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Ukraine: Les Européens réclament une "réelle désescalade" de la part de Moscou

Ukraine: Les Européens réclament une "réelle désescalade" de la part de Moscou

Les ministres européens des Affaires étrangères ont de nouveau appelé vendredi la Russie à s'engager dans une véritable "désescalade" en Ukraine, sous peine d'être frappée par de nouvelles sanctions.

Malgré les annonces de Moscou sur un retrait de soldats russes déployés près de la frontière ukrainienne, "nous n'avons pas constaté de réelle désescalade de la part de la Russie", a déclaré William Hague, le chef de la diplomatie britannique, à l'occasion d'une réunion avec ses homologues à Athènes.

"L'Europe ne doit pas se relâcher", a-t-il ajouté, car "la situation reste dangereuse et tendue".

Pour le ministre allemand, Frank-Walter Steinmeier, "il est totalement clair que nous attendons davantage de signaux de la part de la Russie pour nous faire croire à une désescalade".

Les capitales européennes s'appuient sur les informations des services de renseignement et de l'Otan, qui a affirmé cette semaine n'avoir constaté "aucune réduction significative" de troupes russes le long de la frontière ukrainienne.

"La Russie doit démontrer qu'elle cherche sérieusement à faire baisser la tension", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, à Athènes.

Dans cette attente, l'UE ne devrait pas changer de stratégie et s'en tenir aux sanctions déjà prises contre Moscou, à savoir l'annulation du sommet du G8 et le gel des avoirs de 33 Russes et Ukrainiens pro-russes.

Pour M. Hague, "l'heure n'est pas aux sanctions de la phase 3", c'est-à-dire d'ordre économique, "mais elles doivent être prêtes" à être appliquées si la crise s'aggravait.

Les sanctions actuelles "ont un impact plus important que ce que pensent beaucoup de gens", a affirmé le ministre néerlandais Frank Timmermans, en citant leurs conséquences sur "les investissements étrangers en Russie et les réactions des oligarques".

L'autre priorité est, selon M. Timmermans, de "renforcer le soutien" à l'Ukraine, en proie à des difficultés économiques croissantes. Moscou a en effet annoncé coup sur coup des annulations de rabais aboutissant à un bond de 81% du prix du gaz livré à Kiev, soit un des prix les plus élevés appliqués aux pays européens.

"La Russie doit comprendre que ce n'est pas dans son intérêt d'avoir comme voisin un Etat en voie d'effondrement", a fait remarquer M. Steinmeier.

Le ministre allemand s'est montré pessimiste quant à une solution à court terme : "nous devons nous préparer à des mois, voire des années, difficiles en Ukraine".

Pour y faire face, "il est essentiel que l'Europe soit unie" car "la Russie teste notre unité, notre capacité à gérer ensemble la crise", a averti le ministre lituanien Linas Linkevicius.

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