Le blogueur Raïf Badawi, emprisonné en Arabie saoudite pourrait maintenant faire face à la peine de mort.
C'est ce que soutient sa conjointe, Ensaf Haidar, qui dit tenir avoir obtenu l'information en provenance d'Arabie saoudite.
« Si on en revenait à une accusation d'apostasie, ça serait un grand recul. »
— Mireille Elchacar, coordonnatrice régionale d'Amnistie internationale en Estrie.
Raif Badawi serait jugé à nouveau pour apostasie, soit l'abandon de la foi musulmane. Il s'agit des premières accusations qui avaient été déposées contre lui en 2012. Le tribunal n'avait finalement pas retenu ce chef et l'a reconnu coupable d'insulte à l'islam et atteinte à la réputation de l'état.
Aimer un statut Facebook en guise de preuve
« Quand on regarde le détail de la preuve contre lui, c'est parfois simplement parce qu'il a aimé un statut sur Facebook ou parce qu'il n'a pas retiré assez rapidement des commentaires d'un internaute qui avaient été faits sur son bloque. Ce n'est vraiment pas un procès équitable ou impartial au sens du droit international », a affirmé Mireille Elchacar, coordonnatrice régionale d'Amnistie internationale en Estrie.
L'organisme demeure cependant prudent, alors qu'on attend toujours une confirmation officielle des nouvelles accusations.
« Ça peut aussi faire partie d'une campagne de peur. Pour l'instant on essaie de trouver des détails supplémentaires, mais si on en revenait à une accusation d'apostasie, ça serait un grand recul »,
Raïf Badawi purge actuellement une peine de 10 ans d'emprisonnement et doit recevoir 1000 coups de fouet pour avoir créé un forum en ligne qui questionnait les autorités religieuses de l'Arabie Saoudite.
Sa femme est ses trois enfants se sont réfugiés à Sherbrooke.
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