Unis, «ils sont mieux d'avoir une explication», a lancé le ministre Flaherty. Le gouvernement conservateur prévoit adopter des mesures législatives afin de permettre au Bureau de la concurrence de pénaliser les entreprises qui fixent des prix plus élevés au pays qu'au sud de la frontière. (credit:Getty Images)
Vers un budget équilibré(05 of08)
Open Image Modal
Le ministre des Finances Jim Flaherty a présenté un budget austère pour les années 2014-2015, mettant la table pour un retour au déficit zéro l'an prochain. Le déficit est moins important que prévu, se chiffrant à 2,9 milliards$, alors que la mise à jour du gouvernement Harper l'automne dernier prévoyait un manque à gagner de 5,5 milliards$. (credit:Getty Images)
Confrontation Québec-Ottawa en vue sur l'emploi(06 of08)
Open Image Modal
Lors du dépôt du budget l'an dernier, le gouvernement Harper annonçait que les fonds transférés aux provinces seraient désormais gérés directement par le gouvernement fédéral afin de développer avec les employeurs des programmes axés sur leurs besoins. Cette mesure a créé une levée de boucliers de la part du gouvernement du Québec qui souhaite gérer ces fonds à travers ses propres programmes de formation. Dans le cadre du budget 2014-2015, le gouvernement fédéral annonce qu'il est prêt à aller de l'avant sans l'accord des provinces si aucune entente n'est conclue d'ici au 1er avril 2014. Alors qu'Ottawa exigeait l'an dernier que les provinces versent le tiers des fonds destinés au programme, le gouvernement Harper fait volte-face et versera désormais les deux tiers des fonds. Le gouvernement fédéral verserait alors les subventions directement via l'entremise de Services Canada. (credit:Getty Images)
Internet haute vitesse pour les régions(07 of08)
Open Image Modal
Le budget prévoit un investissement de 305 millions$ sur cinq ans pour améliorer l'accès à Internet haute vitesse dans les régions éloignées et le Nord canadien. Ainsi, 280 000 ménages de plus devraient avoir accès à un réseau de 5 mégabits par secondes. (credit:Getty Images)
Fin de la «facturation des factures»(08 of08)
Open Image Modal
Le gouvernement fédéral veut interdire aux banques d'imposer un coût pour recevoir les factures de cartes de crédit par la poste. Ottawa pourrait faire la même chose avec les entreprises de télécommunication. (credit:Getty Images)

-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.