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Jean-François Lisée se retrouve en position avantageuse dans la course au leadership du Parti québécois. Il est clairement sur une montée, montée confirmée par l'adhésion de quatre députés péquistes cette semaine. C'est l'élément qui manquait pour assoir sa crédibilité.
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Avant la tenue du premier débat officiel entre les candidats prévue dimanche, Jean-François Lisée se retrouve en position avantageuse dans la course au leadership du Parti québécois. Il est clairement sur une montée, montée confirmée par l'adhésion de quatre députés péquistes cette semaine. C'est l'élément qui manquait pour assoir sa crédibilité. Comment, en effet, endosser un aspirant-chef qui ne réussit pas à rallier quelques-uns des collègues de l'Assemblèe nationale?

L'été lui a permis de casser son image de grand intellectuel du Plateau qui plane au-dessus de la mêlée. Lisée connait les médias et sait les utiliser. C'est un maître de l'autopromotion. Il a injecté un peu d'humour dans une campagne au leadership «drabe» au cube. On l'a vu, par exemple, sur les médias sociaux serrer la main d'une statue durant sa tournée en Gaspésie. Reconnu comme une machine à idées, au point d'exaspérer son ancien patron Jacques Parizeau et bien des journalistes, l'ex-stratège a mis de l'avant y bien des propositions, des bonnes et, certaines, très mauvaises (comme demander à l'État de financer l'endettement des familles).

On retient surtout de son positionnement qu'il a, d'entrée de jeu, fait une croix sur la tenue d'un référendum pour au moins six ans. JFL a bien lu l'humeur des Québécois, contrairement à sa rivale Martine Ouellet qui se cantonne dans sa vérité. Cette dernière prépare-t-elle sa sortie pour rejoindre Option nationale ou Québec solidaire?

Depuis le début de cette course, le PQ s'est comporté comme s'il souhaitait, après le chaos Péladeau, une transition toute en douceur.

Alexandre Cloutier dispose toujours d'une bonne avance à un mois du vote, mais il doit maintenant regarder par-dessus son épaule. Devant les étudiants de l'Université de Montréal cette semaine, il démontrait moins d'assurance et avait pris la peine de relever des incohérences, au fil des années, dans le discours de Lisée. C'est un problème du député de Rosemont: il a beaucoup réfléchi dans sa vie publique et souvent à voix haute.

Le député du Lac-Saint-Jean a fini second dans la précédente course au PQ, dans l'ombre écrasante de Pierre-Karl Péladeau. Il lui appartient de démontrer cette fois-ci qu'il mérite le poste de chef de l'opposition officielle.

Depuis le début de cette course - PKP a démissionné début mai -, le PQ s'est comporté comme s'il souhaitait, après le chaos Péladeau, une transition toute en douceur. Remettre en quelque sorte la couronne à celui qui a fini deuxième. Une course tenue en plein été, des débats entre candidats limités au maximum (l'un à Sherbrooke, l'autre à Montréal). Il est inconcevable d'ailleurs qu'aucun débat entre les candidats n'ait été prévu à Québec. C'est la pression interne qui a fait changer les choses, comme si les militants de la base regimbaient contre l'establishment du parti.

Les péquistes ont-ils pardonné à Lisée d'avoir terni l'image de sauveur de PKP en le décrivant, en 2014, comme une «bombe à retardement» maintenant que celle-ci a explosé?

Les libéraux sur les rotules

Le Parti libéral de Philippe Couillard a terminé la dernière session sur les genoux multipliant les cafouillages. On nous avait promis que c'était fini cet amateurisme.

L'épisode rocambolesque du transfuge caquiste devenu libéral illustre à nouveau un manque de sens politique au plus haut niveau du gouvernement. Faire trébucher une ministre (Dominique Anglade) et un premier ministre sur l'embauche d'un simple conseiller politique, c'est du «stuff de junior»

Dans le dossier Uber, une entente a été concluein extremis, mais on a manqué une belle occasion de l'expliquer aux contribuables.

