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Les syndicats veulent un «grand rendez-vous» sur l'emploi et la relance

Les syndicats veulent un «grand rendez-vous» sur l'emploi et la relance
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MONTRÉAL - Après avoir participé aux consultations en préparation du budget Leitao, les quatre centrales syndicales demandent unanimement au gouvernement de tenir un «grand rendez-vous» sur la relance de l'emploi et de l'économie. Elles craignent que sans mesures de stimulation, les politiques d'austérité du gouvernement Couillard entraînent le Québec en récession.

«En s'attaquant uniquement à la colonne des dépenses, on passe quoi comme message? On passe un message d'austérité où tout le monde est sur les 'brakes' et il n'y a personne qui veut avancer», s'est exclamé Daniel Boyer, le président de la FTQ, la plus grande centrale syndicale du Québec. Même «les entrepreneurs n'ont plus le goût d'entreprendre», rapporte M. Boyer.

Au cours d'une rencontre avec la presse, lundi à Montréal, la CSN, la CSQ, la FTQ et la CSD ont rapporté avoir rencontré individuellement le gouvernement Couillard en vue de la présentation du budget du ministre des Finances Carlos Leitao, prévue en mars. C'est toutefois ensemble et d'une seule voix qu'elles ont demandé une réflexion sérieuse et en profondeur sur la relance de l'emploi et de l'économie.

Le président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), François Vaudreuil, ne tient pas nécessairement à un grand sommet semblable à celui sur l'économie et l'emploi qu'avait tenu Lucien Bouchard à la fin des années 1990 et qui avait débouché sur plusieurs «chantiers».

«Ça peut être plus modeste. Ce qu'on recherche, ce n'est pas une 'grand-messe', ce n'est pas une action spectacle. Ce qu'on recherche, c'est l'efficacité. Pour nous, l'efficacité s'atteint par le dialogue social, c'est-à-dire la participation de la société civile à l'élaboration des politiques sociales et économiques», a plaidé M. Vaudreuil.

Sans ces politiques de relance de l'emploi et de l'économie, les quatre centrales craignent les effets à court et moyen terme des politiques d'austérité du gouvernement Couillard.

Les représentants du gouvernement «essaient d'ajouter un peu de positivisme en disant: on a parlé de rigueur, maintenant on parle de relance. Mais moi, je leur ai dit: je ne sais pas où elle est la relance, là», s'est exclamé le président de la CSN, Jacques Létourneau.

«Ce que nous on comprend, c'est qu'on n'est pas dans une dynamique de relance. C'est un gouvernement qui pourrait même nous amener en récession, de par ses politiques non seulement d'austérité, mais de non-interventionnisme. Comme si les lois du marché, par elles-mêmes, pourraient faire en sorte qu'on créerait des emplois et des emplois de qualité», a critiqué M. Létourneau.

Daniel Boyer a renchéri: «on rame dans le sens inverse d'une relance économique et d'une relance de l'emploi avec des coupes paramétriques qui affectent surtout la classe moyenne et les plus démunis. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut aller chercher des revenus auprès des entreprises, des institutions financières, des mieux nantis de notre société».

Curieusement, la même journée, le Conseil du patronat du Québec tenait un discours invitant lui aussi le Québec à parler de relance et de prospérité. Et son président-directeur général, Yves-Thomas Dorval, invitait lui aussi au dialogue tous ceux qui sont intéressés par la prospérité du Québec. Le CPQ propose de «favoriser une communication ouverte avec tous ceux qui croient au potentiel du Québec».

M. Létourneau a aussi déploré le fait que depuis que les libéraux ont été élus, les emplois créés ont souvent été précaires, à temps partiel et peu rémunérés.

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