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Voilà pourquoi on se sent si stressé au retour des vacances

Ce qu'il faut faire pour y remédier.
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Getty Images

Vous revenez juste de congé, bronzé-e, reposé-e et comblé-e... Mais il suffit d'un clic sur votre boîte courriel, d'un coup d'œil vers la pile de courriers accumulés en votre absence et voilà que l'angoisse vous envahit!

Ce scénario vous semble familier? Vous n'êtes pas le-la seul-e. D'après Josh Klapow, psychologue clinicien comportementaliste, il est tout à fait normal de se sentir stressé et désorienté à la fin des vacances. "Le retour au rythme effréné du quotidien, l'accumulation du travail et des choses à rattraper, le poids des responsabilités engendrent souvent un sentiment de tension, d'angoisse et même de tristesse qui risque d'éliminer tous les bienfaits d'un congé."

Selon le Dr Klapow, l'anxiété associée à la reprise pourrait même avoir un effet dissuasif. Mais le problème n'est pas le congé en lui-même: c'est la façon dont on l'aborde. "Avec la bonne approche, une période de vacances permet de réduire son niveau de stress, de régénérer son corps et son esprit et de recharger ses batteries, notamment au niveau émotionnel", assure le psychologue.

Pour profiter d'un séjour agréable suivi d'une transition sans accroc, tout est dans la préparation. "Prévenir [le stress du retour] passe autant par ce qu'on fait avant de partir et pendant ses congés que par sa manière de gérer la rentrée!" Voici quelques conseils pour faciliter le retour au travail:

Avant le départ

Dans les jours ou la semaine précédant votre voyage, réglez autant que possible les tâches qui risqueraient de rester dans un coin de votre tête: proposition commerciale à finir, série de courriels restés sans réponse, rendez-vous à prendre chez le dentiste... Tant que vous y êtes, le Dr Klapow recommande de définir à l'avance les grandes priorités à gérer à votre retour.

Ainsi, vous partirez l'esprit plus libre et serez d'autant plus productif en rentrant. Vous pouvez apporter cette liste avec vous, ou bien garder une page ouverte sur votre téléphone pour y faire des ajouts au fur et à mesure. Autre élément clé d'une bonne préparation: informer tout le monde de ses congés. "C'est indispensable car, aujourd'hui, tout le monde est disponible 24 h/24."

Faites le point avec votre chef, et envoyez à vos collègues et clients vos dates de vacances et les informations nécessaires pour vous contacter... en cas d'urgence! "Si vous ne posez pas les choses clairement, les gens partiront du principe qu'ils peuvent tout de même s'adresser à vous et vous confier des responsabilités."

Pendant vos congés

Pour profiter vraiment au maximum, déconnectez-vous autant que possible du stress du travail et du quotidien. Désactivez vos notifications push, ne prenez pas votre téléphone quand vous êtes à table, et consacrez-vous à des activités nouvelles. S'il vous est impossible de vous couper complètement de votre travail, cantonnez-le à des horaires précis. Le Dr Klapow suggère par exemple "une demi-heure le matin et l'après-midi pour vérifier vos courriels, répondre aux appels et faire le point". Ainsi, vous continuerez à assumer vos responsabilités professionnelles sans les laisser dominer vos vacances.

Vous vous surprenez encore à énumérer mentalement tout ce que vous aurez à faire en revenant? Ressortez votre liste de priorités pour ajouter, corriger ou retirer des éléments. "Cela permet de rediriger son anxiété dans un but positif au lieu de s'angoisser vainement."

Au retour

Si possible, tâchez de rentrer un jour ou deux avant la reprise officielle, conseille le Dr Klapow. Vous aurez ainsi un peu de temps pour vous remettre du décalage horaire, défaire vos bagages, faire une lessive ou des courses et passer du temps avec vos proches.

Pour éviter d'être submergé, le psychologue suggère aussi de faire savoir à vos collègues, vos amis et votre famille qu'il vous faudra peut — être un petit temps d'adaptation. "L'obligation de 'démarrer à fond' réactivera tout de suite votre surmenage. Il faut donc se mettre d'accord avec les autres pour qu'ils ne vous en demandent pas trop." Vous aussi, évitez de trop vous en demander. Dites-vous bien que vous ne pourrez pas tout rattraper tout de suite, et c'est normal!

Si vous vous sentez perdu-e ou submergé-e, appelez votre fidèle liste à la rescousse. "Avoir une liste de priorités permet de se concentrer sur une quantité de tâches plus réduite, et donc plus facilement gérable." Surtout, n'oubliez pas de souffler un peu. Le Dr Klapow recommande de petites pauses régulières tout au long de la journée, consacrées à regarder des photos et savourer les souvenirs de son voyage. "Cela vous aidera à rester ancré sur ces émotions positives, ce qui réduira votre anxiété."

Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word. Sa traduction a été publiée originalement dans le HuffPost France.

