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Thaïlande: le chef de la junte favori au poste de Premier ministre

Thaïlande: le chef de la junte favori au poste de Premier ministre

Le chef de la junte militaire arrivée au pouvoir par un coup d'Etat en mai en Thaïlande a toutes les chances d'être désigné Premier ministre jeudi, par une Assemblée législative dominée par les militaires.

Le général Prayut Chan-O-Cha sera vraisemblablement l'unique candidat, selon des sources au sein du régime interrogées mercredi par l'AFP.

"Cela fut difficile de trouver des personnes pour devenir Premier ministre, en dehors du général Prayut. Si ce n'est lui, qui cela pourrai être?", a ainsi déclaré un responsable de la junte, sous couvert de l'anonymat.

"Il a réalisé un coup d'Etat. Il doit prendre la responsabilité de résoudre tous les problèmes par lui-même. En devenant Premier ministre, il aura tous les pouvoirs", a-t-il ajouté.

Un autre responsable de la junte a évoqué la "popularité" du général dans les sondages, dans ce royaume où les libertés publiques sont fortement restreintes depuis le coup d'Etat du 22 mai.

Le général Prayut s'adresse à la Nation lors d'une grand-messe télévisée hebdomadaire, baptisée "Rendre le bonheur au peuple".

En troquant son habituel uniforme kaki pour un costume cravate, il a donné l'impression dès lundi d'endosser les habits de Premier ministre lors de sa présentation du budget 2015 devant cette même Assemblée nationale, non élue, qui doit le désigner Premier ministre jeudi.

Homme à poigne, il n'avait pas hésité ces dernières années à se mêler de politique, justifiant ses interventions par la défense de la Nation et de la monarchie.

Ce passage au poste de Premier ministre intervient à un moment clef, alors que Prayut devait prendre sa retraite de chef de l'armée de terre en septembre 2014.

Les militaires ont prévenu que la junte serait maintenue en parallèle au gouvernement, alors que toute élection est repoussée à fin 2015 au mieux.

L'armée a expliqué avoir pris le pouvoir pour mettre un terme à sept mois de manifestations meurtrières contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, soeur de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.

Mais certains accusent la junte d'avoir utilisé cette situation comme prétexte pour se débarrasser de l'influence de Thaksin, renversé par le précédent putsch en 2006 et qui reste malgré son exil la figure de division du royaume.

Il est considéré par les élites traditionnelles, dont l'armée, comme une menace à la royauté, selon les experts, alors que le roi Bhumibol a 86 ans.

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