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Manger de la fondue debout

Fut un temps où une soirée entre amis se résumait à discuter autour d'un bon repas en regardant se vider les bouteilles de vin et en profitant du doux farniente qui nous était donné.
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Fut un temps où une soirée entre amis se résumait à discuter autour d'un bon repas en regardant se vider les bouteilles de vin et en profitant du doux farniente qui nous était donné.

Feu cette époque où la plus grande difficulté était de couper le pain frais sans l'écrapou ou encore de calculer le ratio « p'tite viande/individu » sur le sens du monde.

Finie cette ère de la dolce vita où nous nous entretenions pendant des heures des derniers événements au boulot sur une trame sonore lounge, image au ralenti et où nous nous levions de table en fin de soirée, repus, pour nous rendre compte de notre pompettitude avancée. Les joues roses et les lèvres rouges d'avoir si bien bu l'instant.

Ces veillées sont désormais derrière nous depuis que nous avons, à la gang, pas mal de petits. (Faudra calculer le ratio «enfant/individu».

Les parents se reconnaîtront dans ce qui suit. Désormais, un souper entre amis se résume à ceci :

1- Passer à l'épicerie acheter ce qui manque (en plus de 150$ de stock qui manque pour la semaine, dont 47 litres de lait et 86 minigos);

2- Préparer un premier repas un peu poche, mais que les enfants aimeront;

3- Se battre pour qu'ils mangent pendant qu'eux, ils veulent juste aller jouer à détruire la salle de jeux;

4- Passer trois heures à essayer de préparer les sauces gastronomiques telles que : sauce rose et, même chose avec du piquant dedans;

5- Couper le pain et l'écrapou parce qu'on l'a oublié dans le four et qu'il a brûlé un peu à l'extérieur et aussi dedans;

6- S'assoir pour manger;

7- Se relever parce qu'on a oublié les patates;

8- S'assoir pour manger;

9- Se relever parce qu'on a oublié le vin;

10- S'assoir pour manger;

11- Servir le vin aux invités dans un verre à eau, une flûte à champagne, une tasse, et un pot Masson parce que les p'tits ont tout cassé les coupes (j'avoue que dans mon cas, c'est ma faute);

12- Se relever parce qu'un des p'tits s'est enfargé dans le chien et qu'il s'est mordu la langue avec pas de dents;

13- S'assoir pour manger;

14- Se relever pour changer le poste de la télé. La petite n'aime manifestement pas écouter «On a botché ma chirurgie»;

15- S'assoir pour manger, avec la petite sur les genoux;

16- Enrouler la petite viande « sans les mains », attendre 20 minutes qu'elle cuise et finir par la manger crue parce qu'on a encore oublié d'acheter du gaz à fondue;

17- Envoyer un des gars acheter du gaz à fondue;

18- Changer des couches, donner du lait, régler une chicane, chasser un monstre, békébobo;

19- Finir par manger debout autour du caquelon, bout de pain sec à la bouche, bébé en portage avec une lichette de sauce rose dans le toupet (oups!), à discuter gastro. Un medley de cris, de pleurs et de Reine des Neiges en musique d'ambiance. (Maudit, j'viens de me mettre la toune dans la tête);

20- Pas relaxer.

Fut un temps où une soirée entre amis se résumait à discuter autour d'un bon repas en regardant se vider les bouteilles de vin et en profitant du doux farniente qui nous était donné.

Aujourd'hui c'est la même chose, avec du piquant dedans.