J'ai déjà écrit que le Dr Couillard est incapable d'amputer quand la gangrène se manifeste. Je le maintiens.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Qui pourrait devenir chef du PQ
ALEXANDRE CLOUTIER(01 of08)
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(Source: Radio-Canada)Alexandre Cloutier, ancien ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainisteDeuxième dans la course à la direction du PQ en 2015, avec 29 % des votes, Alexandre Cloutier avait cherché à incarner le renouveau pendant sa campagne. Parmi les idées que ce jeune père de famille avait alors mises de l'avant : réduire le fardeau fiscal de la classe moyenne et surtout adopter une nouvelle approche pour réaliser l'indépendance du Québec, qui mettrait les citoyens au cœur de la démarche. Il proposait alors de déclencher un référendum seulement si 1 million de Québécois signaient un registre pour en réclamer la tenue. (credit:Alice Chiche/Le Huffington Post Québec)
ALEXANDRE CLOUTIER(02 of08)
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Alexandre Cloutier représente les électeurs de Lac-Saint-Jean depuis 2007, et il a notamment été ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste dans le gouvernement de Pauline Marois.Une force : « l'effet Trudeau ». Certains analystes avancent qu'Alexandre Cloutier pourrait devenir le Justin Trudeau du PQ.Une faiblesse : il n'a pas encore fait ses preuves dans des dossiers litigieux. (credit:Alice Chiche/Le Huffington Post Québec)
JEAN-FRANÇOIS LISÉE(03 of08)
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Jean-François Lisée représente les électeurs de Rosemont depuis 2012. Il a notamment été ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur sous le gouvernement Marois. Sur son profil Twitter, il se décrit comme « partisan de la gauche efficace, de l'écologie, de l'indépendance et du sens de l'humour ».En 2015, il s'est retiré de la course à la direction du parti avec le constat que Pierre Karl Péladeau avait déjà remporté la victoire. « Le Parti québécois veut vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu'au bout. Il faut l'accepter et souhaiter que ce moment nous mène à des victoires », a alors conclu M. Lisée. (credit:Jacques Boissinot/La Presse canadienne)
JEAN-FRANÇOIS LISÉE(04 of08)
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Une force : il a démontré son efficacité à l'Assemblée nationale.Une faiblesse : il a peu d'appuis du caucus et des militants. (credit:Jacques Boissinot/La Presse canadienne)
MARTINE OUELLET(05 of08)
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Avant d'être élue dans la circonscription de Vachon en 2010, elle travaillait pour Hydro-Québec et militait au sein de l'organisme Eau Secours. Elle a notamment été ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement Marois.Martine Ouellet est arrivée en troisième place lors de la précédente course à la direction du PQ, en 2015, en récoltant 13 % des votes. Cette militante de longue date a alors promis un référendum dès son premier mandat. Selon elle, le PQ doit s'assumer et miser plus que jamais sur l'indépendance. (credit:Aliche Chiche/Le Huffington Post Québec)
MARTINE OUELLET(06 of08)
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Une force : militante de la première heure.Une faiblesse : on la décrit comme rigide. (credit:Alice Chiche/Le Huffington Post Québec)
PAUL ST-PIERRE PLAMONDON(07 of08)
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Auteur de l’essai Les orphelins politiques, l’avocat et essayiste Paul St-Pierre Plamondon est le cinquième candidat à se lancer dans la course. Il est aussi connu pour avoir cofondé et présidé le groupe de réflexion Générations d'idées. L’homme de 39 ans a été chroniqueur à BazzoTV à Télé-Québec et pour le journal Les Affaires. Seul candidat venant de l’extérieur du parti, Paul St-Pierre Plamondon veut que le Parti québécois abandonne son «obsession référendaire», du moins dans un avenir rapproché. Un référendum durant son premier mandat? Pas dans ses plans. (credit:Twitter/Paul Plamondon)
VÉRONIQUE HIVON(08 of08)
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Véronique Hivon a annoncé fin août qu'elle se retirait de la course à la direction du Parti québécois pour des raisons de santé.Elle représente les électeurs de Joliette depuis 2008. Lors de la course à la direction l'an dernier, Véronique Hivon avait apporté son soutien à Alexandre Cloutier. (credit:La Presse canadienne)

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