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Ces deux photos résument la réalité de la dépression post-partum

Ces photos résument la réalité de la dépression post-partum
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En deux photos, cette maman de l'Ohio résume la réalité de la dépression post-partum.

Le 1er mai, Kathy DiVincenzo a partagé sur son compte Facebook deux photos prises par son amie Danielle Fantis qui est photographe. Sur l'une, la maman est bien habillée, souriante avec ses enfants dans une maison propre. Sur l'autre, elle a l'air fatiguée, malheureuse, les cheveux grossièrement attachés, dans une maison en désordre.

Elle explique dans le texte accompagnant ces photos que mai est le mois national de prévention de la dépression maternelle. Parce qu'elle a dû se battre contre la dépression post-partum (ou périnatale), de l'anxiété et des TOC, elle a décidé d'en parler et de montrer à quoi peut ressembler cette expérience, plutôt que simplement la partie de sa vie "partageable sur Facebook".

Ces deux photos représentent autant sa vie l'une que l'autre. "Ça dépend des jours", écrit-elle.

"Je ne partageais confortablement que l'une de ces deux réalités, pourtant, et c'est bien ça le problème. La seule chose plus fatigante que de souffrir de cet état, c'est de prétendre quotidiennement que je vais bien", explique cette maman. Elle ajoute qu'elle travaille vraiment dur pour ne pas montrer cette difficile réalité par peur de mettre les autres mal à l'aise.

"J'ai peur que vous pensiez que je suis faible, folle, une terrible mère, et un million d'autres choses que mon cerveau me convainquent de penser, et je sais que je ne suis pas seule avec ces pensées. Nous devons arrêter de supposer que la période post-partum est toujours euphorique, parce que pour une personne sur sept ça ne l'est pas. Nous devons commencer à demander aux nouveaux parents comment ils vont de manière plus profonde que l'habituel 'alors, comment ça va?', qui entraîne la réponse 'tout va bien!'. Nous devons apprendre les signes, les symptômes, les facteurs de risque", poursuit-elle.

DiVincenzo s'adresse aux mamans et conclut: "Au cas où personne ne vous l'a dit, vous faites un formidable travail. Vous êtes aimée et méritante. Vous n'êtes pas seule". Sa publication a été partagée près de 70 000 fois et aimé plus de 44 000 fois.

Mère d'une petite fille, Gia, 3 ans, et d'un fils de près de 4 mois, Dominic, elle a souffert de dépression post-partum après la naissance de son premier enfant, mais n'en a pas parlé avant qu'elle souffre de la même chose après le deuxième. Elle confie vivre actuellement le moment le plus difficile de la dépression et tout juste commencer à chercher de l'aide.

"C'était important pour moi d'écrire ce message pendant ma bataille parce que je voulais que les autres parents sachent que même si c'est difficile pour moi d'en parler, c'était d'autant plus important de le faire. J'ai réalisé que je traversais une sombre période, alors que mon Facebook était rempli de photos de mes enfants souriants", explique-t-elle au HuffPost américain.

Elle espère qu'en lisant ce texte, au moins une maman comprendra qu'elle peut chercher de l'aide dans son entourage.

En Amérique du Nord, le taux de dépression postpartum est en augmentation considérable. Entre 1981 et 2011, le pourcentage de femmes diagnostiquées est passé de 13,6 à 19,6 %, soit presque une mère sur cinq.

Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost américain, a été traduit de l'anglais.

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10 choses à savoir impérativement sur la dépression
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1. Elle peut être génétique.De nouvelles études suggèrent que cette maladie pourrait avoir des origines biologiques, spécifiquement dans l’ADN humain. A partir des données de 23andMe, une société qui étudie les gènes, les scientifiques se sont aperçus qu’une quinzaine de nos gènes, liés au développement des neurones dans le cerveau, pouvaient jouer un rôle dans la dépression. (credit:KatarzynaBialasiewicz via Getty Images)
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2. C’est une maladie physique.La dépression se manifeste par des symptômes aussi physiques qu’affectifs. Ceux qui en souffrent ont souvent des troubles de l’appétit, du sommeil et des maux de tête. (credit:Mads Perch via Getty Images)
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3. Les scientifiques ne cessent de découvrir de nouveaux traitements prometteurs.On peut vraiment soigner les maladies mentales. Une étude récente a démontré que l’activation comportementale – une nouvelle forme de psychothérapie dans laquelle les patients apprennent à gérer les situations qui provoquent un état dépressif au lieu d’y repenser sans arrêt – pourrait permettre de lutter efficacement et à peu de frais contre la dépression. Certaines études laissent même entendre que les thérapies analytiques en ligne fonctionnent dans certains cas. La prise de médicaments peut également complémenter ces thérapies et aider à réguler les troubles mentaux. Les professionnels de santé peuvent aider les patients à trouver le traitement le plus adapté. (credit:Tom Merton via Getty Images)
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4. Elle est répandue.Elle touche environ 350 millions de personnes à travers le monde. C’est aussi l’une des premières causes de handicap. (credit:Jupiterimages via Getty Images)
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5. Elle affecte profondément notre capacité à travailler.Le manque de motivation est l’un des principaux symptômes de la dépression, ce qui peut avoir une incidence sur la carrière de ceux qui en souffrent. Rien qu’aux États-Unis, on estime que la perte de productivité engendrée par cette pathologie coûte 44 milliards de dollars aux entreprises chaque année, selon le Centre d’étude de la dépression de l’université du Michigan. (credit:PeopleImages via Getty Images)
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6. Elle peut toucher n’importe qui.La dépression, comme toutes les maladies mentales, ne tient pas compte de l’âge, de la fonction ou de l’origine ethnique de la personne. Des stars comme Kerry Washington ou Demi Lovato, et des sportifs comme Brandon Marshall ou Andre Agassi, ont parlé publiquement de leur combat contre cette pathologie. (credit:Hemera Technologies via Getty Images)
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7. Elle est ultra stigmatisée.Les stéréotypes qui entourent les troubles mentaux ont la vie dure. Les termes faisant référence à la santé mentale font souvent figure d’insulte, ou sortent sans qu’on y réfléchisse lors d’une conversation. Beaucoup de gens font également le lien entre maladie mentale et violence, alors qu’il n’est pas établi. Tous ces comportements génèrent nombre d’idées reçues. (credit:Tara Moore via Getty Images)
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8. Beaucoup de dépressifs n’osent pas en parler.La honte et la peur du jugement des autres empêchent souvent les gens qui souffrent de troubles mentaux d’en parler ouvertement. Des études montrent que les a priori négatifs peuvent même les dissuader de se faire soigner, surtout les hommes. Une étude de 2015 a montré que ces derniers dissimulaient leurs pensées suicidaires plus fréquemment que les femmes. (credit:Wavebreakmedia Ltd via Getty Images)
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9. Elle peut conduire au suicide.Les troubles psychologiques peuvent avoir de graves conséquences, ce qui explique pourquoi les thérapies et l’empathie sont cruciales dans ce genre de cas. Selon l’Observatoire américain des maladies mentales, ces troubles sont à l’origine d’environ 90 % des suicides. (credit:Tara Moore via Getty Images)
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10. Elle ne nous résume pas.La dépression n’est pas une faiblesse ni un défaut, et nous ne nous résumons pas à cela, tout comme certaines personnes ne se résument pas au cancer ou au diabète qui les afflige. Les maladies mentales peuvent être gérées avec un traitement adéquat, et elles n’empêchent nullement de mener une existence heureuse et épanouie. (credit:Justin Paget/Fuse via Getty Images)

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