Une centaine de personnes ont manifesté dimanche après-midi devant le Centre de prévention de l'immigration de Laval. Elles dénoncent les conditions dans lesquelles y sont détenus les immigrants dont le statut n'est pas régularisé.
L'organisation Solidarité sans frontières réclame la fermeture des ces centres gérés par l'Agence des services frontaliers du Canada. Elle les qualifie de « prisons pour immigrants ».
« Les immigrants y sont enfermés comme des prisonniers criminels, soutient Stella Jetté, de Solidarité sans frontières. Ils sont enfermés et privés de liberté dans des cellules, parfois jusqu'à 18 heures par jour. Ce sont des conditions qu'on trouve inhumaines. »
Outre celui de Laval, l'Agence des services frontaliers gère deux autres Centres de prévention de l'immigration au pays, à Vancouver et à Toronto.
Des demandeurs d'asile ou des immigrants peuvent être détenus lorsque leur identité est mise en doute, si on croit qu'ils pourraient tenter de rester illégalement au pays, ou encore s'ils représentent un danger pour les Canadiens. Ils y sont parfois en compagnie de leurs enfants.
En 2011-2012, près de 10 000 personnes ont séjourné dans ces centres, en attendant de connaître leur sort ou d'être déportées.
L'Agence des services frontaliers affirme que la détention d'immigrants est une solution de dernier recours.
D'après le reportage d'Olivier Bachand