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Rihanna et le Prince Harry ont fait un test de dépistage du sida ensemble

Sida : Rihanna et le Prince Harry se font dépister ensemble

Très mobilisés pour la sensibilisation de la jeunesse au VIH, le Prince Harryet la chanteuse Rihanna ont franchi un pas dans la lutte contre la maladie en pratiquant ce jeudi 1er décembre des tests de dépistage à la Barbade, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Le prince de Galles et la chanteuse de Diamonds - qui se sont rencontrés cette semaine dans le pays d'origine de la star - ont fait les tests à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida lors d'un événement "Man Aware" organisé à Bridgetown.

Les deux célébrités ont procédé au test qui consiste en une simple piqûre au doigt qui donne un résultat dans les 20 minutes qui suivent.

Le Prince a d'ailleurs insisté sur l'importance de ce test, en évoquant le fait que l'on devenait presque "complaisant" à l'égard de cette maladie mortelle.

D'après nos confrères du site Mirror, le jeune homme a ensuite exprimé ses préoccupations à un médecin spécialisé dans les maladies infectieuses lors de sa visite à un hôpital de la Barbade, en disant: "Je veux dire à tous ceux qui n'ont pas été testés - peu importe qui vous êtes, vos antécédents, votre culture ou votre religion, faites le test."

L'opération de communication a rencontré un franc succès sur les réseaux sociaux: les fans des deux célébrités ont semblé touchées par l'initiative. Dans les commentaires on pouvait notamment lire " si vous ne l'avez jamais fait, faites le test le plus rapidement possible" ou encore "fascinant de voir Rihanna et le Prince Harry ensemble pour la Journée mondiale contre le sida".

"Elle est trop mignonne."

"La Reine de l'éducation sanitaire. Aujourd'hui, Rihanna a fait un dépistage du VIH afin de montrer à tout le monde à quel point c'est facile."

Pour rappel, le prince Harry avait déjà fait le test en juillet à Londres et avait donné le résultat - négatif - en direct sur Facebook.