9 mythes sur le stress
Stresser est motivant(01 of09)
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On se dit qu’un peu de stress fait du bien. C’est vrai, on entend souvent que le trac avant les examens nous pousse à étudier plus sérieusement et que la pression que l’on ressent au travail nous donne envie de réussir. Mais est-ce vraiment le stress qui nous motive dans ces moments-là ? \n\nAndrew Bernstein, l’auteur du livre The Myth of Stress (Le mythe du stress, en français) a expliqué au magazine Psychology Today qu’être stimulé et que se fixer des objectifs est ce qui nous motive réellement. Pas le stress, qui d’après lui n’est que le mélange d’émotions négatives.\n\n\"Si vous avez du succès et que vous êtes stressé, vous réussissez malgré votre stress, pas grâce à ce dernier\", explique-t-il au magazine. (credit:Shutterstock)
Boire un verre peut déstresser(02 of09)
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Vous devriez réfléchir à deux fois avant de vous servir un deuxième ou troisième verre de vin après une dure journée. D’après une étude publiée en 2008 dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, l’alcool favorise en fait la production de cortisol, l’hormone du stress.\n\nEn plus de cela, l’alcool et le stress se nourriraient l’un l’autre: on se tourne vers l’alcool pour soulager le stress mais le stress diminue les effets grisants de l’alcool, d’après des recherches menées par l’université de Chicago. (credit:Shutterstock)
Si vous n’avez pas de symptômes, vous n’êtes pas stressé(03 of09)
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Le stress peut se manifester de différentes manières : insomnie, prise de poids, etc. Ne pas être atteint par ces symptômes ne signifie pas pour autant que l’on n’est pas stressé. Le stress chronique est par exemple souvent lié à un nombre de conséquences physiques négatives comme des maladies du cœur ou des cancers.\n\nLes personnes qui vivent des vies très stressantes sans en subir les symptômes directs peuvent néanmoins souffrir de crises cardiaques, estime le docteur Kathleen Hall, experte en la matière. Le stress peut aussi élever les niveaux de cholestérol et de diabète, même si les symptômes sont invisibles, explique cette dernière.\n\n\"Ce sont des tueurs silencieux. On pense que notre stress est sous contrôle mais ce n’est pas le cas\", assure le docteur Hall. \"Si vous êtes sujet au stress chronique, l’absence de symptômes ne signifie pas que votre cerveau n’est pas en train de griller ou qu’une autre maladie se prépare\". (credit:Shutterstock)
Le stress vous donnera un ulcère(04 of09)
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Contrairement à ce que l’on dit souvent, la majorité des ulcères ne sont pas causés par le stress mais par une bactérie présente dans l’estomac, l’helicobacter pylori, qui entraîne une inflammation de la zone abdominale et des intestins.\n\nBien que le stress augmente la production de suc gastrique, et donc contribue à la détresse digestive, ce n’est pas la cause principale des ulcères. (credit:Alamy)
Le stress est inévitable(05 of09)
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Contrairement à ce que l’on croit, il est possible d’éviter de se sentir stressé. Bien que l’on n’ait pas le pouvoir d’empêcher les situations stressantes de se produire, nous pouvons contrôler nos réactions lorsque nous y sommes confrontés. Faire de la méditation peut avoir des effets positifs en réduisant les réactions stressantes et en abaissant notre niveau de cortisol.\n\n\"Soyez conscient de ce qui vous stresse\", conseille le docteur Hall. \"Cela vous permet de mieux faire face et de vous préparer\" à affronter une situation angoissante. (credit:Alamy)
Les évènements négatifs génèrent du stress(06 of09)
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Des situations négatives peuvent entraîner des pensées stressantes, tout comme les heureux évènements. Ce n’est pas tant ce qui se passe ou une pensée qui crée le stress mais plutôt la réaction que l’on peut avoir lorsque l’on y est confronté.\n\nTout ce qui entrave notre routine et génère des émotions fortes, positives ou négatives, peut devenir stressant, estime le docteur Hall. (credit:Shutterstock)
Tout le monde souffre des mêmes symptômes face au stress(07 of09)
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Tout comme il y a un nombre incalculable de facteurs qui peuvent contribuer au stress, cette tension peut se manifester à travers des symptômes physiques et psychologiques très variés. Certains vont mal digérer, d’autres n’arriveront pas à se concentrer ou feront de la dépression.\n\nNotre corps s’active tellement sous l’influence du stress que bien en connaître les causes est le meilleur moyen de s’en protéger. (credit:Alamy)
Les personnes qui réussissent dans la vie sont stressées(08 of09)
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Nous vivons malheureusement dans une société où le stress est associé à la productivité. On imagine donc que les personnes qui réussissent sont stressées. Et on pense que celles qui ne le sont pas se reposeraient sur leurs lauriers. Rien n’est plus faux.\n\n\"Le stress ne devrait pas être synonyme de quantité et qualité de travail\", regrette le docteur Hall. \"Trop travailler signifie que quelque chose ne va pas, pas que tout va bien\". (credit:Shutterstock)
Stress et anxiété sont identiques(09 of09)
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Le stress, aigu ou chronique, est très différent des problèmes liés à l’anxiété que l’on considère comme des troubles mentaux. Les différences ne sont pourtant pas toujours très claires. Le stress est lié à un évènement ou une pensée qui nous trouble ou nous énerve. L’anxiété est davantage caractérisée par la peur et le mal-être (dont la cause est parfois inconnue).\n\n\"L’anxiété est chronique et peut empirer au fil des ans alors que le stress peut se maîtriser et prendre des formes différentes: je peux être stressée 5 minutes ou toute une journée, par exemple\", explique le docteur Hall. Le stress peut se dissiper ou diminuer avec le temps alors qu’un trouble de l’anxiété ne disparaitra pas de lui-même. (credit:Flickr: PORSCHELINN)
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