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Les selfies, un danger pour les animaux sauvages

«L'ironie, c'est que le touriste qui se prend en photo avec un animal est en général une personne qui aime les animaux»

De plus en plus de touristes se prennent en photo avec des animaux sauvages, une tendance qui met notamment en danger des espèces de la forêt amazonienne, alertent des militants écologistes.

Un rapport de l'ONG World Animal Protection indique une augmentation de 292% du nombre d'égoportraits avec des animaux sauvages publiés sur Instagram ces trois dernières années.

Plus de 40% des clichés analysés montrent des personnes "se comportant de façon inappropriée avec les animaux".

Selon l'association, nombre de ces égoportraits sont en fait des mises en scène avec des animaux capturés et traités avec cruauté pour des poses avec des touristes qui ignorent tout de ces méfaits.

"À l'abri des regards, ces animaux sont souvent frappés pour être soumis, séparés de leurs mères ou de leurs enfants et maintenus secrètement en captivité", explique le rapport.

Les animaux sont aussi sans cesse attirés avec de la nourriture, une alimentation "qui pourrait avoir un impact négatif à long terme sur leur organisme et sur leur comportement".

"Trop souvent, la cruauté qui rend ces animaux soumis et disponibles est totalement invisible aux yeux des touristes", résume le rapport.

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Getty Images

Une pratique très répandue dans la région amazonienne: dans la ville brésilienne de Manaus, par exemple, 18 agences de tourisme mentionnées dans le rapport offrent la possibilité de "toucher des animaux et prendre des photos avec eux" dans 94% de leurs excursions.

"Nous avons des raisons de croire que la plupart ne survivent pas plus de six mois à ces maltraitances", dénonce l'ONG.

Roberto Cabral, responsable de l'Agence brésilienne de l'environnement (Ibama), a rappelé à l'AFP que maintenir des animaux en captivité pour qu'ils puissent être pris en photo avec des touristes était illégal.

Même s'il considère ce problème "minime" par rapport au braconnage et au trafic d'animaux, M. Cabral reconnaît que la pratique est courante au Brésil.

"L'ironie, c'est que le touriste qui se prend en photo avec un animal est en général une personne qui aime les animaux, mais ne se rend pas compte qu'il contribue à leur maltraitance", déplore-t-il.

Des animaux en voie de disparition
Le tigre de Sumatra(01 of10)
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Le tigre de Sumatra est certainement le plus représentatif du danger d'extinction qui menace ces gros félins. Une population en déclin, un nombre d'individus très faible (moins de 700) : voilà un exemple concret de la fragilité des carnivores, qui sont les premiers témoins visibles de la dégradation des espace naturels. (credit:alfonsopazphoto)
Le Bonobo(02 of10)
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Il ne resterait qu'entre 10.000 et 20.000 individus. Les bonobos sont très menacés : leur nombre aurait diminué de moitié durant les 20 dernières années. Les braconniers les chassent illégalement pour les vendre comme viande de brousse, comme animaux de compagnie, ou pour leurs soi-disant vertus médicinales (on les utilise notamment dans la médecine traditionnelle). Ils sont aussi victimes des guerres. (credit:creative commons)
Le gorille(03 of10)
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L'ADN des gorilles est de 98 % à 99 % identique à celui de l'homme. Ils sont les êtres vivants les plus proches de l'homme après le Bonobo et le Chimpanzé.Toutes les espèces de gorilles sont inscrites sont déclarées comme en danger d'extinction voire en danger critique d'extinction. (credit:macinate)
L'ours polaire(04 of10)
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On estime qu’il existe environ 22 000 individus restants. Ils représentent une des victimes les plus exposés du changement climatique. En effet, le réchauffement climatique contribue à faire disparaître son habitat, chaque année la banquise de l’Arctique (celle qui est censée être permanente), fond de plus en plus. (credit:josyan pierson)
Le jaguar(05 of10)
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On ne sait pas précisément combien il reste de jaguars. Tout ce qu'on sait c'est qu'ils sont devenus rares. La plus grande menace qui pèse sur eux est la destruction de leur habitat. Les jaguars sont aussi chassés. Dans presque tous les pays où vivent les jaguars, ils sont protégés par la loi. Mais malheureusement, cela n'arrête pas toujours les chasseurs. (credit:USFWS)
Zebre de grévy(06 of10)
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Moins de 800 zèbres de Grévy sont répertoriés dans le monde, autant dire qu'ils méritent le statut d'espèce en danger. (credit:daniel fafard)
Le rhinocéros(07 of10)
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Toutes les espèces de rhinocéros sont considérées comme menacées de disparition. Les braconniers en Afrique centrale les chassent pour leurs cornes. Ils font donc l'objet d'un programme ou de projets de réintroduction (credit:coralie)
La tortue marine(08 of10)
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Les braconniers pillent les nids et volent les oeufs des tortues.Si certains nids y survivent, ce n'est pas fini.Les petits qui sortent des oeufs peuvent êtres capturés et mangés par un crabe en cours de route. La pollution des mers joue en leur défaveur, certaines prennent des sacs plastiques pour des méduses, les mangent, puis meurent d'occlusion intestinale. (credit:ecocentrik guy)
Le requin blanc(09 of10)
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Tous les requins sont menacés. Si le suivi de la population réelle est très difficile à évaluer, les scientifiques s'accordent pour considérer que leur nombre est en chute rapide. Sa pêche est désormais interdite dans de nombreux pays, notamment en Australie ou en Afrique du Sud. (credit:hermanus backpackers)
Le panda géant(10 of10)
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Environ 1.600 pandas vivent encore en pleine nature. Leur habitat se réduit sans cesse, car de plus en plus d'hommes abattent les forêts pour avoir du bois et pour y faire de l'agriculture, et il reste donc de moins en moins de bambous. De plus, les pandas géants sont parfois tués pour leur magnifique pelage ou bien meurent dans des pièges placés pour attraper d'autres animaux. (credit:jeff kubina)
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