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7 idées reçues sur le Sida
Quand on est porteur du VIH, on est forcément condamné(01 of07)
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Non. En Europe, la France par exemple, le VIH est plutôt bien pris en charge, certains médecins n'hésitent d'ailleurs plus à parler du VIH comme d'une maladie chronique, au même titre que le diabète.La recherche a fait d'énormes progrès depuis l'apparition de l'épidémie. Si les premières générations de trithérapies provoquaient de nombreux effets secondaires tels que diarrhées et perte de poids, les nouvelles générations de médicament sont plutôt bien, voire très bien supportés par la majorité des patients.Néanmoins, ces progrès dont on ne peut que se réjouir, n'englobent pas toute la réalité. Les difficultés restent très grandes pour les porteurs du virus dépistés trop tardivement, ou encore pour ceux qui ont été contaminés pendant les années 1980 et 1990.S'ils ont pu survivre aux années sida, c'est souvent au prix d'une médication parfois très lourde dont leurs corps sont encore marqués. D'autre part, aujourd'hui encore, certains patients ne tolèrent pas les effets secondaires des trithérapies. Il est donc illusoire de croire que, parce que les trithérapies sont efficaces, elles le sont pour tout le monde. Tous les organismes ne réagissent pas de la même manière.Enfin, dans les pays du sud, la situation est tout autre. Un séropositif sur deux n'a pas accès à un traitement, et lorsque c'est le cas, les traitements proposés sont souvent des traitements de qualité inférieure à ceux proposés dans les pays du nord. En cause, les brevets, propriété des laboratoires pharmaceutiques qui limitent la capacité des laboratoires du sud à produire des génériques commercialisés à moindre coût.Malgré tout, l'accès aux traitements ARV a progressé de 63% pendant les deux dernières années. La mortalité, elle, a diminué de plus de 25% entre 2005 et 2011. En 2013, environ 12,9 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès à une thérapie rétrovirale. Cela représente 37% des personnes vivant avec le VIH. (credit:Gatis Gribusts/Flickr)
VIH et sida, c'est la même chose(02 of07)
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Il faut bien distinguer VIH et sida. Le VIH est le Virus de l'Immunodéficience Humaine. Le sida, le syndrome de l'immunodéficience acquise. En rendant inopérant le système immunitaire, le VIH provoque le sida. Tous les porteurs du VIH n'ont donc pas le sida.Les médicaments antirétroviraux (ARV) fer de lance des fameuses trithérapies permettent de contenir la multiplication du virus dans l'organisme. Le sida n'étant qu'un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction du système immunitaire par le VIH. Sous traitement, on peut être porteur du VIH et ne pas avoir le sida.Pour certains séropositifs des pays du nord, les traitements efficaces au point de rendre la présence de virus indétectable dans l'organisme. Indétectable ne signifie pas que le virus a disparu de l'organisme, mais qu'il y est présent en quantité trop faible pour être détecté. (credit:Kanijoman/Flickr)
La maladie des séropositifs se lit sur leur visage(03 of07)
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Grâce aux ARV, on peut être porteur du VIH et en bonne santé. Pour certains médecins, l'espérance de vie de quelqu'un qui découvrirait sa séropositivité aujourd'hui pourrait même être inchangée. Une assertion qui, il y a dix ou quinze ans, aurait paru inimaginable.Néanmoins, cela n'est vrai qu'à certaines conditions. La première est d'être pris en charge suffisamment tôt après sa contamination. Or, c'est là que le bât blesse. En 2010, les données recueillies par l'Institut national de veille sanitaire montraient que la moitié des découvertes de séropositivité en France avaient lieu trop tardivement.Si le nombre de dépistages a très légèrement augmenté sur les trois dernières années, il est néanmoins en baisse par rapport au début des années 2000. En Algérie, on estime qu'environ 25.000 individus sont porteurs du virus, et l'ignorent. (credit:Wikimedia Commons)
Dans les pays du nord, le VIH ne concerne plus que les homosexuels(04 of07)
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C'est là que ça se complique.En France, environ 6.000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année, dont une majorité d'hétérosexuels. En 2008 par exemple, 52% des nouvelles contaminations ont été dépistées chez des hétérosexuels.Si les homosexuels ne représentent pas la majorité des nouvelles contaminations, la prévalence du virus demeure très forte dans leur groupe. En France, près d'un homosexuel sur cinq (environ 18%) est porteur du virus. Effet pervers de l'amélioration de la prise en charge du VIH, les comportements à risques se multiplient, si bien qu'aujourd'hui l'épidémie diminue dans tous les groupes, sauf parmi les homosexuels.Parmi les nouvelles contaminations, on distingue principalement deux groupes: les homosexuels donc, mais aussi les migrants. Parmi eux, ce sont les personnes d'origine caribéenne et d'Afrique sub-saharienne qui présentent les taux de prévalence les plus élevés. Là, dans 98% des cas, les contaminations se font par voie hétérosexuelle.Une situation entretenue par le tabou qui entoure la question du VIH dans certaines communautés. Le refus de faire face à cette maladie entourée de croyances continue de nourrir certains comportements à risque et ce, malgré une légère baisse du nombre de nouvelles contaminations au sein de ce groupe ces dernières années. (credit:Wikimedia Commons)
Les contaminations augmentent en Afrique(05 of07)
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Oui, l'Afrique est la région du monde la plus touchée par le VIH (1 adulte sur 20 est porteur du virus), mais c'est aussi celle qui concentre le plus de pays où le nombre de nouvelles contaminations a diminué de plus de 50% pendant les dix dernières années.Tous les pays africains ne peuvent pas se targuer du même bilan. Si le Botswana, le Burkina Faso ou la République Centrafricaine ont diminué de plus de la moitié leur nombre de nouvelles contaminations entre 2001 et 2011, celles-ci ont par exemple augmenté en Guinée-Bissau et ont été stables en Angola, au Lesotho, en Gambie, au Congo au Bénin ou encore en Ouganda.Le Burundi, le Cameroun, la RDC, le Kenya, le Niger ou le Mozambique font figure de pays intermédiaires. Les nouvelles contaminations y ont diminué d'entre 26 et 49% sur la même période.Cependant, l'Afrique subsaharienne continue à être la région la plus touchée avec 70,6% des cas (70,8% en 2012) de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Le virus touche particulièrement les femmes qui représentent 58% des personnes contaminées dans la région. (credit:Wikimedia Commons)
Le nombre de séropositifs diminue dans le monde(06 of07)
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Faux. En France comme dans le reste du monde, le nombre de personnes vivant avec le VIH continue d'augmenter chaque année. C'est le nombre de nouvelles infections qui diminue grâce à la prévention, mais aussi à l'accès aux traitements qui constitue l'une des formes les plus efficaces de prévention. Le virus du sida a contaminé 2,1 millions de personnes en 2013, soit un peu moins qu'en 2012 (2,2 millions). Par rapport à 2001, le nombre des nouvelles contaminations a baissé de 38%.En France, 6.000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année. Aujourd'hui, ce sont environ 150.000 personnes qui vivent avec le VIH. Elle sont principalement concentrées en Île-de-France, qui regroupe près de 45% des nouvelles contaminations, ainsi que dans les départements français d'Amérique (10%).Si l'épidémie recule en Europe occidentale, elle augmente en Europe de l'Est et en Asie centrale où, entre 2001 et 2011, le nombre de séropositifs est passé de 670.000 à 1,4 millions d'individus. Les pays de l'est, comme la Russie, sont particulièrement touchés cette augmentation. Et 40% des nouvelles contaminations ont lieu parmi les toxicomanes.L'augmentation du nombre nouvelles contaminations peut aussi être un effet de la crise économique. C'est par exemple le cas en Grèce où, entre 2010 et 2011, le nombre de contaminations par le virus du sida a fait un bond de 57% dans tout le pays, selon le rapport 2012 de l'Onusida. Depuis 2008, les crédits alloués à la santé et aux programmes médico-sociaux diminuent. En 2010 par exemple, une coupe de 6,7% avait été votée. (credit:geralt/Pixabay)
La prévention fonctionne bien, merci(07 of07)
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Dans les pays du nord comme la France, l'accès à de meilleurs traitements et la prise en charge du VIH comme une maladie chronique ont fait émerger une nouvelle donne en termes de prévention. Comment communiquer sur une maladie dont on pourrait croire qu'elle ne tue plus?La nécessité de continuer les efforts de prévention chez les jeunes est moins bonne. Ignorance des modes de transmission du VIH et de protection, doutes sur l'efficacité du préservatif, diminution de son utilisation lors du dernier rapport sexuel, le dernier bulletin de l'INVS consacré au VIH, indique que pour la première fois depuis 1994, les 18-30 ans ont une moins bonne connaissance des mécanismes de transmission du virus que leurs aînés.En termes de prévention, les pays du sud présentent de nombreux contrastes. Globalement, la promotion de l'usage du préservatif progresse, tout comme la prévention sur les comportements à risque.Ces dix dernières années les investissements en prévention ont augmenté, qu'elle ait été à destination des hétérosexuels comme des homosexuels.Véritable ombre au tableau, on dénombre peu voire pas de programmes de prévention à destination des usagers de drogues. Pourtant, la prévalence du VIH parmi les toxicomanes est en moyenne 22 fois plus élevée que dans le reste de la population.Environ 1,5 million de personnes sont mortes en 2013 de causes liées au sida (credit:kerberoS.*/Flickr)

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