La députée néo-démocrate Rathika Sitsabaiesan, qui représente la circonscription fédérale de Scarborough-Rouge River, à Toronto, affirme être victime d'intimidation politique dans son pays natal, le Sri Lanka, où elle se trouve présentement pour des raisons personnelles.
D'origine tamoule, Mme Sitsabaiesan serait étroitement surveillée par les autorités locales depuis le début de son séjour. Dans un communiqué transmis mercredi, elle écrit avoir été prévenue qu'elle pouvait être arrêtée ou même déportée, soulignant que d'autres députés des parlements australiens et néo-zélandais ont eu à faire face avec de telles menaces récemment.
Des renseignements contradictoires ont circulé à propos de cette élue, mardi.
Des médias sri-lankais ont d'abord rapporté que la députée avait été placée en résidence surveillée à Jaffna, ce qui s'est par la suite révélé faux. La ministre d'État Lynne Yelich a notamment infirmé la nouvelle dans la nuit de mardi à mercredi, disant avoir reçu l'assurance des autorités sri-lankaises qu'aucun mandat d'arrestation n'avait été lancé contre Mme Sitsabaiesan.
Originaire du Sri Lanka, Rathika Sitsabaiesan a immigré avec sa famille au Canada alors qu'elle n'était âgée que de cinq ans. Élue à la Chambre des communes en 2011, elle est connue pour être très critique envers le gouvernement sri-lankais, qui a réussi en 2009 à mater la rébellion des Tigres de libération de l'Îlam tamoul, une organisation séparatiste ayant pris les armes afin de créer un État indépendant dans l'est et le nord du pays.
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