DALLAS - Le 50e anniversaire de l'assassinat du président américain John F. Kennedy sera souligné, vendredi, par des événements solennels dans plusieurs villes des États-Unis.
À Dallas, où Kennedy a été tué le 22 novembre 1963 alors qu'il se déplaçait en voiture à travers la ville, une cérémonie sera organisée en présence du maire, tandis que les cloches des églises de la ville résonneront toutes en même temps.
À Boston, le musée et la bibliothèque Kennedy inaugureront une exposition d'articles funéraires du président encore jamais présentés publiquement. Il y aura aussi un hommage musical privé en présence de Paul Winter, qui avait joué à la Maison-Blanche avec son groupe de jazz lors de la présidence de Kennedy.
À Washington, le président Barack Obama rencontrera en privé des dirigeants et des volontaires des Peace Corps, un programme de volontariat international mis sur pied par le président Kennedy.
Environ 5000 billets ont été distribués en vue de la cérémonie sur la Dealey Plaza de Dallas où JFK a été tué. Le tireur, Lee Harvey Oswald, était posté dans un dépôt de livres scolaires de cette place lorsqu'il a ouvert le feu sur le président.
Les autres événements commémoratifs comprennent une cérémonie à l'hôpital Parkland Memorial, où Kennedy a été déclaré mort. Le drapeau américain qui s'y trouve sera mis en berne pour l'occasion.
10 théories sur la mort de JFK
La mafia(01 of07)
Open Image ModalL'extrême droite(02 of07)
Open Image ModalLes enquêteurs de tout poil ont également accusé l'extrême droite d'être derrière la disparition du président. L'extrême droite américaine avait des mobiles tout trouvés selon eux. D'une part elle reprochait à Kennedy d'être trop tendre avec les communistes et d'autre part, elle n'approuvait pas, c'est peu dire, la volonté de JFK de donner les droits civiques aux Noirs américains. Là encore, aucun élément n'a permis de valider cette thèse.
Lyndon B. Johnson(03 of07)
Open Image ModalDans un meurtre, on se demande toujours à qui profite le crime. Dans le cadre de l'affaire Kennedy, d'aucuns ont pensé au vice-président Lyndon Johnson. "Il a le profil du coupable idéal: la volonté d'être khalife à la place du khalife, alors même que ses chances de succéder un jour au jeune JFK paraissent faibles, un caractère tortueux, une sympathie très limitée pour le président, symbole des politiciens de Washington guère prisés dans le Sud profond dont il est originaire", raconte Vincent Quivy. Cette théorie, bien qu'assez peu crédible, a d'ailleurs été évoquée dans le film d'Oliver Stone, "JFK", sorti en 1997.Photo: Lyndon B. Johnson prêtant serment quelques heures après la mort de John Kennedy. (credit:Cecil W. Stoughton, White House Press Office (WHPO))
La piste communiste(04 of07)
Open Image ModalLa mort du président Kennedy intervient quelques mois seulement après la crise des missiles cubains. Il n'en faudra pas plus pour que certains estiment que Cuba et l'URSS sont à l'origine de l'assassinat, d'autant que Lee Harvey Oswald, le tireur présumé, était marxiste. Si les autorités américaines ont un temps enquêté sur cette piste, "aucun indice n'est venu conforter l'idée d'un Oswald inféodé au KGB ou à quelques service secret russe ou cubain", rappelle Vincent Quivy. (credit:Wikimedia Commons)
Les "clochards de Dealey Plaza"(05 of07)
Open Image ModalRichard E. Sprague, "fameux spécialiste des photos et films de l'attentat", comme le décrit Vincent Quivy, a développé une autre thèse que celle de l'homme au parapluie. Il s'agit de celle des trois "clochards de Dealey Plaza [place de Dallas où Kennedy a été assassiné]".Parmi les centaines d'images qu'il a analysées, il y a en a une qui a notamment attiré son attention. Celle où voit les "trois assassins photographiés par hasard au moment de leur arrestation avant de disparaître mystérieusement sans laisser de trace", rapporte l'auteur qui met à mal cette version: "Les trois clochards? Ils ont fini par être retrouvés [...] Ils n'appartenaient ni à la CIA ni à la Mafia, n'avaient pas été mystérieusement exfiltrés ou inconsidérément libérés. Les trois clochards? Juste des...clochards traînant aux alentours de Dealey Plaza", précise Quivy. (credit:Commission Warren)
La piste française(06 of07)
Open Image ModalQue vient donc faire la France dans l'assassinat de Kennedy? Vincent Quivy explique dans son livre que la "piste française" commence en 1977 lorsque "Mary Ferrel, une des plus importantes chercheuses amatrices [...] a trouvé dans les archives 'déclassifiées' par le gouvernement un étranger papier: le compte rendu d'un message des services secrets français adressé à leurs homologues américains". "Il s'agit d'une demande de renseignements sur un officier déserteur, membre de l'OAS, activement recherché, présent à Dallas le 22 novembre et expulsé le surlendemain vers le Mexique ou le Canada", précise l'auteur.Après avoir mené l'enquête sur cette "piste française", dont il fait état dans un des chapitres, Vincent Quivy démonte cette piste. "La piste française est symbolique de ce que peuvent, depuis près de cinquante ans, produire les recherches sur l'assassinat du président Kennedy. Un article erroné va donner lieu à une enquête dont on va retrouver un élément parcellaire d'où vont naître les supputations, des témoignages, des aveux même, qui vont à leur tour générer des scénarios et alimenter de multiples théories", écrit Vincent Quivy. (credit:AFP)
Le chauffeur de la voiture(07 of07)
Open Image ModalVoyons les choses autrement: et si le président n'avait pas été tué à cause de tireurs embusqués mais d'un tireur embarqué? C'est la thèse défendue par le conspirationniste William Cooper. Selon lui, c'est le chauffeur de la voiture présidentielle William Greer qui est coupable. Pourquoi une telle hypothèse? Vincent Quivy explique que les "causes en sont le hoquet de la voiture qui manque de s'arrêter au moment des tirs et la lenteur de la réaction avec laquelle le chauffeur se décide à accélérer". Le chauffeur de Kennedy était par ailleurs membre du Secret service, dont le rôle est notamment d'assurer la sécurité du président. De quoi accréditer la thèse que cette agence gouvernementale est peut-être derrière l'assassinat. "[Les agents du Secret Service] sont passés si étrangement au travers du drame que certains se questionnent: incompétence ou complicité? Les hommes du Secret Service n'étaient-ils pas les mieux placés pour attenter à la vie du président?", écrit Quivy en relatant les interrogations des sceptiques. (credit:Victor Hugo King/Biblothèque du Congrès)