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L'heure de la reconnaissance

L'heure de la reconnaissance

Pour des raisons tout à fait différentes, Tomas Plekanec, Brian Gionta et Travis Moen ne sont pas aussi souvent encensés que les P.K. Subban, Carey Price et autres Max Pacioretty du Canadien.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais à l'issue de l'entraînement de lundi, à Brossard, les trois compagnons de trio étaient LE sujet de discussion du jour. Et avec raison. Le Canadien aurait difficilement pu battre les puissants Blackhawks de Chicago sans le concours de cette unité.

Opposé à Patrick Sharp, Jonathan Toews et Marian Hossa, le trio de Plekanec a non seulement limité les chances de marquer de l'adversaire, il a aussi généré sa part de circulation en territoire ennemi, si bien que Plekanec a conclu sa soirée avec 11 tirs. Les trois hommes ont conclu la soirée avec un différentiel de -1, ce qui prouve que cette statistique n'est pas toujours parfaite...

On jase Selke

Comme il l'a fait plus tôt cette saison contre Sidney Crosby, Alexander Ovechkin et John Tavares, Plekanec a donc une fois de plus rempli une mission défensive avec brio. Tant et si bien que dans le vestiaire du Canadien, on commence à militer pour qu'il reçoive des votes pour le trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH.

« Il devrait être considéré et je suis surpris qu'il n'ait jamais été mentionné. Il est bon aux deux extrémités de la patinoire », a estimé Gionta.

« Il fait tellement de bonnes choses sur la patinoire, a ajouté l'entraîneur du Canadien, Michel Therrien. Quand on lui donne le mandat de jouer contre les gros trios adverses, il le remplit toujours. Il peut aussi contribuer offensivement, il ne reste pas sur les talons. Il est intelligent, bien positionné, peut jouer en avantage numérique, en désavantage, il peut remplir tout plein de rôles. C'est un acteur de premier plan et un candidat très sérieux. »

Cette saison, Plekanec joue en moyenne 2 min 41 s en désavantage numérique, soit le 11e total chez les attaquants de la LNH. Et il le fait au sein de la 3e unité de désavantage numérique de la LNH (86,4%).

Ironiquement, sa production offensive pourrait cependant miner ses chances. Depuis Kris Draper en 2004 (40 points), tous les gagnants du Selke ont amassé au moins 60 points, et lors de la saison 2013 écourtée, Jonathan Toews en a empilé 48 en 47 matchs. Plekanec, lui, totalise 14 buts et 14 aides pour 28 points en 46 matchs.

Ses insuccès dans le cercle des mises au jeu pourraient aussi lui coûter quelques votes. Il affiche un rendement de 48,3%, une fiche de loin inférieure à celle des trois derniers lauréats, soit Toews (59,5%), Patrice Bergeron (59,3%) et Ryan Kesler (57,4%).

Des fleurs à tout le trio

Ce n'est pas la première fois de la saison que l'on parle en bien de Plekanec. Mais dans le cas de Gionta et Moen, les fleurs viennent moins souvent.

Gionta, avec son contrat à cinq millions de dollars par année, est parfois critiqué pour sa faible contribution offensive. Il n'en demeure pas moins que ses 23 points en 45 sorties font de lui l'ailier droit le plus productif du CH, devant Brendan Gallagher qui, pourtant, obtient en moyenne 49 s par match de plus de temps d'utilisation en avantage numérique.

À cela s'ajoutent les missions défensives que Gionta remplit aux côtés de Plekanec.

« Il vieillit! lance Plekanec à la blague, pour expliquer le rôle plus défensif réservé au capitaine du Canadien. Mais c'est le genre d'équipe que l'on forme. C'est un joueur défensivement responsable et il ne se concentre pas seulement sur l'aspect offensif. »

Moen, lui, semble encore traîner, aux yeux de plusieurs, le poids de sa saison 2013 décevante. Or, il compte neuf points, ce qui est tout de même deux de plus que Rene Bourque (!) et est régulièrement promu dans le trio de Plekanec pour des mandats défensifs corsés.

« Il ne fait rien de spectaculaire, mais il est souvent bien positionné, il gagne les batailles le long des bandes à cause de son physique et il comprend bien la game, a jugé Therrien. Il a une bonne saison, est arrivé en bonne condition physique. C'est un bon coéquipier, il est respecté dans le vestiaire. On lui a donné un défi samedi et il a connu un bon match. »

Trios à l'entraînement

Moen-Plekanec-Gionta

Pacioretty-Desharnais-Gallagher

Bourque-Eller-Brière

Bournival-Prust-Parros

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