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En attendant l'approbation pour Keystone, TransCanada mise sur le train

En attendant l'approbation pour Keystone, TransCanada mise sur le train
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MCT via Getty Images
Empty railroad tank cars snake their way into a storage yard in Newark, Delaware, July 28, 2013 The cars will return to North Dakota's Bakken region to be loaded with crude oil for another trip to the refinery at Delaware City, Delaware. With a shortage of new pipeline capacity, oil producers have been using rail as an alternative, and in some cases it's the preferred mode. (Curtis Tate/MCT via Getty Images)

Frustrée par des mois de délais et d'enquêtes réglementaires, la compagnie TransCanada, en attente d'une approbation pour son projet d'oléoduc Keystone XL, envoie un message clair à Washington en se lançant dans le transport ferroviaire.

Plus cher et moins respectueux pour l'environnement, le transport du pétrole par train fera l'affaire en attendant la réponse du président Barack Obama sur le pipeline.

Le président de TransCanada, Russ Girling, visite cette semaine New York et Washington afin de dire aux politiciens et aux journalistes que sa compagnie en est à régler les détails financiers et techniques de ce plan B.

L'entreprise possède déjà des installations d'entreposage du pétrole en Alberta et en Oklahoma, et elle pourrait en construire d'autres à Steele City, au Nebraska, a expliqué M. Girling. Cela représenterait un investissement peu coûteux pour charger ou décharger le pétrole, qui serait expédié par train jusqu'à la partie sud déjà existante de Keystone XL.

La compagnie envoie toutefois un autre message, peu dissimulé, au gouvernement américain: elle n'abandonne pas.

En entrevue avec La Presse Canadienne, M. Girling a affirmé que TransCanada ne cherchait pas à éviter quoi que ce soit.

"Tant que nos clients seront là, TransCanada sera là. (...) Nous avons besoin d'un pont entre maintenant et le moment où nous pourrons construire l'oléoduc", a-t-il expliqué.

L'annonce illustre clairement ce que les partisans de Keystone XL défendent depuis quelque temps: le pétrole ira sur le marché, par oléoduc ou par quelque autre manière, possiblement moins propre et moins sûre.

Le besoin de passer temporairement au transport ferroviaire a été confirmé par des clients, lorsque le président Barack Obama a annoncé, juste avant le week-end pascal, qu'il retardait indéfiniment l'annonce d'une réponse attendue depuis longtemps chez TransCanada, c'est à dire l'approbation ou le refus des États-Unis d'aller de l'avant avec le projet.

Bien que la compagnie ne sache pas encore quelle quantité de pétrole pourra ainsi être transportée, un premier objectif est de pouvoir expédier au moins la moitié des 830 000 barils par jour que Keystone XL pourrait acheminer.

