Si le temps doux a devancé d'une dizaine de jours la saison des sucres dans la région de Québec, au grand bonheur des becs sucrés, les producteurs et les acériculteurs demeurent quant à eux prudents et espèrent que Dame Nature prendra son temps avant de faire disparaître la neige.
Les acériculteurs ont en effet besoin de temps froid pour avoir une bonne production. Après le printemps très doux de 2012, la saison qui commence pourrait être cruciale pour certains d'entre eux. L'an dernier, le manque de neige et le temps clément ont fait chuter la production de l'ordre du 30 % dans certaines régions du Québec.
« Le réchauffement s'est fait de façon un peu précipitée autant de jour que de nuit », dit Diane Laverdière, directrice de l'érablière Le Chemin du Roy, à Saint-Augustin-de-Desmaures.
« C'est très important qu'on ait un gel de nuit afin de maintenir la couche de neige qui est au sol, ce qui fait que la saison va durer un peu plus longtemps », ajoute-t-elle.
Les becs sucrés pourraient écoper
Mme Laverdière ajoute que la saison 2013 est particulièrement importante, mais pas uniquement pour les producteurs. En effet, une mauvaise saison pourrait avoir des répercussions pour les consommateurs.
« Si on a moins de production, évidemment, on doit augmenter le prix du sirop d'érable et c'est certain que les gens, s'ils paient un peu plus cher le sirop d'érable, ils vont peut-être en consommer un peu moins à ce moment-là », dit la directrice de l'érablière Le Chemin du Roy.