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Page Facebook sexuellement violente: les étudiants de l'Université Dalhousie s'excusent

Les étudiants de Dalhousie ont publié des excuses
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HALIFAX - L'Université Dalhousie à Halifax a annoncé lundi qu'elle permettrait à 12 étudiants de la faculté de médecine dentaire de réintégrer leur pratique clinique moins de deux mois après qu'ils eurent été suspendus pour avoir tenu des propos sexuellement violents à l'endroit de leurs collègues étudiantes sur une page Facebook.

Dans un communiqué publié lundi en fin de journée, le recteur de l'université Richard Florizone a précisé que le comité des normes universitaires avait pris cette décision après avoir revu les messages, rencontré les étudiants et considéré tous les éléments de l'enquête, ainsi que les exposés juridiques.

Ce retour en classe ne se fera pas sans conditions, toutefois — ils seront surveillés de près et ils devront continuer de participer à leurs cours et surtout au processus de justice réparative. Ils devront aussi évidemment faire preuve de professionnalisme.

«Le comité s'est demandé si ce retour conditionnel à la clinique (...) poserait un risque pour les autres étudiants, les employés et le public. La sécurité demeure notre priorité. Avant de prendre cette décision, chaque femme dans la classe a été consultée par le vice-doyen à la faculté. Chaque femme a appuyé le retour conditionnel. De plus, les membres du public pourront refuser de recevoir les soins d'un des hommes si tel est leur souhait», a affirmé le recteur.

M. Florizone reconnaît que certains des étudiants ne seront pas en mesure d'obtenir leur diplôme au printemps. «Personne ne pourra graduer» sans l'approbation du comité, chargé de s'assurer que tous les élèves remplissent les critères pour y arriver, a-t-il précisé.

Selon la CBC, les membres de la page Facebook avaient notamment voté sur laquelle de leurs collègues ils auraient voulu soumettre à des relations sexuelles violentes et faisaient des blagues sur l'usage de chloroforme sur des femmes.

Plus tôt lundi, les 12 étudiants ont publié des excuses dans une lettre ouverte à la communauté.

L'université a publié sur son site web une déclaration commune de 29 membres de la classe de 4e année de médecine dentaire qui comprend la lettre ouverte des étudiants fautifs, qui ne sont pas identifiés. Les étudiants qui ont accepté de se joindre à la déclaration participent déjà un processus de justice réparatrice déclenché par l'université après que le contenu de la page Facebook soit devenu public.

La lettre affirme que les 12 étudiants qui ont participé à la page Facebook reconnaissent que leurs actions étaient malveillantes et blessantes et qu'elles ont causé du tort à leurs collègues étudiants, aux patients de l'université, l'université elle-même, la profession et le public.

«À travers le processus de justice réparatrice, nous faisons tout le travail pour éprouver de la sympathie pour ce que nous avons fait: de confronter tout le mal que nous avons fait, d'assumer notre responsabilité, de comprendre ce qu'il faut faire pour arranger les choses et d'acquérir les connaissances et les aptitudes pour devenir un professionnel de la santé fiable», ont-il écrit.

La déclaration publiée sur le site web de l'université comprend trois parties. Une est écrite par les étudiants masculins de la classe, l'autre par les étudiantes et la troisième par tous ceux qui ont participé au processus de justice réparatrice.

Dans la lettre écrite par les six jeunes femmes qui étaient la cible du groupe, elle parlent de propos blessants qui reflètent une culture plus large répandue dans l'université et la société en général. Elles ajoutent toutefois qu'elles ne sont pas d'accord avec la décision de l'université de séparer les étudiants masculins de leurs collègues de classe et de les priver de pratique clinique.

Selon elles, cette décision a fragmenté et aliéné la classe à un moment où tous avaient besoin de soutien de leurs collègues et elles affirment qu'elles se sentent tout à fait en sécurité avec les 12 hommes du groupe Facebook.

Les hommes, quant à eux, disent avoir participé à une série d'ateliers pour réfléchir sur ce qu'ils ont écrit et sur la manière de réparer les torts causés depuis le début du processus de justice réparatrice.

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