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Manifestation à Washington
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Des manifestants se sont rassemblés à Washington le 17 février 2013 pour demander au président Barack Obama d\'abandonner le projet Keystone XL.\n\n(AP Photo/Manuel Balce Ceneta) (credit:AP)
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Des manifestants se sont rassemblés à Washington le 17 février 2013 pour demander au président Barack Obama d\'abandonner le projet Keystone XL.\n\n(AP Photo/Manuel Balce Ceneta) (credit:AP)
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Des manifestants se sont rassemblés à Washington le 17 février 2013 pour demander au président Barack Obama d\'abandonner le projet Keystone XL.\n\n(AP Photo/Manuel Balce Ceneta) (credit:AP)
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Une autre manifestation avait lieu à Washington plus tôt cette semaine-là, soit le 13 février 2013.\n\n (AP Photo/Ann Heisenfelt) (credit:AP)
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Une autre manifestation avait lieu à Washington plus tôt cette semaine-là, soit le 13 février 2013.\n\n (credit:Getty Images)
Comprendre les projets de pipelines
Prolongement du North East — Access Pipeline(01 of07)
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Longueur : 297 km. \n\nCapacité : 350 000 barils par jour de bitume dilué. \n\nInvestissements : non-disponible.\n\nExpansion d\'un système d\'oléoducs déjà en service. De Conklin, lieu d\'extraction des sables bitumineux, jusqu\'au terminal Sturgeon, près de Redwater, tous deux en Alberta. \n\nLe projet est peu controversé puisque d\'autres pipelines existent déjà, presque sur les mêmes tracés. La construction est donc déjà amorcée. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Northern Gateway — Enbridge (02 of07)
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Longueur : 1,177 km\n\nCapacité prévue : 525 000 barils de pétrole par jour\n\nInvestissements : 5,5 milliards de dollars\n\nEnbridge cherche à exporter du pétrole vers la Chine depuis un terminal sur la côte ouest. \n\nLe projet est cependant sur la glace. Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a refusé d\'y donner son aval, considérant qu\'Enbridge n\'a pas donné de réponse satisfaisante aux inquiétudes de la population et des Premières Nations. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Ligne 9B — Enbridge(03 of07)
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Longueur : 639 km\n\nCapacité : 300 000 barils de pétrole par jour \n\nInvestissements : 110 millions de dollars (aucune nouvelle construction nécessaire)\n\nUn plan B qui devient crucial. Puisque le pétrole albertain se dirige vers une impasse avec deux projets freinés (Northern Gateway et Keystone XL), l\'industrie cherche des débouchés à l\'Est. Enbridge voudrait inverser le flux de l\'oléoduc existant, pour acheminer du pétrole de North Westover (Ontario) jusqu\'à Montréal. La compagnie Enbridge promet de fournir un pétrole brut moins dispendieux que celui actuellement importé de l\'étranger. \n\nLes environnementalistes déplorent que le pétrole des sables bitumineux soit particulièrement polluant. Quelques groupes ont également évoqué des inquiétudes sur la sécurité du transport, rappelant qu\'Enbridge a été reconnue responsable de plusieurs déversements aux États-Unis, dont celui de plus de 3 millions de litres au Michigan.\n\nLa décision est attendue au début 2014.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Oléoduc Énergie Est — TransCanada(04 of07)
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Longueur totale : 4500 km \n\nCapacité : 1 million de barils de pétrole brut par jour\n\nInvestissements : 12 milliards de dollars \n\nL\'objectif est de convertir 3000 km de gazoduc en oléoduc entre l\'Alberta (Hardistry) et l\'Ontario et construire un pipeline supplémentaire de 1400 km jusqu\'à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Le Québec deviendrait donc un endroit de transit. \n\nL\'étude du projet qui nécessite de nouvelles infrastructures d\'envergure pourrait être assez longue. Il ne démarrera pas avant 2017. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Keystone XL — Trans Canada (05 of07)
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Longueur : nouveau tronçon de 2000 km. \n\nCapacité : 830 000 barils de pétrole par jour \n\nInvestissements : 7 milliards de dollars. \n\nL\'industrie albertaine des sables bitumineux cherche à exporter le pétrole de l\'Alberta jusqu\'aux raffineries du Texas, pour le marché américain. Le projet affronte de l\'opposition locale, puisque l\'on redoute que les impacts économiques soient faibles et parce que le pétrole des sables bitumineux est réputé très polluant. Le président Obama hésite à approuver cet oléoduc. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Expansion du pipeline Trans Mountain — Kinder Morgan(06 of07)
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Longueur : 1150 km sont déjà en place, l\'expansion prévoit 980 km supplémentaires pour transporter du pétrole brut. \n\nCapacité : Faire passer la capacité de 300 000 à 890 000 barils par jour.\n\nInvestissements : 5,4 milliards de dollars\n\nIl s\'agit de doubler l\'oléoduc déjà existant pour en augmenter la capacité, en conservant à peu près le même tracé. Des inquiétudes ont été soulevées quant à la sécurité du transport par oléoduc, puisque des fuites des tuyaux de cette compagnie sont survenues à plusieurs reprises dans les dernières années. La plus récente anomalie, en juin 2013, aurait laissé échapper jusqu\'à 4000 litres.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Programme « light oil access » — Enbridge(07 of07)
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Longueur : plusieurs projets. \n\nCapacité totale : acheminement d\'environ 400 000 barils supplémentaires par jour\n\nInvestissements : 6,2 milliards de dollars pour l\'évaluation préliminaire. \n\nEn réponse aux changements dans la production et la demande en Amérique du Nord, on veut approvisionner davantage les raffineries de l\'Ontario, du Québec et du Midwest américain. Au programme : expansion des canalisations, augmentation de la puissance de pompage et de la capacité des terminaux. Les différents projets devraient être sur pied entre 2014 et 2016.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association

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