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La dure vérité d'Uber à l'Assemblée nationale

Il nous faut une révolution dans la façon dont nous utilisons nos services de taxis et de covoiturage.
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Lorsque la province s'agite face à la présence des nouvelles technologies qui risquent d'offrir de meilleurs services aux Québécois, les échanges les plus importants prennent lieu à l'Assemblée nationale du Québec.

Pas entre les députés, mais la dure vérité offerte à la Commission des transports et de l'environnement.

Pendant que la commission interrogeait divers experts et parties prenantes, des chauffeurs de taxi manifestaient à Montréal et en dehors, offrant aux médias des coups de klaxon et des slogans agressifs, et des œufs et de la farine pour les chauffeurs qui osent travailler pour quelque revenu supplémentaire avec Uber, la compagnie de covoiturage.

Jeudi le 18 février, la commission a reçu M. Guillaume Lavoie pour l'entendre à propos de la légalisation des services de covoiturage comme Uber, Sidecar et Lyft. Il a été très franc envers les députés présents à la commission, offrant une vérité très dure : il faut laisser nos industries évoluer.

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Source: assnat.qc.ca

Monsieur Lavoie, il faut remarquer, est très loin d'être un fainéant ou un activiste professionnel. Il est présentement un conseiller municipal de la Ville de Montréal et porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, de relations gouvernementales et de relations internationales. Il est le fondateur et ex-directeur exécutif de Mission Leadership Québec et le co-fondateur du Collège néo-classique.

Les conseillers de Montréal ont une vraie expérience avec les services de covoiturage. En effet, ces nouveaux services se sont d'abord établis à Montréal avant de s'étendre au reste de la province. Une certaine expertise locale existe donc, ce que M. Lavoie n'a pas manqué de rappeler devant l'Assemblée nationale.

Puisque la décision de légaliser ou non les services de covoiturage au Québec aura un très grand impact sur tout le secteur des services de transports, il paraît essentiel que d'autres voix s'élèvent dans le débat public pour appuyer les positions de M. Lavoie.

Des réflexions comme les siennes ne sont pas seulement une preuve de l'ouverture à l'innovation et au développement économique au Québec, mais sont également essentielles si nous souhaitons favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs prêts à relever les défis économiques et sociaux de demain. Il nous faut donc une révolution dans la façon dont nous utilisons nos services de taxis et de covoiturage à Montréal.

«Il est très clair que les Québécois sont perdants de l'état actuel des choses qui vise à réduire la concurrence afin de soutenir une minorité de rentiers, propriétaires de permis», ajoute Vincent Geloso, chercheur associé à l'Institut Économique de Montréal.

M. Geloso, qui poursuit présentement un doctorat en histoire économique à la London School of Economics, a présenté sur son site web son analyse de l'industrie de taxi et les «méfaits continus de la restriction de la concurrence pour les consommateurs».

«[S]euls les chauffeurs longtemps établis sont gagnants du système actuel. Les consommateurs et les nouveaux chauffeurs sont les perdants principaux», a-t-il ajouté. «Il est temps de débattre de la meilleure façon de corriger cette erreur qui nuit à tout le monde, sauf à une minorité de propriétaires de permis bien établis dans le processus politique.»

Ce n'est certainement pas le gouvernement qui nous permettra d'avancer dans cette direction. On ne peut qu'encourager M. Lavoie, M. Geloso et tous ceux qui soutiennent les services de covoiturage et la nouvelle économie collaborative.

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12 choses à savoir sur Uber
Différents choix de voiture(01 of12)
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Uber offre la possibilité de commander une voiture de luxe via uberSELECT.Possible aussi d'avoir une plus grande auto en sélectionnant uberXL. Une bonne option si vous êtes plus que trois ou quatre passagers.Pour les courses les moins chères, il faut choisir uberX. (credit:Uber)
Pas besoin d'argent liquide!(02 of12)
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Vous avez oubliez votre porte-feuille? Pas grave, tant que vous avez votre cellulaire! Uber charge automatiquement la course sur votre carte de crédit enregistrée au compte dès votre sortie du taxi. Un reçu est envoyé par courriel. (credit:SHUTTERSTOCK / IGOR.STEVANOVIC)
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Vous ne vous entendez pas sur celui qui paiera la course? Pas de problème. Uber propose de séparer la facture avec vos amis abonnés au service. (credit:MIKE HARRINGTON VIA GETTY IMAGES)
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«Inspection mécanique, cours d'un mois pour chauffer un taxi, TPS, TVQ, 15 % de déduction à la source, 20 % d'impôt... Au bout de l'année, ça fait 50 %. Uber n'aura plus de chauffeurs, s'ils sont soumis aux mêmes règles que nous», soutient le chauffeur et propriétaire d'un taxi, Marc Turgeon. (credit:GETTY IMAGES)
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Ne soyez pas surpris si certains chauffeurs vous proposent de vous asseoir sur le siège avant de leur voiture. C'est que le service Uber soulève la grogne au sein de l'industrie du taxi. Ils le font donc pas précaution pour ne pas être identifiable. (Faut dire qu'il est plutôt rare de s'asseoir seul sur la banquette arrière lorsqu'un ami nous transporte.) (credit:ROBIN MACDOUGALL VIA GETTY IMAGES)
Course sûre(08 of12)
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«Lorsqu'un chauffeur vous est attribué, le nom du chauffeur, la plaque d'immatriculation de son véhicule, sa photo et sa note s'affichent. Ainsi, vous savez à l'avance qui vous prendra en charge. Après la course, vous pourrez toujours recontacter le chauffeur si jamais vous avez oublié quelque chose dans son véhicule», explique Uber sur son site web. (credit:DR)
Impossible de le manquer(09 of12)
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Dès que vous avez commandé votre Uber, une estimation du temps d'attente est affichée. Aussi, vous recevez un SMS lorsque votre chauffeur est arrivé.Ce n'est pas tout. S'il ne vous voit pas, il peut vous joindre sur votre cellulaire. «Dans de nombreuses villes du monde entier, Uber masque les numéros de téléphone pour préserver la confidentialité des différents intervenants. Ainsi, lorsque les passagers et chauffeurs s'appellent ou s'envoient des SMS, leurs informations personnelles sont protégées», indique le service sur son site internet. (credit:GHISLAIN & MARIE DAVID DE LOSSY VIA GETTY IMAGES)
Vous avez cinq minutes pour annuler la course(10 of12)
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Si vous annulez une course plus de cinq minutes après avoir passé la commande, des frais seront chargés pour dédommager le chauffeur d'Uber. (credit:ADAM BERRY VIA GETTY IMAGES)
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En date du 9 février 2016, Uber était disponible dans 376 villes dans le monde, dont Montréal, Québec et Ottawa. (credit:Getty Images)
Plusieurs investisseurs(12 of12)
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Parmi les investisseurs dans la compagnie, on note Goldman Sachs, Google Ventures et First Round Capital. (credit:Getty Images)

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