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Louise, la vingtaine, étudiante en classe prépa en région parisienne:\n\n\"Si j\'ai décidé de venir marcher ce dimanche, c\'est parce que j\'ai été motivée par le sentiment d\'unité qu\'il est très important de manifester en ce jour.\" (credit:DR)
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Valérie, 52 ans, travaille dans la finance:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui parce que je me sens très profondément touchée par ce qui se passe. Je pense que ça a atteint les gens à l\'intérieur. J\'aime mon pays, j\'aime les valeurs de mon pays et c\'est important de les défendre\". (credit:Le HuffPost)
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Ariane (à droite), 23 ans, artisan, entourée de ses colocataires\n\n\"J\'ai voulu représenter la liberté guidant le peuple un crayon à la main, parce que c\'est un tableau français et que la liberté est une valeur française. Nous avons voulu dire que nous étions prêts à nous battre pour notre liberté d\'expression.\" (credit:DR)
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Florine, 28 ans, ingénieur en bâtiment:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui d\'abord pour défendre la liberté d\'expression et pour apporter un message de paix et d\'amour. Dire qu\'on est tous soudés et solidaires, c\'est important\". (credit:Le HuffPost)
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Jérôme Daumont, 58 ans, cadre administratif dans une entreprise:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui pour la liberté, qu\'elle quelle soit. On a le droit de pas être d\'accord avec Charlie mais on a pas le droit de les faire taire de cette manière. Il y a un moment où la République est en danger et il faut la défendre, à tout prix. Je suis pas manifestant habituel, c\'est peut être la première ou deuxième manifestation de ma vie\". (credit:Le HuffPost)
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Saliha Bala, 33 ans, comédienne intermittente du spectacle:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui car quelque chose de à laquelle on de doit pas toucher a été touchée au coeur. On n\'a pas le droit d\'infliger la mort à des gens avec qui on est pas d\'accord. On n\'a pas le droit de dévoyer l\'héritage de 1789. En tant que citoyenne, laïque, musulmane, c\'était plus qu\'un devoir d\'être là\".\n\nAlexis Santelli, 34 ans, professeur d\'histoire-géographie:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui, parce qu\'au-delà de l\'émotion, je ne tolère pas que dans notre pays on puisse tuer des gens pour des dessins. Il y a un morceau de nous, qui représente la France et l\'esprit français, qui a été touché.\" (credit:Le HuffPost)
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Vincent, 42 ans, chef de projet dans les télécoms:\n\n\"Je suis là aujourd\'hui car ce qui s\'est passé mercredi a été un gros choc. Je me sentais proche de gens comme Cabu, Wolinski ou Bernard Maris. Au-delà de ça, on est là pour défendre les fondamentaux, la démocratie et le liberté d\'expression. Charlie Hebdo n\'avait pas beaucoup été soutenue pendant l\'épisode des caricatures et donc c\'est important que les Français se rassemblent\". (credit:Le HuffPost)
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Ariane Hagege, 42 ans, en reconversion, et Maella, sa fille, 8 ans, en CE1:\n\n \"Je suis là aujourd\'hui parce que je suis d\'origine africaine et j\'ai décidé de venir en France pour une chose, la paix qui y existe et les droits de l\'homme, des valeurs qui me sont chères. Dès qu\'on y touche, on me transperce le coeur. Et j\'ai tenu venir avec ma fille pour qu\'elle comprenne cela. A tout moment, on doit pouvoir dire ce qu\'on pense, sans avoir peur de le dire, c\'est ce que m\'a permis la France\". (credit:Le HuffPost)
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Jean-Nicolas Germain, 30 ans, éducateur spécialisé/\n\n\"Je suis là aujourd\'hui parce qu\'au quotidien, en tant qu\'éducateur spécialisé, mon arme, c\'est le stylos. J\'ai pas les mots mais j\'ai les stylos\". (credit:Le HuffPost)
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Colette, 76 ans, retraitée:\n\n\"je suis là aujourd\'hui parce que c\'est indispensable d\'être là. Pour la liberté d\'expression, la liberté du culte et la possibilité d\'être en paix\". (credit:Le HuffPost)
