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USA: la croissance pourrait confirmer le redémarrage de l'économie

USA: la croissance pourrait confirmer le redémarrage de l'économie

Les Etats-Unis sauront jeudi, avec les chiffres officiels du Produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre 2013, si la reprise économique confirme son passage à une vitesse supérieure et laisse présager en 2014 la meilleure année depuis la crise financière.

Le département du Commerce doit publier à 08H30 (13H30 GMT) sa première estimation du PIB pour octobre, novembre et décembre.

Selon l'estimation médiane des analystes, l'économie américaine devrait avoir crû de 3% en rythme annualisé par rapport au troisième trimestre.

Cela fera suite à une croissance soutenue de 4,1% au trimestre précédent, tirée par une accumulation des stocks mais aussi par une consommation plus dynamique que prévu. Aux premier et deuxième trimestres, la première économie mondiale avait progressé de 1,1% et de 2,5%.

Le dernier Livre Beige de la Réserve Fédérale (Fed), qui dresse un bilan de la conjoncture à partir de données glanées sur le terrain par ses douze banques régionales, est apparu plus optimiste que ses précédentes éditions. Il a fait état d'une croissance soutenue de l'industrie manufacturière et de dépenses de consommation, moteur de la croissance américaine, "un peu meilleures que prévues" dans les trois quarts des régions.

Pour ce dernier trimestre de 2013, qui a connu la fermeture des services administratifs fédéraux pendant plus de quinze jours du fait d'un bras de fer entre la Maison blanche et le Congrès sur le budget, la fourchette de prévisions des analystes est toutefois assez large.

En haut de l'échelle, les économistes de Deutsche Bank promettent une croissance de 4% au quatrième trimestre dopée par un regain de la demande intérieure tandis que ceux d'UniCredit Research se situent à l'autre extrémité des prévisions avec une croissance de 2,8%, alors que les ventes de maisons neuves n'ont pas été aussi bonnes que prévues et que les créations d'emploi ont marqué le pas en décembre.

"La croissance est assurément en accélération aux Etats-Unis, tirée par la demande privée et aidée par un relâchement du corset budgétaire avec le récent accord sur le budget", affirmait récemment Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI).

Le Congrès a en effet mis fin à trois années d'instabilité budgétaire aux Etats-Unis en adoptant à la mi-janvier le budget de l'exercice 2014.

Les économistes de Macroeconomics Advisers se rangent parmi les plus optimistes, tablant sur un PIB en hausse de 3,7. "Nous prévoyons que le PIB va progresser grâce à des dépenses de consommation en hausse de près de 4%", précisent-ils dans une note.

Le commerce extérieur, chroniquement déficitaire, a montré néanmoins des exportations records et "devrait contribuer positivement à la croissance" au quatrième trimestre, estiment les analystes de Nomura.

Mais déjà, les yeux sont tournés vers 2014 qui pourrait enfin franchir le seuil de 3% de croissance annuelle. C'est ce que croit le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, qui a affirmé la semaine dernière à Davos que l'économie des Etats-Unis pourrait "passer le cap des 3%" cette année.

"Il y a toutes les raisons d'espérer que nous allons faire bien cette année", a-t-il affirmé.

Les 13 économistes des plus grandes banques américaines réunis au sein de l'American Bankers Association (ABA) misent aussi pour 2014 "sur la plus forte croissance depuis la reprise de l'expansion en 2009", selon Christopher Low, président de ce groupe et économiste en chef de FTN Financial.

La veille de la publication des chiffres de la croissance, la Réserve fédérale (Fed) doit décider si elle poursuit la réduction progressive de son soutien monétaire à l'économie. Les inquiétudes sur les devises émergentes, qui subissent de sérieuses corrections en Turquie, en Argentine et en Afrique du Sud notamment ne devraient pas pour l'instant la faire dévier de son intention de diminuer modestement de 10 milliards de dollars ses injections mensuelles de liquidités, estiment les économistes.

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