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Un passeport à points pour le climat

Malgré les alertes répétées du climat, la plupart des gens en âge de procréer décident de faire un ou plusieurs enfants...
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Tous les stimuli extérieurs prouvent que nous avons tendance à privilégier notre intérêt immédiat à l'intérêt global de la planète et des générations à venir.

Pourtant, les multiples signaux de dérèglements climatiques (fonte des glaces, pluie diluviennes...) prouvent que la menace est là, persistante et angoissante.

Malgré ces alertes répétées de plus en plus visibles et dramatiques, la plupart des gens en âge de procréer décident de faire un ou plusieurs enfants... sans modifier leur comportement ou changer leurs habitudes.

Est-ce simplement par inconscience, parce qu'ils n'arrivent pas à se projeter, ou leur manque-t-il un intérêt immédiat à modifier leurs comportements?

Il s'agit bien sûr de raisons complexes et diverses, et la combinaison de solutions de sensibilisation à long terme et d'actions à court terme reste la manière la plus complète de progresser dans le bon sens.

Heureusement, de multiples œuvres artistiques telles que Demain de Cyril Dion ou La glace et le ciel de Claude Lorius participent à cette prise de conscience collective. Mais au-delà de la déclaration de bonne intention, comment accélérer le changement comportemental de la génération climat?

Quelle mécanique sans équivoque et immédiatement efficace mettre en place pour inciter les citoyens à faire différemment?

Lors de la prochaine COP22, qui aura lieu au Maroc en novembre 2016, je propose la mise en place d'un titre universel destiné à motiver les citoyens à faire les bons choix. Dans la même veine que le passeport universel créé par Lucy et Jorge Orta, il s'agira d'introduire un passeport à points à ambition internationale.

Pour chaque action en faveur du climat, les citoyens de tous les pays recevront des points qui donneront accès à des avantages publics (déductions fiscales, annulation de contraventions...) ou privés (bons de réductions proposés par des entreprises).

Un citoyen qui choisira un fournisseur d'électricité d'origine essentiellement renouvelable ou celui qui prendra un service de voitures en libre-service pour se déplacer en ville se verra attribuer des points. Points qui serviront de récompenses immédiates et encaissables à court terme pour servir une vision à long terme et universelle.

Bien sûr, il est évident que ce type de dispositif connaîtra une levée de boucliers de tous ceux qui ont trop à perdre pour renoncer au business model de l'économie traditionnelle, et notamment celui de l'exploitation des énergies fossiles... Mais on a connu déjà pareil bloquage au vue de la montée de toutes les activités issues de l'économie collaborative et de partage.

Évidemment, cette incitation financière individuelle ne viendra qu'en complément d'actions mises en place pour rendre les villes plus vertes (construction de lignes de tramway, réduction de la vitesse de conduite en ville) et celles initiées en collaboration avec des entreprises.

La question se pose alors de savoir comment baliser ce type de dispostif et éviter les dérives que d'autres systèmes ont pu connaître.