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Ronald.\n\n\"J\'ai décidé de venir place de la Bastille avec le drapeau d\'Haïti parce dessus, il est écrit une phrase particulièrement importante: L\'Union fait la force.\"
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Van Tru Than, réfugié politique, et ses amis membres de la communauté vietnamienne\n\n\"Certains d\'entre nous sont arrivés en 1975, d\'autres un peu après. Aujourd\'hui, nous sommes venus partager la défense de la démocratie. Notre message aux terroristes: arrêtez d\'attaquer les innocents\". (credit:DR)
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Jean-Claude Lavielle, 70 ans, retraité\n\n\"J\'ai toujours lu Charlie et Hara Kiri. Je suis là pour la liberté. Je ne suis pas surpris par l\'ampleur de ce rassemblement, même si certains ne mériteraient pas d\'y être\". (credit:DR)
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Laurence, 35 ans, décoratrice\n\n\"Je ne manifeste jamais. Mais aujourd\'hui, c\'est le symbole de la France et de la liberté. On n\'empêchera pas notre liberté de penser\". (credit:DR)
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Michel Taupin et Cuba Si France\n\n\"Cuba Si France a toujours été proche de Charlie Hebdo, notre président d\'honneur était Wolinski. Charb était un de nos piliers. Aussi, même si nous partageons ce moment de rassemblement pour nos amis, nous ne partageons par la récupération de Hollande, de Sarkozy, de Netanyahou et de l\'UMP, si proches du Qatar de l\'Arabie Saoudite. Tout d\'un coup, tous ces gens seraient Charlie? C\'est indécent. Le peuple français, lui, ne s\'y trompe pas.\" (credit:DR)
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Fouzia, 30 ans, consultante en recrutement\n\n\"J\'ai voulu rendre un dernier hommage aux victimes et dire non à la terreur. Je ne veux pas laisser la peur s\'installer. Je suis musulmane et la religion des terroristes n\'est pas ma religion. Je n\'étais pas une lectrice de Charlie Hebdo mais je défends la liberté de diffuser ce journal et leur liberté de dessiner.\" (credit:Sandra Lorenzo)
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Christian, 62 ans, retraité de la fonction publique\n\n\"Il a fallu attendre qu\'il y ait tous ces meurtres pour qu\'on pense à se réunir aujourd\'hui. On aurait pu les éviter. C\'est vrai, Charlie Hebdo, ce n\'était pas ma came. Mais aujourd\'hui je suis venu en famille. Ma mère de 82 ans voulait aussi venir, à cause de son âge, elle a dû rester à la maison.\" (credit:Sandra Lorenzo)
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Julie, 19 ans, étudiante dans une école de mode\n\n\"Il faut qu\'on soit le plus nombreux possible. Certains de mes amis avaient peur de venir aujourd\'hui. Mes parents se sont décidés hier et nous sommes venus tous ensemble\". (credit:Sandra Lorenzo)
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Katsutoshi, 50 ans, professeur des sciences de l\'éducation au Japon. Il a pris un an de congé sabbatique pour vivre en France.\n\n\"J\'ai beaucoup de respect pour la liberté d\'expression. J\'ai voulu me joindre aux Français aujourd\'hui pour les soutenir.\" (credit:Sandra Lorenzo)
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Dounia, 22 ans, responsable de magasin\n\n\"Je veux vraiment dénoncer cet acte terroriste même si je condamne Charlie Hebdo pour ses propos envers toutes les religions. Je n\'ai pas de pancarte parce que je ne suis pas Charlie. Je suis toutes les victimes. Je considère tous les gens qui sont là aujourd\'hui comme mes frères et mes soeurs. Je sais ce que prône ma religion je n\'ai pas à me justifier, je sais que l\'Islam prône la paix.\" (credit:Sandra Lorenzo)
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Marie-Pierre, 36 ans, assistante commerciale, Julien, 35 ans, assistant avion et leur fils, Tom, 2 ans et demi.\n\n\"Nous sommes Français et nous voulons vraiment qu\'il n\'y ait pas d\'amalgames. Cette fraternité que nous avons vue dans la rue nous a beaucoup ému. Nous sommes fiers d\'être Français. Il était important que notre fils nous accompagne aujourd\'hui. Il ne comprend pas vraiment la portée du moment mais ce sera un joli souvenir pour plus tard.\" (credit:Sandra Lorenzo)

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