Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pauline Marois ne portera plus le coquelicot orné de la fleur de lys

Pauline Marois cède devant la controverse
|
Open Image Modal
CP

QUÉBEC - Après le carré rouge, le coquelicot-fleurdelisé. Décidément, Pauline Marois semble avoir une propension à épingler des symboles controversés à sa boutonnière.

Compte tenu des critiques, la première ministre a fait savoir vendredi qu'elle ne portera plus le coquelicot du Souvenir orné de la fleur de lys.

«Avec ce qu'on entend présentement, elle ne le remettra pas, c'est correct, on n'en fera pas une histoire», a dit la directrice des communications au bureau de Mme Marois, Shirley Bishop, jointe par La Presse Canadienne.

La première ministre du Québec a soulevé une vague d'indignation au Canada en arborant un coquelicot _ un rappel de l'Armistice de 1918 et de tous les soldats morts sous le drapeau _ enjolivé en son centre d'une fleur de lys.

Mme Marois a porté son «coquelicot-fleurdelisé» pendant la dernière semaine, notamment à l'occasion de son discours d'ouverture à l'Assemblée nationale, mercredi.

Des vétérans ont exprimé leur indignation de voir le coquelicot ainsi altéré et la Coalition avenir Québec a accusé la première ministre souverainiste de vouloir «politiser» un symbole pourtant rassembleur et apolitique. L'opposition officielle libérale s'est abstenue de commenter l'affaire.

À cause de la polémique, Mme Marois s'en tiendra dorénavant au coquelicot tel quel, sans fleur de lys en son centre.

Au dire de Mme Bishop, la première ministre n'a jamais eu la moindre intention de faire du coquelicot orné de la fleur de lys un symbole politique à connotation indépendantiste.

«Mme Marois a un très grand respect envers les vétérans et ceux qui ont donné leur vie pour la patrie. Ce n'était pas un geste politique, n'interprétons pas les choses», a-t-elle déclaré.

En fait, la première ministre jugeait tout simplement plus «esthétique» de porter les deux symboles floraux l'un sur l'autre, a indiqué la porte-parole.

«Plutôt que de mettre deux affaires sur sa boutonnière, elle s'est dit: on va les mettre l'une dans l'autre», a-t-elle expliqué.

Ancien militaire (1982-1992), le député Eric Caire, de la Coalition avenir Québec, s'est dit heureux du recul de la première ministre. Il a cependant reproché à Mme Marois d'avoir «manqué de jugement» en violant les règles d'étiquette édictées par la Légion royale canadienne concernant le port de la petite fleur rouge.

«Le coquelicot est un symbole reconnu et régi par des règles de protocole qui indiquent qu'on ne peut ni l'altérer ni le dégrader dans son utilisation. (...) Je ne comprends pas comment la première ministre a pu être aussi mal informée sur l'utilisation de ce symbole connu à travers le monde», a-t-il dit.

Il semble en effet que les règles entourant le port du coquelicot étaient inconnues au bureau de la première ministre.

«J'apprends ce matin en lisant les journaux qu'il y a un protocole autour de ça. Je pense qu'il n'y a personne qui savait ça», a admis la porte-parole de Mme Marois.

Pour la Légion royale canadienne, il est clair que la première ministre a commis une erreur qui a heurté les anciens combattants.

«Les vétérans, comme ils le disent, se sont battus pour le Canada, pas juste pour le Québec, et ils trouvent que c'est politique», a dit Margot Arsenault, présidente de la section québécoise de la Légion.

Mme Arsenault a raconté avoir reçu, ces derniers jours, une trentaine d'appels et de courriels dénonçant le manque d'égard de la première ministre envers le symbole du Souvenir.

INOLTRE SU HUFFPOST

Les promesses du PQ
(01 of08)
Open Image Modal
Un gouvernement du Parti québécois ne demandera pas à ses élus de remplir la caisse électorale, pas plus à ses ministres qu\'à ses députés. L\'effort reposera sur les militants.\n\n
(02 of08)
Open Image Modal
Le Parti québécois a promis la création d\'une politique nationale de soins et de services à domicile. Pauline Marois veut regrouper et augmenter les services offerts aux personnes en perte d\'autonomie qui souhaitent rester à la maison. La chef péquiste a promis d\'ajouter 120 millions de dollars aux 380 millions déjà prévus par le gouvernement, pour atteindre une enveloppe de 500 millions d\'ici cinq ans.\n\n
(03 of08)
Open Image Modal
Création d\'une Banque de développement économique du Québec dont le mandat serait de soutenir la croissance, d\'aider les entreprises à démarrer, surtout en région et dans le domaine de l\'économie sociale, en leur donnant accès à du capital de risque.\n\n
(04 of08)
Open Image Modal
La chef du Parti québécois «garantit» une place en garderie pour tous les enfants qui en ont besoin d\'ici la fin du premier mandat d\'un gouvernement péquiste. Le PQ maintiendra le tarif à 7$ jusqu\'à ce que l\'objectif d\'une place par enfant soit atteint.\n\n
(05 of08)
Open Image Modal
Pauline Marois a promis de tenir un vaste sommet sur la gestion et le financement des universités et d\'abroger la loi 78, que la leader souverainiste juge «ignoble».\n\n
(06 of08)
Open Image Modal
Un gouvernement Marois embauchera 600 professionnels supplémentaires d\'ici 2015 afin de contrer le décrochage scolaire. Le PQ évaluera aussi la possibilité d\'implanter dans les milieux défavorisés la maternelle à quatre ans à temps plein, et verra à renforcer l\'autonomie des établissements scolaires.\n\n
(07 of08)
Open Image Modal
Un gouvernement péquiste reviendra à une forme de nationalisme économique à la Caisse de dépôt en créant un fonds d\'investissement stratégique de 10 milliards $, pour protéger les entreprises contre les prises de contrôle étrangères.\n\n
(08 of08)
Open Image Modal
Pauline Marois a promis de faire adopter une charte de la laïcité dans les services publics advenant l\'élection de son parti. La charte reposerait sur les principes de neutralité de l\'État et de prépondérance de l\'égalité entre les femmes et les hommes. \n\n

-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.