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Des sites naturels et culturels célèbres menacés par le réchauffement climatique
GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL(01 of07)
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Le réchauffement climatique est considéré comme l'un des principaux dangers pesant sur la Grande barrière de corail qui s'étend sur 2.300 km le long de la côte nord-est de l'Australie et abrite des milliers d'espèces de poissons et autres organismes.Le site est sensible à plusieurs menaces liées au dérèglement climatique : augmentation du niveau de la mer, réchauffement, tempêtes, précipitations, acidité de l'eau... La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. « Si la situation continue de s'aggraver, la Grande barrière de corail va subir un blanchissement généralisé, avec la mortalité que cela entraîne », selon le directeur de l'Institut du changement global de l'Université du Queensland, Ove Heogh-Guldberg. (credit:Pete Niesen via Getty Images)
MER DE GLACE(02 of07)
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La Mer de Glace, le plus grand glacier français (32 km2), sur le Mont-Blanc, a perdu 3,61 mètres d'épaisseur entre octobre 2014 et octobre 2015, soit trois fois plus que lors d'une année ordinaire, selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble.Depuis trente ans, il perd en moyenne un mètre d'épaisseur par an sous l'effet du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en 1995 et en 2001 qu'il a gagné quelques centimètres.« En prenant un scénario climatique moyen, les glaciers qui culminent en dessous de 3.500 mètres devraient disparaître avant 2100 », avertit Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE). (credit:PHILIPPE DESMAZES via Getty Images)
VENISE(03 of07)
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Venise s'enfonce dans la lagune de 10 centimètres par siècle à cause de l'augmentation du niveau de la mer « due à la progression du delta et à la compression des sédiments », selon l'UNESCO. Au XXe siècle, elle a perdu 10 à 13 cm supplémentaires à cause des industries qui prélevaient de l'eau dans la nappe phréatique.En outre, le réchauffement climatique « conduit à une augmentation nette du niveau de la mer à Venise », note l'UNESCO. D'après des scénarios de changement climatique modéré, « l'affaissement net de Venise pourrait atteindre 54 centimètres d'ici à 2100 » et « si rien n'est fait, elle pourrait être inondée quotidiennement ».Les îles, deltas, marais côtiers et estuaires sont particulièrement menacés par la montée des océans, selon les scientifiques. (credit:Buena Vista Images via Getty Images)
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Les glaciers du Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique (5 895 m), en Tanzanie, existent depuis plus de 10 000 ans. Ils ont perdu 80 % de leur surface au cours du XXe siècle « suite à l'effet combiné du changement climatique et de la modification des traditions locales, dont les changements de l'occupation des sols », selon l'Unesco.« Si les tendances ne sont pas infléchies, en perdant près de 50 centimètres d'épaisseur chaque année, le champ de glace du Kilimandjaro pourrait bien disparaître en moins de 15 ans », ajoute l'agence de l'ONU. (credit:chuvipro via Getty Images)
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Depuis deux ans, les autorités péruviennes surveillent les éventuels effets du changement climatique sur le site de la cité inca du Machu Picchu.Elles sont plus particulièrement attentives au glacier andin Salcantaye, qui est en train de fondre. Ce phénomène pourrait modifier l’approvisionnement en eau et avoir des conséquences sur certaines espèces animales et végétales présentes autour des ruines, dont la plupart sont menacées d’extinction, selon le service national météorologique et hydrologique du Pérou (Senamhi).Le réchauffement pourrait se traduire par des sécheresses susceptibles de provoquer des feux de forêt risquant d’atteindre les ruines, ou par de fortes précipitations qui pourraient provoquer des avalanches et des inondations endommageant elles aussi le site, selon plusieurs experts. (credit:holgs via Getty Images)
MONT FUJI(06 of07)
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Le réchauffement climatique a été mis en cause dans la fonte du pergélisol sur le mont Fuji, la plus haute montagne japonaise (3 776 m). Des zones de pergélisol sont désormais observées à une altitude de 3 500 à 3 700 mètres, alors que la température autour du célèbre site augmente, selon une étude menée durant plusieurs années par le professeur Takehiro Masuza, parue en 2011.En 1976, la limite du pergélisol était 3 200 mètres. (credit:ASSOCIATED PRESS)
SAINT-LOUIS DU SÉNÉGAL(07 of07)
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À Saint Louis du Sénégal, première ville fondée par les Français en Afrique subsaharienne en 1659, près de 120.000 personnes sont menacées par la montée de l'océan et celle des eaux du fleuve Sénégal, en raison de l'augmentation des pluies saisonnières.Ces bouleversements « sont en partie liés aux changements climatiques », mais les conséquences en ont été aggravées parce que « les populations ont mal aménagé leur habitat », sur des zones inondables, selon un géologue spécialiste de la lutte contre l'érosion côtière, Pape Goumbo Lô. (credit:DEA / S. VANNINI via Getty Images)

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